OL : "Pour ce blason frappé du lion, à tes côtés, toujours je chanterai" | OneFootball

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·9 octobre 2024

OL : "Pour ce blason frappé du lion, à tes côtés, toujours je chanterai"

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Depuis dimanche, l’actualité de l’OL tourne malheureusement autour des incidents qui se sont produits à la sortie des tribunes après le match contre Nantes. Une nouvelle épine dans le pied quand le foot doit être une fête, encore plus entre supporters d’un même club.

EDITO - Oui, oui, l’OL a bien gagné un match de foot dimanche face au FC Nantes. Pour ceux moins assidus aux sorties des joueurs de Pierre Sage, il se pourrait bien qu’ils ne sachent même pas le score de cette partie de la 7e journée de Ligue 1. Non, depuis trois jours, ce qui occupe bien l’actualité du club lyonnais concerne avant tout des évènements passés en marge de la rencontre. Au coup de sifflet final, pour être plus précis, à l’entrée de la porte X du Parc OL.

Un regroupement, un guet-apens diront d’autres, pour en venir aux mains (et plus encore) contre les membres du nouveau groupe Six Neuf Pirates. Depuis trois jours, l’OL tente de faire la chasse aux responsables et depuis, les communiqués des uns et des autres fusent pour se renvoyer la balle. En attendant le fin mot de l’histoire, c’est un nouveau caillou dans la chaussure dont se seraient bien passés les dirigeants lyonnais. Une nouvelle ligne dans le dossier des violences dans les stades qui ne cesse de grossir au fur et à mesure des semaines, des mois et des années.


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Le stade, un repère de mixité avant tout

Malheureusement, l’OL et ses supporters, si l’on peut les nommer ainsi, sont loin de montrer l’exemple. Et l’épisode de dimanche est venu jeter un pavé dans la mare. Comment des supporters d’une même équipe peuvent-ils en arriver à de tels extrêmes ? Qui a raison ? Qui a tort ? Seuls la police, la justice et tout organisme compétent seront à même de le décider. Ce n’est pas à nous, journalistes d’Olympique-et-Lyonnais ou autres confrères, de prendre position. Ce n’est pas notre rôle et ça ne le sera jamais. Seulement, nous restons avant tout des hommes, des femmes.

Cela aurait pu être notre frère, notre grand-père, notre fille ou tout simplement un ami, et ce n’est pas acceptable. Les travers en tribunes restent un sujet délicat, sensible, mais qu’on soit de gauche ou de droite, ouvriers ou cadres, noir ou blanc, la violence n’a pas sa place dans un stade. Encore moins le racisme, l’homophobie et toutes les sortes de discriminations. C’est malheureusement le chemin qui est pris depuis tant d’années, que ce soit à Lyon ou ailleurs. Mais voir des individus d’une même ville, d’un même club et portant le même maillot au moment des affrontements dominicaux fait froid dans le dos. Comme si la violence avait franchi une étape de plus.

Le meilleur buteur d’origine italienne, le meilleur joueur brésilien

Pourtant, Lyon, c’est son centre historique, la colline de Fourvière, les pentes de la Croix-Rousse. Mais c’est aussi les Gratte-ciel, la cité Berliet et tous ces ouvriers venus trimer à l’usine avant que Renault Trucks devienne le sponsor historique du premier titre en 2002, les Minguettes, et j’en passe. C’est une mixité avant tout.

L’OL, c’est Fleury Di Nallo et ses 222 buts dans l’histoire. Un "petit prince de Gerland", une idole à travers les époques qui n’est que le fruit de la diaspora italienne qui s’est installée entre Rhône et Saône dans les années 30. Le meilleur joueur de l’histoire ? Un Brésilien, répondant au nom de Juninho venu tout droit de Recife. L’unique champion du monde français sacré sous le maillot de l’OL ? Nabil Fekir, pur produit villeurbannais et qui a arpenté les terrains populaires comme ceux du FC Vaulx ou de Saint-Priest et un peu plus huppés à Caluire.

La liste peut encore être bien longue, mais on va s’arrêter là. Lyon et l’OL, par leur histoire, sont avant tout terre d’accueil et non pas celle d’un seul courant de pensée. À Gerland, au Parc OL, seul l’amour du maillot, l’amour du blason doit vibrer. Pour ceux qui l’ont oublié, écouter les chants qui font le charme du stade de Décines chaque semaine devrait servir de piqûre de rappel.

"Pour ce blason, frappé du lion

À tes côtés, toujours, nous chanterons

Pour les canuts, jamais vaincus

Ce chant raisonnera dans nos rues

Allez allez, allez allez, écoutez le peuple lyonnais"

Un peuple et rien d’autre, car ce club n’appartient à personne, si ce n’est à l’Histoire, à son histoire. Pas à John Textor, pas aux joueurs ni aux groupes de supporters. C’est une institution au-dessus de tout et tous. Comme le disait un certain animateur, "l’Olympique lyonnais est une formidable raison d’être heureux" et cela devrait suffire pour aller au stade.

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