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·5 octobre 2023
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Liverpool accueille l'Union Saint-Gilloise ce jeudi soir en phases de poules de l'Europa League. Le club anglais est gorgé d'histoire, bercé par une culture riche et par des supporters à l'attachement inconditionnel.
En marge de cette rencontre historique pour l'Union, nous avons contacté Régis, fan belge qui est tombé amoureux de la ville et du club de Liverpool depuis ses plus jeunes années. Il nous raconte.
"Cela fait depuis 1985 que je suis fan de Liverpool. J'ai vécu le drame du Heysel en direct à la télé. J'ai commencé à m'intéresser à ce club et à me documenter. J'ai commencé à m'attacher à ce club. J'ai eu l'occasion d'aller pour la première fois à Anfield pour Pays-Bas - France, pour l'Euro 1996. J'ai aussi regardé Angleterre - Espagne avant. Je l'ai suivi dans une salle de supporters d'Everton avec mon maillot de Liverpool. Il faut savoir que la rivalité entre les deux clubs est saine, relativement respectueuse. Je suis allé voir un match de Liverpool pour la première fois en 2006. Jusqu'à 2012, je suis allé à Anfield une dizaine de fois. C'était avec le fan club de Liverpool de Liège."
Au fil de ses passages à Liverpool, il est tombé amoureux de la ville, son histoire, et son peuple. "C'est une superbe ville. Je me suis beaucoup attaché aux personnes de Liverpool. Le port de la ville était le deuxième plus important au monde, puis a subi la politique Thatcher - qui est détestée comme le diable là-bas. La moitié de la population s'est retrouvée au chômage. Les gens se sont alors d'autant plus attaché au football. Pour eux, c'est leur vie. Quand tu vas à Anfield, c'est prenant. Ils ne se consièrent pas anglais, mais Scouse. Ils ont un accent à couper au couteau. Parfois, c'est incompréhensible ! Ils sont à côté du Pays de Galles, ils ont aussi une connexion avec l'Irlande - ils sont aux bords de la mer d'Irlande. Ce sont des gens très chaleureux. Il y a aussi une culture importante, notamment au niveau de la vie nocturne. Je suis autant attaché au club qu'à cette ville."
"C'est difficilement explicable. C'est les poils qui se dressent. C'est un surplus d'âme. Visiter Anfield, c'est tellement différent de visiter Old Trafford. C'est la différence entre visiter une maison en pierre et une maison moderne. Liverpool, c'est dans les tripes."
" 'You'll Never Walk Alone', tu ne t'y habitues pas. T'as les poils qui se dressent à chaque fois. Ca dépasse le cadre du football. C'est une chanson que t'associes aussi avec la tragédie d'Hillsborough (en 1989, nda), où le gouvernement a accusé les fans de Liverpool, alors que c'était un manquement des autorités. Il y a des gens qui n'ont plus jamais remis les pieds dans un stade depuis."
Le Liverpool FC compte un palmarès très impressionnant, parmi les plus importants du football anglais et européen : 19 Premier League, 6 Ligue des Champions, 3 Europa League, 8 Coupes d'Angleterre, 9 Coupes de la Ligue, 16 Community Shield, 4 Supercoupe de l'UEFA et 1 Coupe du monde des clubs.
Le club a vécu des périodes de vaches maigres dans les années 90. Les Reds ont du attendre 30 ans pour soulever à nouveau la Premier League, en 2020. Les Scousers, toujours bien présents sur la scène européenne, sont à nouveau une équipe de premier plan en Angleterre.
"Contrairement à Manchester United, Liverpool a manqué le virage des années 90. Le club a surpayé des joueurs moyens pendant plusieurs années. L'arrivée de Jurgen Klopp a réglé pas mal de choses", nous explique Régis.
"Je trouve que l'équipe de cette année est peut-être plus équilibrée que celle de l'année passée. Cela dépendra de la constance des jeunes. Harvey Eliott commence à être très bon. C'est dommage qu'il ait été blessé longuement la saison dernière. La transition devait se faire. On sentait bien qu'Henderson devait partir, par exemple. Il y a le jeune Quansah en défense aussi, et Bajcetic. Je préfère terminer 7e, mais avec des gars de chez nous. On a joué avec beaucoup de joueurs moyens dans le passé, comme Jovanovic - qui était très bon pour le championnat belge."
"Oui, on a gagné la Ligue des Champions en 2005. Mais quand on dit que c'est le miracle d'Istanbul, c'est aussi parce qu'on avait des joueurs comme Traoré, Baros, Smicer... C'est aussi ça Liverpool : ils arrivent toujours à aller gagner quelque chose ou faire un beau parcours, même avec une équipe moyenne."
Un Belge symbolise assez bien ce Liverpool récent décrit par Régis : Divock Origi. "On voit qu'il ne s'impose nulle part, mais c'est une légende à Liverpool, un dieu. Alors qu'il doit être l'un des gars qui a joué le moins sous Klopp. Mais comme il a marqué des buts super importants..."
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