OL : du mieux dans le (contre) pressing mais encore trop d’errements | OneFootball

OL : du mieux dans le (contre) pressing mais encore trop d’errements | OneFootball

In partnership with

Yahoo sports
Icon: Olympique-et-Lyonnais

Olympique-et-Lyonnais

·5 septembre 2024

OL : du mieux dans le (contre) pressing mais encore trop d’errements

Image de l'article :OL : du mieux dans le (contre) pressing mais encore trop d’errements

Contre Strasbourg, Pierre Sage avait fait le choix d’un 3-5-2 avec la volonté de presser haut. Cela a plutôt bien fonctionné contre une équipe joueuse même si le bloc de l’OL reste encore trop étiré.

Après trois matchs de Ligue 1, le constat est là : Pierre Sage a utilisé autant de systèmes qu’il y a eu de rencontres depuis le 16 août dernier. Après deux revers inauguraux, l’entraîneur de l’OL avait sûrement cherché à rassurer son groupe et lui-même par la même occasion avec un 3-5-2, permettant ainsi à la doublette Lacazette - Mikautadze d’être alignée. La stratégie a été plutôt gagnante puisque la formation rhodanienne a décroché sa première victoire de la saison, au terme d’un match encore une fois fou (4-3). Avec trois buts encaissés et autant de parades de Lucas Perri, le système a malgré tout montré que la fragilité défensive de cette équipe ne se limitait pas à une défense à quatre ou à trois.

Pourtant, et c’est tout le paradoxe de cette rencontre contre Strasbourg, l’OL a certainement livré son meilleur visage depuis le début de la saison, que ce soit de l’allant offensif ou dans sa capacité à presser. Car, c’était bien le crédo de Sage vendredi dernier face à la jeunesse alsacienne : aller chercher l’adversaire haut pour se créer des occasions et ne pas ressortir bredouille comme face à Monaco. Pari gagné sur ce point. "Contre Strasbourg, le contre pressing nous a permis d’avoir nos meilleures occasions. Sauf qu’il faut le faire ensemble, a noté Enzo Reale sur le plateau de Tant qu’il y aura des Gones. Il faut tous défendre en avançant et savoir aussi faire la faute qu’il faut au moment où il y a un décalage."


Vidéos OneFootball


Des lignes encore trop étirées

L’égalisation de Corentin Tolisso est d’ailleurs le symbole de cette volonté lyonnaise d’aller presser haut à la perte de balle. Il y avait eu quelques prémices auparavant avec des frappes de Georges Mikautadze consécutives à un harcèlement de Caqueret ou de son compère du milieu, mais cela n’avait pas débouché sur du concret avec un pied strasbourgeois souvent sur la trajectoire. C’est l’un des points positifs qu’a souligné Pierre Sage après la rencontre avec cette envie de défendre en avançant et ainsi étouffer la relance. Avec Strasbourg qui a cherché à utiliser le jeu court à outrance dans son camp, l’OL a été servi et la question est de savoir quelle sera la réponse contre une formation bien plus expérimentée et à l’aise dans l’intensité ?

La saison dernière, les coéquipiers d’Alexandre Lacazette avaient volé en éclat sous la pression permanente d’une équipe comme Lens et l’entrejeu avait coulé. Il ne faut d’ailleurs pas s’y tromper, vendredi dernier contre Strasbourg, tout n’a pas été parfait avec notamment des lignes bien trop espacées par moment, notamment entre Matic et ses deux relayeurs. Quand Strasbourg a réussi à passer le premier rideau du pressing lyonnais, il y a eu danger derrière. Ce fut d’ailleurs le cas sur le premier but après seulement trois minutes de jeu.

Des profils qui ne matchent pas au milieu ?

Une perte de balle de Lacazette et ensuite une transition rapide strasbourgeoise, le mal lyonnais depuis le début de la saison. "Le pressing doit être coordonné, on doit bouger ensemble. Si tu cours en direction de ton but, ça veut dire que le décalage a été fait. Si un s’oublie, tu t’exposes à une passe et un but comme sur le premier contre Strasbourg." Après trois journées, l’OL n’a toujours pas réglé son problème d’un bloc médian compact. Vouloir harceler l’adversaire haut est à mettre à l’honneur de Pierre Sage et évite de faire de trop longs efforts. Seulement, il faut pour cela un bloc équipe où les lignes sont resserrées.

Ce n’est aujourd’hui pas le cas, du moins sur la longueur d’un match. Nemanja Matic traîne ses 36 ans depuis le début de la saison et c’est de là qu’a eu lieu une partie du déséquilibre lyonnais contre Strasbourg. Avec Tolisso et Caqueret presque au même niveau que les attaquants, mais un milieu serbe bien trop loin, les Alsaciens, comme Monaco la semaine d’avant, a souvent eu le luxe de partir en transition rapide. "Tu peux être milieu sans avoir la particularité d’être un grand récupérateur de ballons et pourtant en récupérer plein. Mais il faut un bloc médian compact, car c’est court, c’est sur de l’anticipation", a mis en lumière Enzo Reale.

Encore et toujours ce manque de créateur

L’arrivée de Jordan Veretout peut-elle aider à combler ce manque au milieu ? S’il est vu comme un "des joueurs aguerris de Ligue 1 qui peuvent apporter à l’OL" par notre consultant Nicolas Puydebois, l’ancien Marseillais "est trop proche du profil de Tolisso et Caqueret. Il aurait apporté une plus-value si l’un était parti" pour le milieu du GOAL FC. Aujourd’hui, l’OL peut-il de nouveau avoir un entrejeu fort ?

Le choix des hommes est nombreux et on a bien compris que Pierre Sage souhaitait avant tout s’appuyer sur un trio, quel que soit le système choisi. Mais tous les profils ne semblent pas complémentaires ou du moins trop proches pour insuffler quelque chose de nouveau. "Il faut un mec qui travaille dans l’ombre et qui récupère les ballons et qui donne tout simplement. Un mec qui crée et un mec qui fait les courses pour créer de l’espace. Malheureusement, je ne crois pas qu’on ait ça aujourd’hui", a fini par regretter Enzo Reale.

À défaut d’un créateur, en attendant peut-être Thiago Almada, pour pouvoir garder le ballon à la récupération haute, l’OL va devoir s’atteler à jouer compact, tout en étant haut. Pas forcément les caractéristiques des milieux, mais aussi des défenseurs centraux, assez lents au démarrage depuis le départ de Jake O'Brien.

À propos de Publisher