Olivier Létang (LOSC) : « Lucas Chevalier doit être poussé, sa position n’est plus la même » | OneFootball

Avec l’arrivée d’Arnaud Bodart, le LOSC a légèrement fait évoluer sa stratégie mercantile en ce qui concerne les gardiens. Lucas Chevalier, le taulier, n’a plus besoin d’être « câliné ».

Ancien portier du FC Metz, qu’il a quitté librement après six petits mois en Ligue 2, Arnaud Bodart (27 ans) s’engageait deux années avec le LOSC. Le Belge, convoqué à plusieurs reprises avec les Diables Rouges, débarque à Lille pour succéder à Vito Mannone, parti libre. Il endosse le rôle de second derrière Lucas Chevalier dans la hiérarchie des portiers nordistes, un rôle qui a évolué au fur et à mesure du temps. La signature le 1er juillet, la présentation à la presse le lendemain, tout est allé très vite.

La description

Aux côtés de sa nouvelle recrue, Olivier Létang faisait les présentations et décrivait un gardien capable d’apporter quelque chose de nouveau au groupe composé de Lucas Chevalier et Marc-Aurèle Caillard : « On recherchait un deuxième gardien qui soit en capacité et qui ait l’habitude de jouer, qui soit expérimenté aussi, citait-il pour débuter. Arnaud (Bodart) a participé à des compétitions européennes de clubs, il a été appelé un certain nombre de fois avec l’équipe de Belgique. C’est quelqu’un qui arrivera à comprendre et à pousser Lucas (Chevalier), pour être à fond à tous les entraînements. Il doit nous permettre de continuer à augmenter le niveau d’exigence au quotidien », insistait-il, des termes qui reviendront à plusieurs reprises au cours de son intervention médiatique.

Le président du LOSC poursuit en ce sens, soulignant des qualités pouvant être moins visibles sur un terrain : « C’est un joueur qui a une super mentalité, qui a laissé une belle image partout où il est passé (deux clubs) et qui a aussi un rôle de locomotive et de leader.

C’est aussi important pour nous, parce que l’année dernière, si on reprend notre saison, on peut considérer qu’on a fait une belle saison, mais il y a quand même cette petite frustration. Donc l’objectif de cette nouvelle saison, c’est de continuer à hausser le niveau un petit peu partout, chez les gardiens également. Ça, c’est au quotidien à l’entraînement, dans les attitudes… pour que ça se retrouve en compétition », expliquait ainsi Olivier Létang devant les médias.

Un rôle de N°2 en évolution

Le profil d’Arnaud Bodart, décrit précédemment, reste bien différent de celui de ses prédécesseurs. Les trois derniers étaient des portiers bien plus expérimentés avec Ornestis Karnesis (34 ans à l’époque, 39 aujourd’hui), Benoît Costil (35 ans à l’époque, 38 aujourd’hui) et Vito Mannone (35 ans à son arrivée, 37 ans aujourd’hui), tant par l’âge que par le nombre de clubs représentés et d’épopées vécues. Interrogé à ce sujet, Olivier Létang en avait pleinement conscience, jugeant cependant que ces profils censés épauler Lucas Chevalier dans son évolution n’étaient plus nécessaires.

« La position de Lucas (Chevalier) n’était pas la même à l’époque, renchérissait-il, faisant un bond dans le passé pour s’expliquer. Si on revient deux à trois ans en arrière, il fallait quelqu’un qui soit là pour aider Lucas au quotidien. C’est ce que l’on était allé chercher avec Benoît Costil en janvier 2023. La relation entre Lucas (Chevalier) et Léo Jardim n’était pas fluide, parce que Léo Jardim voulait absolument jouer, donc il n’était pas là pour aider Lucas au quotidien. On a finalement eu l’opportunité de le vendre, et Benoît Costil a joué ce rôle finalement de grand frère, avec toute son expérience. Ça a aussi été le cas avec Vito (Mannone) », déclarait le président du LOSC, détaillant sa volonté à ce poste.

« Ce sera peut-être aussi le cas avec Arnaud (Bodart), poursuivait Olivier Létang. Mais là, il est plus jeune, il a l’habitude de jouer. C’est vraiment quelqu’un qui sera là au quotidien, qui pousse sur toutes les séances d’entraînement, parce qu’on a besoin de qualité et d’exigence sur toutes les séances d’entraînement », insistait-il une nouvelle fois sur cette envie de voir Lucas Chevalier être bousculé.

Arnaud Bodart permet également au LOSC d’avoir un deuxième gardien capable de répondre présent à chaque fois que cela sera nécessaire : « Lors d’une saison, il peut tout se passer. Une blessure, une suspension… donc il nous faut quelqu’un qui soit, en numéro 2, en capacité de prendre la relève sur 5, 10, 15 matchs, en fonction de ce qui peut se passer. Il doit avoir la mentalité, l’état d’esprit, le cadre, venir effectivement pour aider, jouer un rôle dans le groupe, très important, et être en capacité à jouer si jamais il y a un problème », concluait ainsi Olivier Létang, expliquant ainsi l’évolution du rôle de deuxième gardien chez les Dogues.