« Particulièrement bénéfiques » pour l’OL, la réponse lunaire de Textor sur les transferts fantômes | OneFootball

John Textor a livré une réponse pour le moins inattendue aux accusations de transferts fantômes qui ont contribué à placer l'OL dans une situation financière très compliquée.

Dans un long communiqué publié au lendemain des révélations de L’Équipe sur les « transferts fantômes » entre Botafogo et l’OL, John Textor a livré hier soir une défense à la fois offensive mais aussi surprenantes du contexte, affirmant que des opérations pourtant lourdement préjudiciables à l’OL auraient été… « particulièrement bénéfiques tant pour notre club au Brésil que pour notre club en France ».

L’ancien propriétaire d’Eagle Football rejette « catégoriquement les insinuations » de pratiques irrégulières et juge « intellectuellement malhonnête et incendiaire » la qualification de « transferts fantômes ». Selon lui, les achats d’Igor Jesus, Luiz Henrique et Thiago Almada constituaient des « décisions footballistiques valides », pleinement « conformes aux règles de la FIFA ».

Ces opérations n’ont pourtant jamais permis à l’OL d’aligner les joueurs concernés — hormis un prêt éclair d’Almada — car le club était interdit de recrutement. Mais Textor renverse la logique : pour lui, le véritable bénéfice se situait dans les flux internes au groupe Eagle. Il rappelle que « Botafogo avait le droit de céder ses créances à une institution tierce », justifiant ainsi l’affacturage massif ayant permis de lever près de 100 M€ de trésorerie. L’OL se retrouve désormais débiteur de ces sociétés et fait face à des relances, notamment pour le transfert d’Igor Jesus, acheté 41,5 M€… sans jamais mettre un pied à Lyon.

A lire aussi :

Textor défend son modèle de collaboration entre clubs

Textor insiste pourtant : « Ces opérations ont toutes été positives en trésorerie nette pour l’OL », et s’inscrivaient dans un « modèle collaboratif multiclubs » qui aurait permis « de faire passer l’OL de la dernière place après 14 journées en 2023 à la Ligue Europa », tout en menant Botafogo du retour en première division « au titre de champion du Brésil et à la Copa Libertadores ».

Textor rappelle que Botafogo aurait transféré « 146 M€ en cash vers l’OL », contre 42 M€ redirigés en retour. Cette justification financière contraste avec la réalité actuelle : dettes à apurer, créances non réglées, audit en cours dirigé par Stephen Welch, incertitudes sur les flux internes, et absence totale des montants dans les comptes publiés. L’OL assure que ses états financiers sont « exhaustifs », tandis que Michele Kang tente de restaurer la crédibilité du club.

Textor conclut en s’érigeant en victime d’institutions hostiles. « Je suis un réformateur américain… le "cow-boy" n’a pas amusé les institutions du football ». Une ligne de défense qui peine à masquer les conséquences très tangibles de décisions présentées comme « bénéfiques », mais qui fragilisent encore aujourd’hui l’OL.

Retrouvez l'actualité du monde du football en France et dans le monde sur notre site avec nos reporters au coeur des clubs.