« On ne va pas tout jeter », insiste Omar Daf après Amiens SC – US Boulogne | OneFootball

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·4 octobre 2025

« On ne va pas tout jeter », insiste Omar Daf après Amiens SC – US Boulogne

Image de l'article :« On ne va pas tout jeter », insiste Omar Daf après Amiens SC – US Boulogne

Enchaînant une troisième défaite contre l’US Boulogne (0-1), l’Amiens SC a confirmé son gros coup de moins bien, vendredi à l’occasion de la neuvième journée de Ligue 2. S’il reconnaît que son équipe est « dans le dur », Omar Daf ne veut pas paniquer. Entretien.

Quelle est votre sentiment après cette troisième défaite consécutive de l’Amiens SC ?

On voulait réagir. Je pense qu’il y a eu un excès d’engagement par rapport à ça. Je pense que les joueurs avaient vraiment envie de montrer un autre visage. Malheureusement, la physionomie fait que le match ne s’est pas passé comme on le voulait. Malgré tout, on doit avoir plus de maîtrise, plus de qualité. Je pense qu’il y a eu trop de pertes de balles pour pouvoir poser le jeu. Même en infériorité, on a posé des problèmes à cette équipe. Il y avait beaucoup de tensions sur cette rencontre et on n’a pas été à notre meilleur niveau.


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Estimez-vous que le carton rouge est le tournant du match ?

Je ne cherche jamais d’excuse. Quand on gagne un match, on nous félicite. Parfois, quand on gagne un match, on met ça sous le signe de la chance ou de la réussite. Pour moi, il y a des scénarios de match qui font que quand tu gagnes ton match, tu l’as mérité. Tout simplement, les victoires qu’on est allé chercher, c’était mérité. Si on perd, c’est qu’on n’a pas fait le match qu’il fallait. Il ne faut pas se réfugier sur l’arbitrage ou sur autre chose. Je pense que l’arbitre a fait son match. C’est à nous de continuer à travailler. Il y a une semaine, tout le monde louait l’état d’esprit, la combativité et la qualité de l’équipe. Aujourd’hui, on ne va pas tout jeter. Il y a des choses à améliorer, il faut continuer à travailler, il faut s’accrocher. Dans ces moments-là, il faut garder la tête haute, la tête froide.

Quel était votre projet de jeu sur ce match ? Nous n’avons pas réellement compris votre entame de match, très passive et attentiste…

Pas du tout. Ce sont des scénarios de match. À Dunkerque, on était plus haut, contre Saint-Etienne, on était plus haut. Ce sont nos intentions. La physionomie du match fait que l’adversaire joue un peu plus haut. Il ne fallait donc pas lui laisser d’espaces. Sur leur temps fort, les deux premières minutes, on est resté solide. Maintenant, notre projet de jeu à domicile n’est pas de jouer bas. On ne l’a pas fait contre Saint-Etienne, ce n’est pas contre Boulogne qu’on va le faire.

Vous n’avez donc pas senti votre équipe timorée avant même le carton rogue ?

Non, mais… Je n’ai pas besoin d’éclaircir. On sort d’un match difficile il y a quelques jours. Il fallait forcément resserrer, être plus compact. On n’allait pas ouvrir le jeu et repartir à l’abordage. Donc, inconsciemment, l’équipe se solidifie. On l’a vu, même en infériorité numérique pendant une heure, Boulogne s’est procuré moins d’occasions que Dunkerque. Il y avait une volonté d’être plus solide. Notre plan de jeu n’est jamais de jouer bas, qui plus est à domicile.

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L’Amiens SC vient de concéder sa troisième défaite de rang. Cela vous interpelle-t-il quand même ?

Oui, il faut être lucide. Comme je l’ai déjà dit, il y a quelques jours, tout le monde louait la qualité de jeu, la combativité de cette équipe. Aujourd’hui, on est dans le dur. Quand on est dans le dur, il faut se réfugier tout simplement dans le travail, corriger les choses qui ne vont pas et faire travailler certains garçons pour qu’ils retrouvent un meilleur niveau, tout simplement.

Vous prenez un nouveau but sur coup de pied arrêté, le quasi copier-coller du but encaissé contre Annecy, le cinquième depuis le début de saison. Peut-on parler de faille dans ce domaine ?

On en prend trois en deux matches, mais sur les sept premiers matches il n’y a pas eu de but sur coup de pied arrêté (Abdel Hbouch pour Annecy, J3 et Teji Savanier à Montpellier, J4, NDLR). On ne peut pas s’arrêter à deux matches, il faut analyser ça de manière globale. Avant l’enchaînement de trois matches, l’équipe était très solide, très cohérente. Peut-être qu’on l’a payé physiquement. Il faut profiter de la trêve pour recharger les batteries.

On a ressenti beaucoup de frustration chez vos cadres sur ce match. Comment faire pour évacuer tout ça ?

On va vraiment profiter de cette trêve pour analyser les choses. Forcément, pour certaines équipes, la trêve peut couper leur élan. Pour d’autres équipes qui sont dans le dur, c’est de profiter de cette trêve pour travailler, pour recharger des batteries, pour retrouver des ondes positives.

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Baptiste Fernandez/Icon Sport

L’objectif du club reste le maintien. On va se battre avec nos armes pour aller le chercher. Je sais que ce ne sera pas facile.Omar Daf, entraîneur de l’Amiens SC.

Pensez-vous que le manque de soutien du public puisse commencer à peser sur les joueurs ?

Ça fait partie du football, comme je l’ai dit la saison dernière, j’ai adoré jouer dans ce stade avec les supporters qui étaient derrière. On a senti l’union parce que le club était en danger. À partir de ce moment-là, tous les composants de la ville et du club se sont unis pour pousser cette équipe. Ça a été de bons moments, on a senti des ondes positives, de l’énergie, ça a permis à cette équipe de se sublimer aussi. En ce moment, c’est un peu plus calme, les supporters ont certainement leurs raisons. Comme je l’ai dit en début de saison, je respecte totalement leur position. Mais quand ils sont derrière l’équipe, c’est beaucoup mieux.

Nous ne sommes qu’à la neuvième journée, mais le temps est-il déjà venu de prendre conscience de l’urgence de la situation ?

Oui, mais on ne peut pas résumer la dynamique d’une équipe à une seule semaine. D’autant que ça avait bien démarré à Laval et contre Saint-Etienne, un match où l’équipe aurait mérité un autre résultat. L’enchaînement nous fait mal sur le plan comptable. Maintenant, l’objectif du club reste le maintien. On va se battre avec nos armes pour aller le chercher. Je sais que ce ne sera pas facile, parce que ce championnat est de plus en plus difficile, mais on connaît la mission.

Personnellement, quel est votre état d’esprit dans ce moment difficile ?

C’est le sport de haut niveau. Quand on est compétiteur, quand on fait ce métier-là, il faut garder la tête froide. Aujourd’hui, on a trois contre-performances qu’il faut assumer. On n’a pas été efficaces, ni défensivement, ni offensivement, c’est ce qui nous fait très, très mal. Il y a eu des bonnes choses au niveau de la maîtrise, il y a eu des bonnes choses au niveau de l’état d’esprit des garçons, mais là, depuis une dizaine de jours, c’est plus difficile.

La période actuelle ne démontre-t-elle pas la faiblesse de votre effectif ?

Ce n’est pas simple, mais comme je l’ai dit, le club a fait le choix de partir avec des joueurs un peu plus jeunes. Aujourd’hui, quand (Amine) Chabane n’est pas là, sa doublure, c’est Nathan Talbot. On l’a lancé à Dunkerque, il y a eu des bonnes choses. C’était difficile aussi. On ne voulait pas enchaîner avec lui pour le mettre en difficulté. Je pense que ce sont des garçons qui doivent y aller progressivement.

Aujourd’hui, c’est le collectif qui n’était pas au rendez-vous et au niveau, tout simplement. Omar Daf, entraîneur de l’Amiens SC.

Au niveau de l’attaque, on a fini avec (Josué) Chibozo et Mathis (Touho), de jeunes joueurs, dont certains étaient prêtés la saison dernière, qui doivent continuer à progresser. On espère toujours qu’ils progressent plus vite. Ce sont à eux de saisir l’opportunité de se mettre au niveau et de nous apporter un peu plus. Aujourd’hui, c’est le collectif qui n’était pas au rendez-vous et au niveau, tout simplement.

Propos recueillis par Romain PECHON

Crédits photo : Sylvain Thomas/FEP/Icon Sport

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