Pierre Sage : « On vise bien évidemment une qualification européenne » | OneFootball

Le RC Lens va une nouvelle fois devoir défendre sa place de leader dimanche à Bollaert, contre Nice (16e journée, 17h15, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Ligue 1+). L’entraîneur lensois Pierre Sage ne cache pas ses ambitions.

Lensois.com : Pierre Sage, plus tôt cette saison, vous disiez que votre mission était de surfer sur les vagues qui ont pu exister ici et d’amener l’équipe à obtenir des performances semblables aux années précédentes. Avec cette 1re place en 15 journées, la mission est-elle déjà accomplie ?Pour moi, le classement d’aujourd’hui n’est pas du tout révélateur de ce que peut être encore l’équipe. À partir du moment où on a encore des marches à franchir, de la marge à combler et beaucoup de plaisir à prendre, je vais surtout rester très focus sur ce qu’on a à faire et faire en sorte qu’on atteigne d’autres objectifs, que l’on peut maintenant se fixer. Maintenant, c’est clair qu’on est en avance par rapport à ce qu’on avait prévu. On est très contents de le vivre de cette manière. En plus, ça crée un contexte de travail qui est très favorable au vu de l’effectif qu’on a, qui fait preuve d’humilité et d’acharnement à l’entraînement au quotidien. Mais on a appris à nos dépens, dans notre parcours, que le moindre relâchement était rapidement payé, et payé lourdement. Je pense que les joueurs et nous, le staff, avons bien pris la leçon et allons faire en sorte de maximiser nos chances de faire la plus belle saison.

Quel est l’objectif désormais ?On s’était dit il y a quelques matchs en arrière que si on arrivait à atteindre trois victoires entre la dernière trêve internationale et la trêve hivernale, on serait très heureux. Aujourd’hui, on est sur ce schéma-là, sachant qu’il reste encore deux matchs. Donc on peut effectivement pousser encore l’ambition un petit peu plus loin. Mais c’est sûr que nos objectifs aujourd’hui sont différents. On vise bien évidemment une qualification européenne en fin de saison. Au vu de l’avance qu’on a prise, il va falloir être capables de la gérer. Et si on la gère bien, on peut avoir une ambition encore un peu plus importante dans la nature de la qualification.

« Vous pouvez compter sur nous pour garder notre sérieux »

Quelle part vous attribuez-vous dans cette réussite ?On ne va pas s’enflammer et se taper trop fort sur le ventre parce qu’on fait notre travail. On le fait avec un bon niveau d’efficacité pour le moment. Mais dans tous les cas, au-delà de l’efficacité, c’est toujours la noblesse des moyens employés qu’il faut relever. Et je pense qu’on fait ça avec beaucoup de sérieux, avec une volonté affichée d’améliorer les choses dans notre jeu, dans le développement individuel de chacun des joueurs. Donc, c’est une chose qu’on va tenir de la première séance jusqu’à la dernière. Et si ça a des effets sur les performances de l’équipe, ses résultats et donc son classement, et je l’espère aussi en Coupe de France, tant mieux. Mais dans tous les cas, vous pouvez compter sur nous pour garder notre sérieux, garder notre ambition de faire progresser les choses et surtout de rendre les gens heureux autour du club.

Comment abordez-vous ce match face à une équipe niçoise qui ressemble à une bête blessée (8 défaites de suite) et qui semble peiner à trouver des leviers ?Le levier, il est très clair : c’est que pour l’instant, il y a 0-0. Ils ont l’espoir de sortir de cette situation. Tant que ce sera le cas, l’espoir sera maintenu. Donc, à nous de faire en sorte que cet espoir ne dure pas, que rapidement on rentre dans notre match, qu’on leur montre que ce ne sera pas aujourd’hui que la situation va s’améliorer, en prenant les choses en main et en étant performants dans cette entreprise-là. Vous savez, on est un peu l’équipe des premières cette année, à la fois positivement mais aussi négativement, puisqu’on est la première équipe à avoir perdu contre Metz. C’est un rôle que j’aimerais bien effacer de notre histoire et de cette saison.

Propos recueillis par Christophe Schaad à la Gaillette-Gervais Martel