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·25 octobre 2025

Pépinière de talents et leader de National 2 : la double réussite de Thionville Lusitanos

Image de l'article :Pépinière de talents et leader de National 2 : la double réussite de Thionville Lusitanos

L'Union Sportive Thionville Lusitanos impressionne en National 2. Après huit matchs, l'USLT survole le Groupe B et s'affirme comme un prétendant sérieux à la montée en National. Derrière ce succès immédiat, le club lorrain construit son avenir en investissant massivement dans son académie, qui a déjà vu quatorze jeunes talents rejoindre des structures professionnelles, prouvant que l'ambition sportive va de pair avec une politique de formation audacieuse.

L'Union Sportive Thionville Lusitanos réalise un début de saison spectaculaire en National 2, avec 21 points en tête du groupe B (sept victoires, une défaite). L'USLT s'impose comme un candidat très sérieux à la montée en National. Cet élan sportif est le fruit d'une stratégie mûrement réfléchie, alliant l'expérience du groupe fanion à un investissement majeur pour sa formation.


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Le début de saison impressionnant de l'équipe première

L'équipe première, dirigée par l'ancien défenseur professionnel Julien François, a vite effacé le souvenir d'une défaite initiale dans l'Oise : "Paradoxalement, nous avons mal démarré notre championnat avec un match compliqué à Chambly où nous avons terminé la rencontre à neuf contre onze. C'était un match en trompe-l'œil car la prestation collective était cohérente." La réaction a été immédiate : "Derrière, il a fallu réagir. Nous avons enchaîné sept victoires consécutives. Nous avons trouvé un rythme de croisière, une solidité défensive et une efficacité offensive".

Le secret de cette réussite précoce réside dans l'effectif, loué pour son collectif et son expérience. Le directeur sportif, Ilies Haddadji, souligne l'importance d'avoir bâti un banc solide : "Lors du dernier exercice, nous avions douze, treize très bons joueurs et, lorsqu'il y avait des blessés ou des suspendus, cela devenait compliqué. Aujourd'hui, les postes sont doublés. Tout le monde est capable de jouer et d'être performant dans ce championnat. Cela crée une émulation positive." Julien François partage ce point de vue, notamment pour gérer la pression : "Nous avons la chance d'avoir un effectif expérimenté. Cette année, nous avons une véritable profondeur de banc. Je n'ai absolument aucune crainte que l'on prenne la grosse tête ou que l'on se relâche".

Malgré l'avance confortable, la prudence reste de mise. La montée en National n'est pas une obsession cette saison. Ilies Haddadji est très clair : "La montée en N1, nous nous laissons trois, quatre ans. C'est vraiment quelque chose que l'on veut faire dans un avenir proche." Il insiste sur l'excellente santé financière du club : "La montée en National n'est pas vitale dès cette année. Nous sommes un club sain, qui est très bien géré." Pour Julien François, l'objectif minimum est de maintenir la progression : "Nous voulons faire mieux que l'exercice précédent (l'USLT avait terminé à la quatrième place, NDLR). Il y a trois places au-dessus pour faire mieux. Si nous avons la possibilité de prendre la première, on ne s'en privera pas".

Le développement des jeunes est un objectif prioritaire

L'USTL ne se contente pas de briller au plus haut niveau amateur. Le club investit massivement dans sa formation, comme en témoigne la fierté d'avoir vu quatorze jeunes joueurs rejoindre des clubs professionnels récemment : Jules Sausy (Metz), Léo Medina (Strasbourg), Iwan Gillet (Strasbourg), Milan Gazzola (Strasbourg), Aurélien Truscello (Troyes), Evan Yldirim (Nancy), Léo Guercia (LOSC), Renzo Zanaroli, Enzo Benaquista (Pôle Futsal Lyon), Kamil Adebayo (Lens), Madi Balde (FC Sarrebruck), Tex Kanda Tecassala (Nancy), Ugo Dalla Riva (Sochaux) et Adams Diabate (Le Havre).

Ilies Haddadji insiste sur la stratégie derrière cette réussite : "Aujourd'hui, dans notre budget, les jeunes de l'académie coûtent autant que la première équipe." Cet investissement se traduit par le recrutement d'éducateurs compétents, de préparateurs physiques et d'un analyste vidéo dédié à la formation. Il souligne l'importance de l'encadrement : "Si on veut que les jeunes arrivent vite à maturité, il faut qu'ils soient prêts physiquement le plus rapidement possible." L'intégration des jeunes en équipe première est une "envie, une obligation" que le coach et le directeur sportif se sont fixées. Des joueurs comme Jules Vitoux (huit matchs, deux buts, trois passes décisives cette saison) ont rapidement été promus. Mais la prudence est de mise. "Le but n'est pas de le mettre en avant, de le griller. Le but est de le faire arriver à maturité le plus intelligemment possible", explique M. Haddadji.

Concernant l'ADN de jeu, la cohérence est le maître mot. "Il y a des principes de jeu communs", assure Ilies Haddadji. L'objectif est clair : "Je demande à l'ensemble de mes éducateurs d'être une équipe joueuse. De repartir proprement avec le gardien. D'ici deux ans, l'objectif est d'avoir une trame commune entre toutes les équipes." Même si l'équipe première est la locomotive du club, Julien François laisse de l'autonomie aux catégories inférieures : "Je n'impose pas à l'entraîneur de l'équipe réserve d'évoluer dans un style de jeu particulier. En revanche, je peux lui imposer des joueurs que je fais redescendre. Je lui laisse la liberté d'exprimer son propre projet de jeu." L'essentiel est que le succès de l'équipe fanion serve de motivation et d'exemple, d'autant plus que le travail est récompensé par les départs de joueurs vers les clubs professionnels, qui pourraient générer des indemnités de formation à l'avenir.

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