Nîmes – Avec Andrès Cubas, le meilleur tacleur de Ligue 2, rien ne passe ! | OneFootball

Son nom n’est pas le plus ronflant de l’effectif de Nîmes. Derrière les incroyable Eliasson, Benrahou ou encore Lamine Fomba, il faut bien que quelqu’un fasse le boulot de l’ombre. Au NO, ce joueur est Andrès Cubas, le petit milieu paraguyen (1,66m). Son abattage tout comme sa qualité de relance sont précieux, et le numéro 18 des Crocos est un des hommes de base de Pascal Plancque, qui l’a titularisé 5 fois en 6 matchs après une absence du 11 de départ lors de la première journée de Ligue 2.

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Formé à Boca Juniors, dans la chaude ambiance argentine, le natif de Aristóbulo del Valle, en… Argentine a très vite découvert les ambiances étouffantes de la Bombonera, à 17 ans. Il rejoint l’Europe en prêt à Pescara, monté en Serie A, mais n’y joue qu’un match, l’entraîneur qui l’a fait venir étant viré… Il part alors à Cordoba, avant de rejoindre Nîmes en 2020. Son adaptation est expresse en Ligue 1, ses performances saluées. Hyperactif, précis techniquement, avec la gnaque et le jus qui caractérisent aussi les Sud-Américains. A ses débuts en Argentine, Le Poulpe, son surnom à Boca, reçoit même beaucoup d’éloges, comme l’écrivait So Foot l’an passé. Donnant la parole à l’un de ses premiers entraîneurs, Carlos Bianchi : « J’aimais son sens du sacrifice et son abattage physique. Sa technique est bonne, et malgré son petit gabarit, c’est quelqu’un de très accrocheur. Au poste de milieu défensif, il possède les qualités pour rendre service, car il détient une intelligence tactique intéressante.

Messi avant de se faire tacler par le meilleur tacleur de Ligue 2 (Photo Imago, Copyright: xFernandoxBizerraxJrx).

Cubas, c’est la classe

À 17 ans, il écoutait beaucoup plus qu’il ne parlait. Sa discipline lui permettait d’avancer rapidement et de se faire une place au sein de l’équipe. Ici, le poste de milieu défensif est vraiment une place particulière, c’est la première barrière et cela nécessite aussi d’avoir une conception très stratégique du football. Vous voyez N’Golo Kanté ? Eh bien Cubas, c’est pareil : il est toujours le milieu de terrain qui va le plus cavaler, il récupère beaucoup de ballons. »

En L2 cette saison, Cubas tacle, et ses adversaires ramassent. Il est le plus gros tacleur du championnat, avec 26 tentatives. Mieux, le Paraguayen en a réussi 18. Soit sur 4 tacles par match, 3 de bons, qui stoppent une action, arrêtent une contre-attaque, bref, empêchent l’autre équipe de tourner en rond. Si on prend ses duels, le joueur de 25 ans en a remporté 30 sur 35… Assez monstrueux pour un milieu de sa taille, même si Fomba, à côté de lui, l’aide dans le domaine aérien ! Il faut aussi ajouter, pour finir, que Cubas a intercepté 12 ballons depuis la reprise. De quoi compléter son côté toujours bien placé.

Un phénomène, pour Tévez… Ptit compliment comme ça dans la normale

Un profil qui ressemble en soi à celui de Julien Ponceau, mais en plus défensif. Ce qui n’empêche pas le milieu de se projeter de temps en temps, et surtout de ressortir proprement la balle. Sur 241 passes, Cubas en a réussi 215 ! Des chiffres impressionnants, qui montrent l’importance du joueur à Nîmes. Et le pire, c’est qu’il semble avoir une marge de progression, comme le raconte Alexander Medina, un autre ex-coach… « La vérité, c’est que l’Argentine vient de perdre un grand joueur. Son potentiel pour réaliser une grande carrière en Europe est important et il possède encore une marge de progression, il n’est pas encore au maximum de son rendement. » Carlos Tévez disait de lui que c’est un phénomène, et que Juan Romain Riquelme voulait qu’il soit « plus souvent sur le terrain »… De quoi poser la qualité d’un joueur. A 25 ans, deuxième de Ligue 2 avec Nîmes, Cubas risque de tacler encore longtemps, pour le plus grand malheur de ses adversaires.

Photo FEP / Panoramic / Imago.