Odsonne Edouard : « J’ai ce côté revanchard de montrer le joueur que je suis devenu au public français » | OneFootball

Odsonne Edouard est-il en train de retrouver de sa superbe ? Auteur de quatre buts lors de ses cinq derniers matches, l’attaquant recruté cet été par le RC Lens est en pleine bourre. Le joueur de 27 ans reprend confiance au fil des rencontres.

Lensois.com : Odsonne Edouard, parlez-nous de votre forme actuelle, vous jouez, vous marquez, c’est un vrai moment de plaisir ? Désormais, je joue, c’est la différence avec ces dernières saisons. J’enchaîne les matchs donc forcément, en tant qu’attaquant, c’est mon rôle de marquer des buts et c’est ce que je fais de bien. Ça faisait un moment que ce n’était plus le cas. Marquer, pour un attaquant, ça donne de la confiance, de la motivation et ça me fait du bien sur le plan personnel. Maintenant, il faut que je continue à marquer et à aider l’équipe.

Vous marchez énormément à la confiance finalement ? Je suis quelqu’un qui a beaucoup confiance en moi, beaucoup confiance en mes qualités et je sais que si j’ai les opportunités devant le but, je vais marquer. C’est juste l’adrénaline de marquer qui m’a manqué parce que je ne jouais pas et le fait de retrouver ça, ça me redonne de la confiance et du plaisir.

Il y a quelques semaines, Pierre Sage disait qu’il attendait énormément de vous et que vous n’étiez pas encore forcément à 100 % physiquement. Où vous situez-vous désormais ? Je parle beaucoup avec le coach, moi aussi j’attends plus de moi. Aujourd’hui, on a Odsonne Édouard à 70 % on va dire. Mais je me sens mieux semaine après semaine, match après match et je travaille le plus possible pour retrouver mes sensations et être à 100 % rapidement.

« Je suis devenu plus mature dans mon jeu »

Vous revenez en France après ces expériences outre-Manche, c’est un nouveau départ ? Je dirais plus un nouveau cycle, un nouveau cycle de ma carrière, une nouvelle expérience. Je suis parti très jeune à l’étranger, j’ai accumulé plein de matchs, et j’ai grandi en tant que footballeur, en tant qu’homme. Je suis devenu plus mature dans mon jeu et ça m’a aidé à être le joueur que je suis aujourd’hui. Je cherchais un nouveau challenge. Je savais qu’au bout d’un moment dans ma carrière j’allais revenir en France, et c’était le bon moment. Lens est venu avec un beau projet et ça a collé directement. Je n’ai pas hésité à rejoindre le club.

Vous nous parlez de vos échanges avec Jean-Louis Leca et Pierre Sage ? Tout d’abord avec le coach, c’est une rencontre qui s’est faite tout naturellement. J’étais parti voir un ami sur Paris, et il était avec cet ami en question. On a pu discuter 15-20 minutes de tout et de rien, et forcément, après, quand Lens m’a contacté, je savais que c’était lui le coach. J’ai discuté aussi avec lui avant de venir. Les choses se sont faites naturellement, et on se connaissait déjà, donc le courant est passé plus facilement. Et Jean-Louis, ça a été une discussion très constructive. Il m’a appelé, il m’a dit qu’il me connaissait déjà, qu’il avait déjà pris toutes les infos par rapport à moi avec Cheick Doucouré, qui était à Lens avant. On a bien discuté de tout et de rien, avant de parler football. Et il a réussi à me convaincre de venir par rapport au projet que le club avait.

Vous revenez en France avec un esprit de revanche ? J’ai fait ma première saison en France en 2016-2017 avec Toulouse, ça a été ma première expérience professionnelle. Je n’étais pas spécialement prêt, ni physiquement, ni mentalement à jouer en Ligue 1. Et oui, j’ai ce côté revanchard de montrer le joueur que je suis devenu au public français. C’est ça qui a fait que j’avais ce plan en tête de revenir en France.

Propos recueillis par Eloïse De Mester à la Gaillette Gervais-Martel