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·15 décembre 2025
OL - John Textor détruit Jean-Michel Aulas : "J'ai fait une erreur en lui achetant quelque chose"

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·15 décembre 2025

John Textor a relancé la guerre avec Jean-Michel Aulas au moment de faire son bilan sur l'OL.
La petite guerre entre John Textor et Jean-Michel Aulas est probablement repartie pour un tour. Au cours de son long entretien pour RMC Sport, le dirigeant américain est revenu sur son acquisition de l'OL auprès de Jean-Michel Aulas. Et Textor l'assure, il a fait une erreur en "lui achetant quelque chose".
“Je ne pense pas que ma personne soit le problème juste parce qu'un journaliste sportif ne comprend pas les pages financières d'un journal. Je pense que le problème principal que j'ai eu avec la DNCG... Je n'ai pas commis une erreur en achetant Lyon. J'aime le club, j'aime la communauté. Je pense que j'ai fait une erreur en achetant quelque chose à Jean-Michel Aulas. Il ne voulait pas vendre. Il y a été contraint. Le club n'était plus solvable. Si vous regardez l'argent reçu de CVC... ils étaient en perte de 139 millions d'euros à la fin de 2023. Avec une balance défavorable de 44 millions sur les transferts”, glisse Textor, avant d'insister sur le fait que JM Aulas ne voulait pas vendre. "Nous avons fait passer cette équipe de la relégation à la Ligue Europa. Mais quand vous achetez une entreprise à un homme qui ne veut pas vendre, qui a été forcé de vendre par ses actionnaires majoritaires, il prend l'argent à contre-coeur. Il vous donne le contrôle mais ensuite, il va sur un plateau de télévision un mois plus tard, et dit qu'il n'a pas l'intention de vous écouter. Et finalement, il vous met dans une position où vous devez le remplacer. Après, vous devez faire l'impensable".
Clairement, John Textor ne garde pas de bons souvenirs de Jean-Michel Aulas, bien au contraire. "J'ai été choisi parmi un groupe d'acheteurs potentiels parce que les vendeurs pensaient que j'étais le plus susceptible de bien m'entendre avec Jean-Michel. Mais derrière il annonce ouvertement qu'il ne fera pas de changements si on le demande. Donc j'ai dû le licencier, ce qui est horrible. Et je dirais que depuis ce moment-là, chaque semaine, il a agi très durement contre nous. Il est dans cette situation étrange. Il aime le club mais il agit contre son propriétaire. Depuis deux ou trois ans, il n'y a pas une semaine sans que j'aie un problème urgent qui concerne Jean-Michel. Je n'aurais rien dû lui acheter. J'ai été contraint de prendre la direction de ce club, de régler la situation. Et depuis le 30 juin 2025, tous les changements que vous voyez, la réduction de la masse salariale, la réduction des dépenses, rendre le club viable financièrement… tout ça a été fait. Le club était insolvable. Après 36 ans de sa présidence, le club ne tenait plus sur ses deux jambes. Nous l'avons ramené à l'équilibre le 30 juin, nous l'avons ramené en Ligue Europa, ce qui n'était plus arrivé depuis un moment. Ce n'était pas simple. Aujourd'hui, quelqu'un d'autre doit le diriger, mais si vous analysez ma relation avec les instances, la Fédération, la Ligue, la DNCG... Ses amis dénonçaient le prêt gratuit, qui n'en était pas un, de Thiago Almada. Je pense que tout le pays a vu que je luttais contre quelque chose de plus que ces défis ordinaires".
John Textor reproche encore à Jean-Michel Aulas sa campagne contre lui. Il "nous a pris à partie sur Twitter et le lendemain il dit qu'il a été piraté. Ils oublient la semaine où il a gelé les 14 comptes de notre opération, 42 millions, parce qu'il avait porté plainte contre nous, il prétendait qu'on lui devait de l'argent donc nos comptes ont été gelés". Enfin John Textor revient sur les prédictions de JM Aulas à la DNCG, qui fermait les yeux. "Je pense que Jean-Michel Aulas pouvait arriver avec une prévision dans laquelle il disait qu'il vendrait Toko-Ekambi 20 millions d'euros et ils le croyaient alors que tout le monde savait qu'il n'en obtiendrait jamais plus de cinq millions. Et je suis persuadé que ces prévisions ne lui ont jamais posé de problème devant la DNCG. Oui je suis très énervé, notre jeu était faussé dès le départ. Sept points en 14 journées, personne n'avait échappé à la relégation avec un tel bilan. J'ai ensuite eu un mercato, le suivant, où la multi-propriété a aidé, et nous sommes devenus la meilleure équipe en France sur la deuxième partie de saison. Si nous avions eu la liberté de gérer notre club avec un business model viable, sans supervision ni interférence, nous serions actuellement en Ligue des champions.”









































