N. Laveille : "N'allez pas me parler d'une fessée !" | OneFootball

À notre micro après l'intervention de Loïc Perrin devant les joueurs de son club, Nicolas Laveille, président d'Ecotay-Moingt, s'est exprimé à notre micro. Ce dernier ne veut pas entendre parler de fessée dans le Chaudron.

Nicolas Laveille : "La qualification était déjà un moment assez particulier. Le match contre Nord-Lozère était un vrai match de Coupe de France avec plein de rebondissements. On a été suivi par près de 300 supporters, tous les gens proches du club, c'était génial. Dès la qualif', on comprend ce qu'il va se passer parce que le téléphone a commencé à sonner dès ce moment-là. Depuis, ça enchaîne donc on mesure la responsabilité d'un tel évènement. Très vite on a compris que c'était un évènement puisque l'ASSE n'avait pas rencontré de club amateur de la Loire depuis l'après-guerre. Christian Jouve qui est un ancien président et un collectionneur de l'ASSE nous a très vite dit qu'il pensait que c'était en 1947 la dernière rencontre d'un club de la Loire avec l'ASSE. Là on se dit : "ah oui quand même". 

On est tous fans de l'ASSE depuis gamin. Si on n'est pas abonné, on y va régulièrement et on sait ce que ça représente. C'est un immense honneur. Pour les joueurs et pour tout le monde c'est incroyable de jouer à Geoffroy-Guichard. C'est un endroit où on a tous vécu des moments d'échanges qui restent marqués. Personnellement, j'ai vu Roger Milla y évoluer et j'y étais encore il y a trois semaines. C'est quelque chose de régulier, il y a plein d'histoires et tout est remonté. On a envie de faire la fête, de partager, de donner des émotions comme on l'a vu lors du dernier tour et je me dis que ça peut être puissance 10 voire 100. 

L'ASSE a tout de suite joué le jeu sans rien imposer, ça a été nos propres choix. C'est une co-organisation, ils sont à l'écoute. Ce soir on se réunissait pour partager des idées, des messages qu'on veut faire passer, de ce qu'on veut mettre en place. Ça nous facilite la vie. Ce n'est que du bonheur de jouer à Geoffroy-Guichard. 

La peur d'une fessée ? Si vous écoutez le coach il vous dira que jouer à Geoffroy-Guichard contre l'ASSE c'est injouable mais moi qui connait bien le coach, c'est un compétiteur. Eric Cognet depuis qu'il est à l'USEM, c'est ce qu'il nous amené. On était dans le plaisir, de se retrouver, de pratiquer le football. Quand j'ai commencé ma présidence, je lui ai demandé de nous rejoindre très vite, on a travaillé très vite ensemble. Il a amené ce côté compétition, on lâche rien à chaque entrainement, chaque jeu, chaque match. Quand on se présente sur le terrain, c'est pour gagner. On aura cet esprit donc n'allez pas me parler d'une fessée, on ne s'interdit rien nous (sourire). Même la qualif' ? Franchement, je ne sais pas jusqu'où ils peuvent aller (rires). Je prends tout ce qu'ils me donnent. Le foot est tellement magique, on a déjà vu des trucs exceptionnels et je sais que le groupe est dedans. Le plus important c'est de prendre du plaisir. Ça on le dit à tous les matchs, quand on était en D2 il y a deux ans, c'était le premier truc qu'on disait. 

Le groupe ? L'idée du club c'est de jouer avec des joueurs formés au club. Ils ont une histoire commune qui est importante. Dans ce groupe, il y a quelques joueurs d'expérience, je pense notamment à notre capitaine Benoît Brunon. Lui était le seul joueur à avoir joué en Ligue avant le premier match cette saison. Il a joué en CFA2 à l'époque à Andrézieux. Il est dans la transmission. Lui n'est pas un enfant du club mais il nous amené ce côté compétition, c'est un passionné de foot. À 38 ans, faire des matchs de Ligue et laisser sa famille les week-ends en conciliant tout, c'est la passion du foot. Ce groupe a des anecdotes parce qu'il est de toute génération, il a une histoire mais surtout le lien, c'est le club."