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·26 décembre 2024
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Farès Bahlouli s'est livré à coeur ouvert dans les colonnes de So FOOT et est revenu sur son statut particulier à Lyon.
Pour beaucoup de supporters lyonnais, la carrière de Farès Bahlouli restera un énorme gâchis. Grand talent du début des années 2010 de la formation lyonnaise, le milieu offensif, aujourd'hui libre de tout contrat et âgé de 29 ans, s'est livré à coeur ouvert à nos confrères de So Foot. L'occasion pour lui de revenir sur cet emballement général à l'OL sur son talent et sa carrière, lui qui explique finalement que tout cet amour lui a peut-être fait plus de mal que prévu...
"Quand je suis à Lyon (2004-2015), je me rappelle la première préparation avec les pros à 17-18 ans à Tignes (2013). Je finis deuxième aux tests en stage. Donc j’ai de grosses capacités physiques. Mais quand tu as un gros talent, qu’on parle beaucoup de toi et que tu es sous le feu des projecteurs, c’est compliqué. Il y a beaucoup de pression. J’aurais préféré passer sous le radar, travailler, mûrir et être exposé en étant plus prêt. À Lyon, je suis la petite star. J’ai une notoriété avec les supporters… Je ne comprends pas ! J’ai un fan-club à 18 ans, un groupe appelé « le Bahloulisme » sur les réseaux sociaux, on crée des chansons… C’est dur à comprendre, à digérer" a-t-il déclaré. "Quand je suis à Lyon, les gens que je croise sont toujours bienveillants. Mais je le vois sur les réseaux. Des gens vendent des maillots que même moi, je n’ai pas ! On m’écrit des messages… Je le ressens toujours. Et c’est de l’amour".
Le Bahloulisme a donc été créé pour le soutenir, mais même Farès Bahlouli n'a jamais réellement compris ce que cela signifiait : "Je n’ai jamais compris, honnêtement. (Il sourit.) J’étais un gamin qui voulait juste jouer au foot. J’ai déjà posé la question à certaines personnes. On m’a répondu : « Ce que tu procurais sur le terrain par tes gestes techniques, ton élégance… » On me parlait même de mon personnage. C’était un tout. Il y a aussi le fait qu’à Lyon, je m’arrête toujours pour les supporters. Dès que je peux faire plaisir, je le fais. Un maillot, une paire de crampons, un peu de temps, une photo, une discussion… Je n’ai jamais refusé. Il y a donc peut-être ça : ce côté naturel. Ils te starifient, te mettent sur un piédestal, et finalement, ils voient que tu es simple et accessible. Et ils te considèrent comme un membre de leur famille."