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·24 décembre 2024
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Si l’aventure en Coupe de France a pris fin prématurément et contre un club hiérarchiquement inférieur, l’Amiens SC a ponctué la première partie de saison dans le top 8 de la Ligue 2. De quoi satisfaire Omar Daf, qui estime qu’il ne faut pas minorer la performance au regard des moyens mis à sa disposition. Entretien.
En perdant beaucoup de joueurs cadres, de joueurs majeurs, on pouvait se poser beaucoup de questions. En prenant tous ces éléments en compte, on a exactement le même nombre de points que la saison dernière à mi-parcours. Vu la moyenne d’âge de notre effectif, l’inexpérience que peut dégager cette équipe, c’est une première partie de saison très positive. C’est bien mais j’en attends encore plus sur la deuxième partie de saison, si on veut obtenir quelque chose d’exceptionnel. Il faudra travailler deux fois plus.
On peut le voir des deux côtés. L’an dernier, il y avait aussi de la qualité, des joueurs expérimentés. Maintenant, il y avait aussi des profils qui ne collaient peut-être pas à ce qu’on mettait en place. Aujourd’hui, on a des profils différents, ce qui nous permet d’avoir ce football plus offensif. Je suis satisfait de ce que les garçons donnent au quotidien, du nombre de points que nous avons. Il ne faut pas banaliser, parce que le championnat est plus relevé que la saison dernière, avec moins d’équipes. On se rapproche de l’objectif et l’idée est d’aller chercher le maintien le plus rapidement possible. Par la suite, avec le jeu qu’on a cette année, je pense qu’on pourra jouer quelque chose de sympa sur la fin de saison. A condition de garder cet état d’esprit, cette mentalité dans le travail.
Il y a eu pas mal de matches. Si on reprend le premier, on a été très efficace contre le Red Star. Ce genre de performance permet d’avancer dans cette Ligue 2. On a aussi confirmé contre des équipes comme Lorient et Clermont, des équipes qui ont une possession supérieure à la nôtre. Je trouve qu’il y a de la continuité dans ce que nous faisons, en étant capables de résister face à certaines équipes. On sait aussi avoir la possession, avoir la maîtrise du jeu. J’aime notre capacité à faire le dos rond sur certains matches et à prendre le contrôle du jeu sur d’autres.
On est sur la bonne voie, il faut maintenir l’exigence et rester uni.
C’est un axe d’amélioration, oui. On l’a vu contre Martigues. On domine, on a le ballon, mais on n’a pas su plier cette rencontre qu’on devait logiquement gagner. On l’a encore vu contre Laval dernièrement. Même en terminant à dix, on a la possession sur la totalité de la rencontre, on gagne le plus de duels, on a eu plus d’occasions. On domine sur tous les plans, sauf le nombre de buts marqués. Cela montre l’efficacité qu’il faut avoir. Avec cette jeune équipe, on doit encore trouver cet équilibre.
Guingamp. C’était un naufrage collectif, pas un joueur n’est sorti du lot. A ce moment-là, c’est plus facile de l’analyser. Il ne faut pas se chercher d’excuse, mais on a eu des internationaux qui sont rentrés la veille, avec huit heures de bus pour faire le déplacement. Maintenant, on ne peut pas en tirer grand-chose sur le plan technique et athlétique, parce qu’on est passé à travers de cette rencontre. C’est un match à oublier.
Il faut avoir une vision sur le court terme, le moyen terme et le long terme. L’objectif assigné par le président est le maintien, on va donc s’atteler à aller le chercher le plus rapidement possible. Par la suite, on ne se fixera pas de limite. Il faut être pragmatique, avoir de l’humilité. Il faut déjà penser au maintien avant de vouloir viser autre chose. C’est un championnat difficile et serré. Il ne faut jamais s’enflammer. On est sur la bonne voie, il faut maintenir l’exigence et rester uni.
Anthony Bibard/FEP/Icon Sport
Les joueurs sont en vacances jusqu’au 30 décembre, date de reprise. Des garçons ont beaucoup donné, c’est important de couper pour vider la tête, profiter de la famille et recharger les batteries. Cette semaine va leur permettre de bien récupérer avant d’attaquer 2025.
Comme beaucoup de coaches, c’est une période que je n’aime pas. On est soumis au mercato. On sait qu’il peut y avoir des mouvements dans un sens comme dans l’autre. On aimerait garder son effectif, garder une continuité dans le travail. On sait que la continuité donne beaucoup de repères, d’automatismes. Il y a aussi des problèmes économiques à prendre en ligne de compte et on s’adaptera pour aller chercher les meilleurs résultats en fonction de l’effectif à notre disposition.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Eddy Lemaistre/Icon Sport