OL : la sortie gonflée de John Textor sur la DNCG | OneFootball

John Textor, l'ancien président de l'Olympique lyonnais, est une nouvelle fois sorti de son silence sur ses déboires avec la DNCG. Et l'homme d'affaires américain avoue toujours être dans l'incompréhension face aux décisions du gendarme financier du football français.

Mercredi après-midi, les supporters de l'Olympique lyonnais ont poussé un énorme ouf de soulagement lorsqu'ils ont appris que la commission d'appel de la DNCG avait finalement décidé de maintenir le club en Ligue 1. Une nouvelle ère s'annonce désormais dans le Rhône avec aux manettes le duo composé de Michele Kang et Michael Gerlinger.

Désormais en retrait, John Textor n'en reste pas moins frustré vis-à-vis du gendarme financier du football français. Dans un entretien accordé à talkSPORT, l'Américain, qui en a profité pour officialiser son intérêt pour Sheffield Wednesday, n'a pas été tendre avec l'instance : "Je pense que les gens doivent comprendre la DNCG. Vous n’avez jamais vu une situation dans laquelle un club se rend à une audience et dispose d’importantes liquidités, d’importants flux de trésorerie entrants. En fait, on prévoit même qu’il y aura quelques centaines de millions supplémentaires provenant de la vente de (Crystal) Palace. Comment un club comme celui-là peut-il être relégué pour des raisons de durabilité ?" a-t-il déploré.

Textor toujours dans l'incompréhension

Il a ensuite poursuivi : "La même semaine, nous avons passé l’évaluation de durabilité de l’UEFA, qui est très complète et extrêmement professionnelle. La réponse est que le processus de la DNCG est très subjectif. Ce n’est pas tout noir ou tout blanc. Ils prendront littéralement vos revenus de joueurs et de transferts et diront : "eh bien, cela doit être nul." Nous générons un peu plus de 85 millions d'euros par an de ventes de joueurs. Or, selon leur modèle de durabilité, ils doivent se projeter dans l’avenir comme s’il n’y avait aucune vente de joueurs."

"Mais un contrat d'environ 60 millions d'euros provenant de la vente à terme d’un actif incorporel ne leur a pas vraiment plu. Ils ont dit : "60 millions d'euros, à jeter." Puis "85  millions d'euros de ventes de joueurs, à jeter." Mais il y a eu une suggestion. 8,5 millions d'euros par mois provenant de nos flux de trésorerie multi-clubs qui proviennent de Botafogo et d’autres endroits. 111 millions d'euros à l’OL au cours des 12 derniers mois, à jeter" a-t-il déploré par la suite.

Textor, cible de la DNCG ?

Pour lui, c'est simple, il était la cible de la DNCG : "Je pense que je suis en grande partie le problème. J’essaie d’être un agent de changement. Je pense que la gouvernance en France ne fonctionne pas. Nous essayons de mettre en place un modèle de Premier League dans lequel chaque club dispose d’un droit de vote. Cela n’avait jamais été fait de cette façon auparavant. La Ligue est constamment accusée de corruption. Il y a eu une plainte contre le président. La Fédération française de football tente de prendre le contrôle, ce qui est une grave erreur. Et je me présente devant plusieurs commissions et je dis que je remets littéralement en question l’existence de la DNCG et son bien-fondé."

Enfin, il a conclu en étant très cash sur sa façon de s'intégrer à la France : "Donc, si je parle d’un nouveau modèle, d’un modèle réformiste où il n’y aurait pas de DNCG mais des règles claires et nettes comme en Premier League, je ne suis probablement pas la personne la mieux placée pour aller demander le soutien de cette même DNCG. Donc oui, le problème, c’est moi. J’étais un perturbateur, un réformateur. Oui, le chapeau de cowboy était drôle, mais pas pour eux. Nasser (Al-Khelaïfi) l’aimait et le trouvait drôle. On s’entend très bien. Mais non, je ne m’intègre pas très bien dans le modèle de gouvernance français."

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