Foot National
·30 mai 2025
"On est tous des grands garçons" : Valentin Atangana (Reims) lucide et amer après la relégation

In partnership with
Yahoo sportsFoot National
·30 mai 2025
Après la descente de Reims en Ligue 2, Valentin Atangana ne s'est pas caché et s'est présenté devant la presse.
Le Stade de Reims a sombré au terme d’un barrage retour douloureux face au FC Metz (1-3 a.p.), scellant une relégation en Ligue 2 qui fait mal aux têtes comme aux cœurs. Dans ce moment de désillusion, c’est la voix de Valentin Atangana, 19 ans, qui a porté la détresse d’un vestiaire sonné. "On avait le score en mains, Metz a su égaliser pour nous emmener en prolongation. On n’a pas su faire le job derrière", a-t-il résumé, lucide, après la rencontre. Reims, devant après l’ouverture du score d’Ange Tia, n’a jamais réussi à tuer le match (57e). "Il nous a manqué le but du 2-0, le dernier geste offensivement. Si on le met, je pense que c’est terminé."
À l’image d’une saison en dents de scie, les Rémois ont flanché dans les moments clés. Une Coupe de France perdue en finale, un maintien raté au bout d’un double affrontement contre une équipe de Ligue 2, et une frustration immense, à la hauteur des efforts consentis. "C’est très difficile comme toute la saison, mais on va travailler pour revenir plus fort", a ajouté le jeune milieu, formé au club, qui s’est montré digne et responsable dans la tempête. Son émotion, surtout, a dévoilé l’attachement viscéral à un club qu’il pourrait pourtant quitter cet été. "Ce club me tient énormément à cœur et le voir, là, descendre en Ligue 2, je suis abattu. Avec moi ? Honnêtement, à l’instant T, je ne peux pas répondre."
Estimé à 9 millions d’euros sur le marché, Atangana a été l’un des rares à émerger cette saison, avec des performances solides malgré un contexte difficile. Son avenir, qui pourrait s’écrire loin d’Auguste-Delaune, cristallise le malaise d’un projet rémois qui semblait avoir trouvé de la stabilité ces dernières années. En quelques jours, Reims a perdu une finale et sa place dans l’élite. L’échec collectif est dur à encaisser, et Atangana, en se présentant face aux micros avec franchise, a endossé une forme de leadership. "On est tous des grands garçons, il faut se regarder dans les yeux", a-t-il lancé, sans détour. Il faudra en effet du courage pour reconstruire, car la descente est brutale, et l’ascenseur vers la Ligue 1 rarement indulgent.
Retrouvez l'actualité du monde du football en France et dans le monde sur notre site avec nos reporters au coeur des clubs.
Direct
Direct
Direct