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·25 août 2024

OL : souviens-toi l’été dernier

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Samedi soir, l’OL a pris une deuxième claque en deux matchs de Ligue 1. En plus de la défaite, certaines attitudes contre Monaco ont donné l’impression d’être revenu un an en arrière. Pas forcément bon signe.

Au moment de l’annonce du calendrier de la Ligue 1, les supporters de l’OL n’avaient pas manqué de soulever ce point. Avec un début de championnat corsé, les hommes de Pierre Sage avaient intérêt à vite être en jambes pour ne pas revivre le scénario de la saison passée. Après seulement deux matchs, le spectre d’il y a un an a déjà fait son retour à Décines. Cinq buts encaissés et aucun inscrit plus tard, l’OL entre déjà dans une mini-crise, même si ce mot reste logiquement rejeté au sein du vestiaire.

Et quand bien même Pierre Sage a souhaité mettre en avant la période estivale et son mercato pour trouver un début d’élément de réponse, son capitaine a clairement mis en avant l’aspect psychologique que peut avoir l’exercice précédent dans les têtes après les deux défaites à Rennes (3-0) puis contre Monaco (0-2) samedi. "C’est dans la tête parce que l’année dernière, c’était pareil. Je pense que je tenais le même discours si on sort les archives, a déclaré Alexandre Lacazette après la rencontre. Vu qu’on sait un peu à quel point c’était difficile la saison passée, c’est à nous de trouver la solution très rapidement."


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Sage tâtonne comme Blanc

Après six mois irrationnels, jouissifs, le soufflé est retombé aussi bien pour les supporters, les joueurs et Pierre Sage. Ce n’est pas après deux matchs que l’entraîneur lyonnais peut voir sa position remise en cause. Toutefois, ces deux premières sorties ont laissé transparaitre une certaine fébrilité, une certaine indécision chez le natif de Lons-le-Saunier au moment de faire des choix en cours de match pour inverser la tendance. Même quand tout allait bien, Sage savait trop bien que la vérité d’un jour ne serait pas celle du lendemain. Il savait très bien qu’il serait bien plus attendu dans cette saison 2024-2025 après avoir ramené l’OL en Europe et fait vibrer tous les supporters lyonnais.

Le football a une mémoire sélective et surtout très courte et forcément, les critiques commencent à s’abattre sur le technicien. À raison, comme sur un coaching tardif aussi bien à Rennes que face à Monaco alors que son équipe coure après le score. Mais aussi à tort, car Pierre Sage doit composer avec une période jamais facile à gérer. D’autant plus cet été à l’OL où les complications liées au mercato n’ont en rien aidé le staff.

"On a du mal à réagir. Ça, c'est inquiétant"

Il reste six jours sur le marché des transferts et l’entraîneur attend ce dénouement à bras ouverts. Lacazette rejoint son coach et souhaite lui aussi voir ce mercato prendre fin "avec impatience afin que tout soit clair pour tout le monde. Ça doit trotter dans la tête de certains joueurs qui ne savent pas ce qu’ils vont faire." Ce n’est pas une excuse puisque cette période, tous les clubs de Ligue 1 la vivent actuellement.

La contre-performance au Parc OL ne peut s’expliquer que par le simple fait d’un contexte peu propice à l’épanouissement personnel et collectif. Contre Monaco, ce collectif s’est effrité au fur et à mesure des minutes, incapable d’apporter une réponse. Comme il y a un an, une brèche colmatée en ouvre une autre sur le terrain. "On a eu des difficultés en première mi-temps pour gérer notre position extérieure afin de les empêcher de centrer. On a réussi à le rectifier après la pause, mais a contrario, on a manqué d’agressivité dans notre surface, a noté le coach. Aujourd’hui, on est dans une situation qui ne nous permet pas d’être compétitifs dans le jeu."

Aucune attitude de révolte

Le constat a de quoi être fort de la part de Pierre Sage et traduit dans le même temps un certain désaveu par rapport à tout ce qui a été mis en place depuis la reprise. Après le 4-3-3 à Rennes, l’entraîneur lyonnais a choisi d’être plus offensif avec notamment Saïd Benrahma plus axial pour "créer des passes de déséquilibre". Malheureusement, rien ne s’est passé comme prévu et le visage montré contre le club de la Principauté a été encore moins emballant que celui une semaine auparavant à Rennes.

Comme Laurent Blanc il y a un an, Pierre Sage tâtonne pour trouver la bonne solution qui ne semble pas venir, à son grand désespoir. "Je ne suis pas forcément inquiet des résultats, je suis plus inquiet des performances qui ont généré ces résultats-là. Aujourd'hui il n'y a pas eu d'évolution alors que c'était un des enjeux de ce match, on a loupé ce virage-là." Cela fait deux sorties de route en deux matchs.

Les six derniers mois irrationnels avaient certainement biaisé le constat global du jeu lyonnais, mais il y avait toujours eu ce sentiment de révolte. Samedi, les supporters de l’OL n’ont pas donné l’impression de croire à une possibilité de renversement. Comme il y a un an, les attitudes collectives et individuelles ont traduit une sorte de résignation, couplée à une incapacité à hausser le curseur d’exigence. "En deuxième période, le fait qu'on ait pris ce but nous a mis un coup sur la tête et c'est pour ça que je vous dis que le ressort est cassé pour le moment, c'est qu'on a du mal à réagir. Ça, c'est inquiétant."

Une direction présente mais absente

Déjà à Rennes, Pierre Sage avait pointé l’état d’esprit de sa formation, certains "ne jouant pas pour l’équipe". Comme il y a un an, l’OL rate ses tournants qu’il se fixe et se retrouve déjà dos au mur au moment de retrouver Strasbourg vendredi à Décines. Comme il y a un an, la crise sportive qui guette ne pousse pas la direction à sortir du silence et a joué les pare-feux. John Textor était bien présent au Parc OL, mais l’Américain n’a pas pris la parole, préférant le format de communiqué pour expliquer sa propre feuille de route, pas plus que Laurent Prud’homme ou David Friio.

Sans dire qu’il est envoyé au feu, Pierre Sage occupe pour le moment seul la première ligne. Avec ses erreurs tactiques, mais aussi certaines circonstances que ses supérieurs lui ont mises dans les pattes. Il y a un an, Laurent Blanc avait montré bien plus de véhémence sur la situation critique de l’OL. Les caractères ne sont pas les mêmes, les statuts non plus, mais comme le Cévenol, après six mois, la lune de miel est bien terminée pour Sage.

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