Paris FC – Stéphane Gilli avant le Red Star : « La dynamique n’est pas bonne et j’en suis le premier insatisfait » | OneFootball

Défait face au concurrent direct messin (1-3) la semaine passée, le Paris FC s’apprête à jouer un match tout aussi spécial ce samedi. Les actuels troisièmes de Ligue 2 accueilleront en effet le Red Star (14e) pour le derby francilien au Stade Charléty, avec la volonté de se remettre la tête à l’endroit au coeur d’une dynamique plus compliquée et ponctuée par trois revers lors des quatre dernières rencontres. L’entraîneur du PFC, Stéphane Gilli, a répondu aux questions des journalistes en amont de la 20e journée de Ligue 2.

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Les causes du coup de moins bien actuel ?

« Je le disais en début de saison, même quand on gagnait, tout n’était pas parfait. Aujourd’hui, tout n’est pas à jeter, loin de là. Bien sûr que le rachat, tout ce qui se passe, la surexposition médiatique, a fait aussi qu’à un moment donné… Pour nous, mais aussi pour les adversaires. Pour avoir parlé avec certains d’entre eux, des joueurs que j’ai côtoyés auparavant, ils me disaient que c’était le match [qu’ils attendaient]. Ces facteurs font qu’on est peut-être un peu moins, bien les adversaires sont plus motivés, il y a eu cette pression (…) Également dans le recrutement, on a entendu tout et n’importe quoi, des chiffres sur le mercato… Je vois des joueurs qui peuvent venir au Paris FC alors qu’on n’est même pas en contact avec eux. Quand on est dans l’effectif, peut-être que ça déstabilise un peu. Mais on ne doit pas avoir d’excuse. On sait que quand on a de l’ambition, on doit être plus fort que ça. L’adversité doit nous permettre de nous transcender, d’aller chercher des choses qu’on n’a pas l’habitude de faire. »

Des joueurs expérimentés en moins bonne forme ?

« Moins biens, je sais pas. Moins efficaces, sûrement. Ça revient à ce que je disais avant, on doit tous faire plus. On attend peut-être beaucoup plus de ces joueurs, qui font des performances très correctes. Mais peut-être que dans ces moments-là, on attend qu’eux aussi sortent de leur zone de confort et se surpassent. Dans l’ensemble, c’est plus un collectif.  »

Comment retrouver de la spontanéité ?

« Je pense que c’est avec une série et la confiance. À un moment donné, ce sont les résultats qui font que la confiance va revenir. C’est vrai que cette défaite (face à Metz) fait mal, mais on avait gagné juste avant. On n’est pas sur une série où on a perdu six fois d’affilée. C’est beaucoup trop, certes, mais il reste quinze matchs de championnat. La dynamique n’est pas bonne et j’en suis le premier insatisfait. Les joueurs aussi. On est second ex-aequo avec Metz, on n’est qu’à trois points de Lorient. La Ligue 2 est un championnat très compliqué. Dans une saison, il y a souvent des moments plus difficiles. Il y a peut-être beaucoup de choses qui sont entrées en ligne de compte, mais ce ne sont pas des excuses. On a la chance d’être dans un club qui a un gros projet, peut-être l’un des meilleurs projets en France. Ça doit être une source de motivation supplémentaire. »

Que représente ce derby face au Red Star ?

« Ça peut être une petite suprématie au niveau de la Ligue 2. On a gagné là-bas, si on arrive à gagner le match retour… Pour nous, et surtout pour le public, on sait qu’il y a quelque chose qui est en train de se mettre en place. Quand on dit qu’on attend 15 000 personnes à Charléty contre le Red Star, c’est une grosse affluence. Ça veut dire que quelque chose se crée, et si on veut faire en sorte que cet engouement soit là, c’est peut-être avec des matchs comme celui-là, un derby parisien. »

Photo Daniel Derajinski/Icon Sport