Le Petit Lillois
·10 novembre 2024
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·10 novembre 2024
Le LOSC stoppait l’hémorragie le week-end dernier et renoue cette fois avec le succès. Opposée à Valenciennes ce samedi, une très jeune équipe lilloise s’est imposée (2-0) dans le brouillard du Domaine de Luchin.
Malgré le froid et la bruine, certains supporters venaient en famille au centre d’entraînement du LOSC ce samedi, à l’image d’un père et son fils, dont les yeux semblaient briller à l’approche du rectangle vert où les différents acteurs de la rencontre, Lillois comme Valenciennois, s’échauffaient avant de se tirer la bourre. Ce jeune Dogue dans l’âme avait l’analyse juste. Il n’y aura plus qu’un seul ballon au coup d’envoi et autant vous dire qu’il restera majoritairement dans les pieds des locaux, plus dominateurs que jamais face à la lanterne rouge de National 3.
Handicapée par l’absence de nombreux éléments (Lilian Baret, Yassine Khalifi, Isaac Cossier, Aaron Malouda…), la réserve du LOSC innovait dans certains domaines, avec Soriba Diaoune sur le flanc droit qui fêtait sa première titularisation, et faisait confiance à sa jeunesse avec plusieurs éléments habitués des joutes à l’échelon inférieur, chez les U19. Celle-ci ne fut pas un frein pour les Dogues, qui touchaient la barre dès la dixième minute par l’intermédiaire de Younes Lachaab, finalement rattrapé par un hors-jeu. Cette première situation n’était que les prémices d’une domination sans partage sur le pré, où Lisandru Olmeta ne dut faire qu’un seul arrêt (24′).
Solides à l’arrière, les hommes de Stéphane Pichot se portaient en nombre vers l’avant à chaque récupération du ballon, à l’image de Kemryk Nagera et Morgan Costarelli, capables d’apporter un surplus d’intensité sur les côtés. Ce qui devait arriver, arriva, avec l’ouverture du score signée Enzo Grasso (27′). Le milieu offensif profitait d’une situation collective créée sur la gauche puis d’une tentative de Beau Djellel repoussée par le portier valenciennois pour faire mouche à bout portant. Les occasions lilloises se multiplient alors et, suite à une récupération haute de Kisley Zita, Soriba Diaoune est trouvé dans la profondeur. Le jeune Dogue ne tremble pas et remporte son face-à-face pour inscrire son deuxième but à ce niveau (38′). La première période était parfaitement conclue par les Dogues.
Au retour des vestiaires, lors du deuxième acte, le LOSC conservait sa grande, très grande domination sur le cuir, tandis que Valenciennes tombait parfois dans l’agressivité. Averti dès son retour sur la pelouse (46′), Matteo Le Delas était chanceux de ne pas recevoir une deuxième sanction dix minutes plus tard (54′). Son coéquipier, Yacine El Amri, ne pouvait quant à lui pas profiter de la clémence du corps arbitral avec une expulsion logique pour un second carton jaune (77′). Cela facilitait encore un peu plus la tâche des Lillois.
De leur côté, ils dominaient outrageusement la rencontre, jamais mis en danger. L’efficacité de la première période n’était néanmoins plus présente en seconde et, malgré de réelles situations, les mauvais choix se succédaient dans les trente derniers mètres. Kemryk Nagera (71′), Kisley Zita (79′) ou encore Shina Ayodele (86′), pour ne citer qu’eux, manquaient de lucidité face aux cages quand les Dogues n’étaient pas signalés hors-jeu. Peu importe, le principal était fait et ils pouvaient pleinement se satisfaire de leur premier succès empoché (2-0) en deux mois. Le dernier remontait au 7 septembre (3-1 sur Saint-Quentin). Malgré cette période creuse, le LOSC est deuxième en National 3, une unité derrière l’IC Croix.
Quel est votre sentiment au coup de sifflet final ?
Nous sommes satisfaits. C’est une victoire méritée. On renoue enfin avec la victoire après avoir stoppé l’hémorragie à Vimy (3-3) et ce match nul qui était déjà un peu synonyme de défaite. Sur le contenu, l’équipe a fait ce qu’il fallait. On a été solide. On n’a concédé et laissé peu d’opportunités à l’adversaire en les faisant craquer par deux fois. On aurait sans doute pu alourdir le score, mais on va retenir le contenu avec une équipe très jeune et la victoire.
N’y a-t-il pas des regrets de ne pas avoir enfoncé le clou en deuxième période ?
Si, on aurait voulu se mettre à l’abri, marquer ce troisième but qui aurait été synonyme de victoire définitive pour nous, mais on n’a pas réussi à le faire. Tant qu’on ne marque pas nos opportunités et que l’on n’arrive pas à conclure, on n’est jamais à l’abri d’un retour en fin de match. Heureusement, on a été concentré jusqu’au bout. Mais évidemment, j’aurais préféré que l’on marque ce troisième but pour être plus libéré.
Qu’avez-vous pensé de Morgan Costarelli, que l’on a senti très libéré ?
Morgan est issu de la formation, avance très bien, il fait preuve de caractère maintenant et amène beaucoup de choses. On a vu une vraie évolution dans son jeu. Il a une très bonne association avec Younes (Lachaab) sur son côté gauche et je pense que notre style de jeu lui convient bien. Il est décisif, impactant dans son couloir et on est très content de l’avoir. Cela lui permet de continuer à avancer. On ne sait jamais jusqu’où on va emmener ses jeunes, ce sont des décisions du club, mais notre objectif de formateur est vraiment d’essayer de les amener au plus haut niveau où ils puissent jouer. Morgan est en train de bien avancer et les limites, seuls les joueurs peuvent se les fixer. Nous, on est là pour travailler et on sent Morgan épanoui.
But(s) : Grasso (27′), Diaoune (38′) pour le LOSC Avertissement(s) : Le Delas (46′), El Amri (42′, 77′), Ndinga (85′) pour le VAFC
LOSC : Olmeta – Nagera, Bonnechère, Vanbaleghem, Costarelli – Zita, Imbondo (Lucea 84′) – Diaoune, Grasso, Lachaab (Akale 84′) – Beau Djellel (Ayodele 64′) Entraîneur : Stéphane Pichot
VAFC : Obin, Ndinga, Le Delas (Diane 75′), Goelzer (Dureux 90′), Kebbeh, Ciobanu (Tandia 75′), El Amri, Viegbe, Haouari, Ngongolo (Osman 90′), Kouakou (Nyemb 84′) Entraîneur : Loïc Fievet