"On a fait quelque chose de grand en 2007" : près de 20 ans après l'épopée, Montceau prêt à remettre ça en Coupe de France | OneFootball

Ce samedi (13h30), le FC Montceau Bourgogne reçoit Montpellier (L2) dans le cadre du huitième tour de la Coupe de France. Toujours invaincu cette saison, le pensionnaire de Régional 1 espère bien l’emporter face à la formation professionnelle en pleine bourre ces derniers temps.

Un grand habitué de la compétition, prêt à tout pour se qualifier pour la prochaine étape. Ce samedi après-midi (13h30), Montceau-les-Mines reçoit en effet Montpellier (L2) dans le cadre du huitième tour de la Coupe de France. Un évènement attendu en Bourgogne-Franche-Comté, puisque le match se disputera à guichets fermés du côté du stade des Alouettes. « C’est beaucoup de travail, parce qu’on n’a pas la chance d’avoir une panoplie de salariés comme peuvent l’avoir les clubs professionnels. Dans l’organisation, dans la mobilisation des bénévoles… Mais là-dessus, on peut s’appuyer sur le club, qui est véritablement un club familial. On va jouer à guichets fermés, avec 3 200 billets mis en vente. Il faut une soixantaine de stadiers, alors qu’on n’en a besoin que de 7 ou 8 en Régional 1. On a mobilisé tout le club. Tout le monde s’y est prêté volontairement. Il y a une mobilisation qui s’est faite naturellement pour que cet événement soit une vraie réussite » nous a fait savoir le co-président Nicolas Flèche. De quoi changer les habitudes de l’équipe première ? « Je n’ai pas trop l’habitude de changer par rapport à l’entraînement. Bon, on est obligés de changer quelques trucs, car il y a une certaine effervescence autour de ce match. Ce n’est pas le réel quotidien, mais dans la préparation cela ne diffère pas énormément. On ne change pas grand chose. On reste malgré tout sur un cycle normal de préparation de match. » 

Le train-train presque quotidien pour le pensionnaire de Régional 1 donc, malgré une pression un peu plus présente sur ses épaules. Et une fatigue un peu plus marquée pour les deux co-présidents que sont Nicolas Flèche et Éric Fournier. « Exactement, sauf pour nous deux co-présidents, en parallèle de nos emplois. Les quinze derniers jours, on va dire que nos familles souhaitent que le match soit passé pour qu’on puisse récupérer un rythme à peu près normal. » Au niveau sportif, la formation toujours invaincue en ce dernier week-end du mois de novembre ne peut que sortir grandie de la réception des hommes de Zoumana Camara, actuels sixièmes de la deuxième division française. 

La Coupe de France, pas une obsession après 2007

Et le FCMB peut s’appuyer sur sa folle épopée de 2007. Alors en quatrième division, les hommes d’un Lionel Large toujours sur le banc à l’heure actuelle éliminaient deux clubs de Ligue 1 avant d’être battus par Sochaux en demi-finales de la Coupe de France. « Cela ne me rajeunit pas. On peut se servir de cette expérience. On peut se dire que sur un match tout est possible. Aujourd’hui, on n’a pas le niveau de la Ligue 2, sinon on y serait. Comme on n’avait pas le niveau de la Ligue 1 en 2007. Par contre, sur un match, en faisant pratiquement les choses parfaites, on peut se hisser à ce niveau-là. C’est ce qui fait les exploits en Coupe de France. Cela ne suffira pas d’avoir de l’engagement, de l’énergie ou encore de l’envie. Malgré tout, je pense que les jeunes ont peut-être plus de rigueur tactique. Je me dis que sur un match, il y a des joueurs de qualité, qui peuvent atteindre ce niveau-là, ce jour-là », nous a-t-il fait savoir. 

De son côté, l’un de ses deux présidents prend ce parcours comme « un atout. Il y a toujours eu une histoire et une attache particulière entre la Coupe de France et le club. On parle de la demi-finale, mais il y a eu de façon régulière des huitièmes tours, voire des 32èmes de finale. Il y a toujours cette saveur Coupe qui tourne autour de Montceau. Cela permet aux joueurs de voir que tout est possible. Que cela n’arrive pas forcément qu’aux autres. Malgré tout, sur un match, tout est possible. On a simplement dit aux joueurs  qu’il était possible d’écrire leur histoire dans l’histoire du club. L’histoire du club, tout le monde la connaît. À eux d’écrire la leur maintenant, et de rajouter une ligne. Ils le prennent de façon très positive, très motivée. Cela ne nous met pas de pression à la direction. On n’a pas mis d’objectif pour ce match-là. On est lucides sur la partie de samedi. On sait que le pourcentage est minime mais puisqu’on n’a rien à perdre, il faut tout jouer à fond. C’est comme ça qu’on aura, peut-être, un exploit. On n’est pas rêveurs, mais on se donne le droit de rêver et on verra la suite. » Un objectif qui n’est pas le même que celui affiché par Lionel Large. Le sien ? « La qualification » nous a répondu l’entraîneur bourguignon, sans broncher. « On a fait quelque chose de grand en 2007, mais ce n’est pas une finalité de jouer contre un club professionnel. C’était notre objectif de remplir les Alouettes. Ce sera le cas ce samedi. Ce sera la fête du club seulement s’il y a une qualification. On dit souvent qu’on peut sortir la tête haut, mais je préfère continuer la tête basse. »

La belle histoire du FCMB

La tête basse potentiellement pour une qualification en 32es de finale de la Coupe de France, mais un visage bien connu des supporters des Alouettes sur le banc. En effet, Lionel Large n’a connu que Montceau-les-Mines dans sa longue carrière. « Ce club, c’est tout pour moi. Je n’ai connu que celui-ci. J’ai pris ma première licence en 1976. Je suis encore sur les terrains, sous les mêmes couleurs, en 2025. J’ai tout connu ici. C’est ma vie. C’est ma deuxième maison. Aujourd’hui, je suis entraîneur et directeur sportif. C’est ma vie. » Une vie qui lui permet de suivre les évolutions de certains de ses joueurs… dont il entraîne désormais le fils. Capitaine du FCMB en 2007 lors de l’épopée en Coupe de France, Martial Beaucaire voit son fils, Yanis, être entraîné par l’ancien binôme de Yannick Chandioux. « Ce sont de belles histoires » a souri Nicolas Flèche, de même que son entraîneur. 

Après avoir fait l’ascenseur ces dernières années, le FC Montceau Bourgogne a décidé de miser sur sa formation pour se retrouver le plus rapidement possible en National 3. « Bien sûr que le vrai objectif est de retrouver le National 3. On pense sincèrement que le FC Montceau n’a rien à faire en Régional. Ce n’est pas du tout prétentieux de dire cela mais c’est parce qu’on a de belles structures, de beaux outils pour travailler. On a une formation qui est là aussi. On s’appuie sur cette dernière, qui est là depuis des années. Notre équipe fanion est composée à 80% de la formation du club. C’est presque inédit en National 3. On veut faire progresser ces gamins. Après notre descente de N3, on a quasiment aucun joueur qui n’est parti. Ceux qui sont partis étaient des recrues. Pourtant, ils ont reçu pas mal de sollicitations durant tout l’été » a surenchéri le co-président, appuyé par Lionel Large. « C’est un club familial puisque depuis quelques saisons, on a toujours un peu misé local. C’est un club attachant. Je suis à 600 matchs aujourd’hui. Je connais par coeur le club, et j’essaye, tant que je suis encore passionné et que j’ai envie de transmettre tout cela, je le ferai. Je ne m’accrocherai pas le jour où je n’aurais plus cette passion. Je m’arrêterais. Mais ce n’est pas le cas pour l’instant. » Avec une nouvelle page d’histoire qui pourrait s’écrire ce samedi après-midi, à l’occasion du huitième tour de la Coupe de France donc. 

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