Pierre Sage : « Un effectif équilibré et valorisé » | OneFootball

Avant d’affronter le PSG dimanche au Parc des Princes, le RC Lens sort d’une trêve internationale marquée par la fin du mercato estival. La conférence de presse de ce vendredi a notamment été l’occasion d’en faire le bilan et de revenir sur certains des derniers mouvements.

Lensois.com : Pierre Sage, le mercato s’est terminé au tout début de la trêve internationale. Quel bilan en faites-vous ?Nous sommes satisfaits de notre mercato. Je tire mon chapeau à Benjamin Parrot et Jean-Louis Leca qui ont géré ça. Il y a les arrivées, mais aussi les départs et, quand on met les deux dans la balance, c’est très positif. L’effectif est équilibré et valorisé.

La dernière fois que nous nous sommes vus après Lens-Brest, Abdallah Sima venait de signer, mais pas Odsonne Édouard. Dans quelle forme l’avez-vous trouvé pour son arrivée et que peut vous apporter ce duo ?Il s’entraîne avec nous depuis maintenant deux semaines et je suis positivement surpris par le rythme dont il dispose et la forme qu’il tient. Je m’attendais à voir un joueur un peu plus en retard, mais aujourd’hui il est à l’heure et donc on va pouvoir l’aligner dès ce week-end.On avait ciblé un profil plutôt « attaquant-joueur », capable d’être bon dans le jeu collectif et de nous servir de point d’appui sur nos sorties de balle. Odsonne semble répondre à ces exigences-là. Pour Sima, on voulait un joueur capable de s’engager dans la profondeur, avec beaucoup d’activité offensivement et défensivement. Dans la position qu’il risque d’occuper, c’est-à-dire en soutien côté gauche, il peut aussi aider l’équipe quand l’adversaire a la balle. Il est dans ce registre-là.

« Pas de vérité absolue »

À l’inverse, offensivement, vous avez enregistré le départ de Martin Satriano. Quel est votre regard sur ce mouvement ?On avait un jeune joueur (Rayan Fofana) qui postulait à ses côtés. Il s’est avéré que celui-ci a montré de belles choses durant cette préparation. Pour accompagner ce joueur-là, on avait besoin d’un attaquant numéro un, quasi incontestable. Et dans ce sens, Martin, revenant de sa longue blessure, avec également le petit pépin qu’il a eu durant la préparation au pied, mais peut-être aussi ce qu’il a vécu en redevenant papa… il y a eu une somme de choses qui ont pu agir sur ses performances. Et lorsqu’on met ça dans un sac, qu’on rajoute le salaire, on se dit que ça fait beaucoup d’éléments pour un attaquant qui n’est pas sûr de jouer tout le temps.

Des renforts offensifs comme Abdallah Sima et Odsonne Édouard sont arrivés tardivement. Est-il forcément nécessaire que les joueurs arrivent tôt pour que ça fonctionne rapidement ?Je pense que ça dépend des profils et aussi des opportunités de ces joueurs-là, en termes de temps de jeu et de possibilités dans les matchs, de pouvoir avoir des situations de finition. Mais, pour autant, on a l’habitude dans notre vie de se créer des règles qui n’existent pas. Il ne faut pas qu’elles deviennent des normes incontournables. On invente un fonctionnement à partir de choses qui ont marché dans certains contextes, alors que l’inverse marche aussi dans d’autres. Plutôt que de regarder un seul contexte, il faut juste ouvrir son regard, tout observer et se dire qu’il n’y a pas de vérité absolue.

Propos recueillis par Christophe Schaad à la Gaillette-Gervais Martel