Montpellier - Stade rennais / James : « Je ne pense pas qu’il faille regarder derrière, mais devant » | OneFootball

En amont de la rencontre face à Montpellier, Jordan James était le joueur présent en conférence de presse. On te voit souvent devant la presse depuis ton arrivée, c'était la (…)

En amont de la rencontre face à Montpellier, Jordan James était le joueur présent en conférence de presse.

On te voit souvent devant la presse depuis ton arrivée, c’était la même chose en Angleterre ?

Pas vraiment ! J’étais jeune, je le suis encore mais j’ai l’impression d’avoir progressé et je suis capable de le faire convenablement aujourd’hui. Jeune, vous êtes timide. Je suis content de le faire, c’est important surtout que je ne parle pas la langue pour le moment. C’est une façon d’essayer de rester proche des supporters, de sentir le club, et je pense que c’est bien pour moi.

Vivre à l’étranger, c’est un accélérateur de maturité ?

Oui, énormément. Il y a beaucoup de choses. Cuisiner. Encore une fois, ne pas maitriser la langue t’oblige à parler aux gens de manière différente, ce dont je n’avais pas besoin en Angleterre. Connaitre une autre culture, le vestiaire. C’est bien pour moi.

Malheureusement non !

Tu es l’un des derniers survivants du mercato estival, comment le vis-tu ?

C’était différent pour moi. Ils étaient des joueurs que je connaissais déjà comme Glen (Kamara) ou Jota, ils étaient dans mon groupe d’amis. C’était aussi dur pour eux de partir. Mais c’est le football, ils vont et viennent. C’est probablement le seul secteur de travail où cela arrive, où on se croise 6 mois et je ne les vois plus. Les joueurs qui sont arrivés sont bons. On les a accueilli et ils se sentent bien maintenant, grâce à l’entraineur également. Il crée une atmosphère et ça se ressent.

Il y a désormais plus de concurrence dans l’équipe…

Oui, mais le milieu de terrain est un secteur où il y en a toujours. Jouer à trois aide. Mais je ne suis pas vraiment inquiet par ça. Le plus important est que l’équipe gagne des matchs. C’est ma seule préoccupation.

Des joueurs du centre de formation ont intégré l’équipe, que savais-tu de l’Académie ?

Quand tu es d’Angleterre, c’est ce que tu sais du Stade rennais. Quand je suis arrivé, c’est la première chose que j’ai réalisé, que l’Académie est superbe, et que les joueurs qui en sortent vont haut, et c’est ce que je veux. Les joueurs issus de l’Académie ont été bons et jouer avec eux est également bien. Je sais ce que ça fait, j’étais au centre de formation de Birmingham et j’ai joué en équipe première. C’est un bon sentiment et je suis heureux pour eux.

Le coach t’a t-il dit qu’il attendait que tu marques davantage ?

Je pense qu’on le sait tous (rires). Ça viendra. Les précédents matchs m’en ont donné l’occasion et je ne l’ai pas prise. Mais je ne me fais pas de soucis, ça viendra. Tant que je suis dans la bonne zone au bon moment, les buts viendront. Mais tant que l’équipe gagne, ça me va. On peut toujours faire mieux, on n’est pas parfaits. Je ne veux pas trop y réfléchir. J’essaye de faire de mon mieux pour l’équipe et si un but arrive, je serai heureux.

L’état d’esprit de l’équipe a t-il changé ?

Oui, les victoires aident à cela. La confiance sera toujours basse si vous ne gagnez pas. Ce club est habitué à ça, les supporters aussi. On veut gagner des matchs, et quand on ne le fait pas, c’est dur. On a gagné 3 de nos 4 derniers matchs, la confiance est là. Mais on est les mêmes joueurs, si on n’avait pas cette capacité, on ne serait pas ici. Dimanche, on peut encore performer.

Votre famille vous regarde t-elle souvent ?

Oui, j’ai toujours quelqu’un ici. C’était important pour moi d’avoir un visage familier ici car je ne pouvais pas me sentir seul. Donc quand je reviens de l’entrainement j’ai toujours quelqu’un avec qui je peux parler. Ma mère, mon père ou mes grands-parents. Ils sont là en ce moment, c’est bien pour moi. Ils peuvent ressentir ce que je vis. Je pense qu’ils sont très fiers de moi, c’était un grand pas pour moi de venir ici. Je suis heureux de les avoir, mais je me sens mal pour mon frère car il va au collège en Angleterre donc il ne peut pas encore venir souvent (rires).

Je ne pense pas qu’il faille regarder derrière, mais devant. On est sur une bonne dynamique, on joue bien, comme une équipe. On veut gagner alors on ne regarde pas derrière. On n’écarte pas l’Europe, mais ce n’est pas encore notre état d’esprit. On prend match après match. Quand on gagne on peut regarder devant.