Piquionne : "Votre affaire de rivalité ASSE / Lyon, pas mon problème" | OneFootball

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·20 août 2025

Piquionne : "Votre affaire de rivalité ASSE / Lyon, pas mon problème"

Image de l'article :Piquionne : "Votre affaire de rivalité ASSE / Lyon, pas mon problème"

S'il a révélé avoir passé ses plus belles années de footballeur à l'AS Saint-Étienne au micro de The Brain, Frédéric Piquionne est également revenu sur son départ de l'ASSE qui avait fait beaucoup de bruit à l'époque.

Pour rappel, convoité par l'OL en 2007, Frédéric Piquionne veut partir. Il réalise une interview fracassante dans les colonnes du Progrès où il déclare notamment : "Je suis peut-être noir, mais pas un esclave." Selon lui, les dirigeants stéphanois lui avaient répété lors d'une réunion "que c'était eux qui décidaient de (son) avenir, qu'ils pouvaient tout faire, (l)'envoyer en réserve (CFA) ou autre chose ; mais cet autre chose, nous ne savons pas ce que c'est aujourd'hui" rappelle Le Monde.


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Frédéric Piquionne revient sur cet épisode : "À un moment donné, quand on est sportif de haut niveau, on est avant tout des hommes et quand on est meurtri dans sa chair, par rapport à certaines situations, il n'y a plus de joueur. Non ce n'était pas par rapport aux supporters. Je m'étais pris la tête avec un supporter, je m'étais tapé avec lui parce qu'il m'avait mal parlé. Il y a qu'un supporter qui a fait ça. Après que tu mettes des banderoles, que tu m'insultes pendant un match, c'est la vie d'un joueur. Mais en tant qu'homme, je ne peux pas laisser passer certaines choses. Je n'ai pas grandi avec une cuillère en argent, j'ai une certaine éducation mais à un moment donné j'ai aussi un égo. Je ne vais pas me laisser marcher sur les pieds. Quand je pars de Sainté et que je dis le mot esclave, c'est parce que moi quand je suis à la réunion, c'est comme ça qu'on me traite. Je retranscris dans le journal ce que moi je vis. Il y a que moi qui le vis et mon entourage. (...)

Quelques temps après, je m'en suis même excusé auprès des supporters parce qu'ils n'ont pas à entendre des trucs comme ça. Ils ont été derrière moi à un certain moment, et pas tout le temps d'ailleurs. Certains le savent que c'était dur de me montrer à Sainté. J'arrive en prenant la place de Lilian Compan, j'arrive dans un club où je prends la place de mecs montés en Ligue 1 la saison précédente. Je me rappelle avec Pascal (Feindouno) qu'on s'est fait chahuter, on a même eu des banderoles. On ne peut pas oublier tout ça. Je sais que mes agents avaient commencé à discuter avec le club après ma première partie de saison. Le club refusait catégoriquement. Et arrive Lyon : ils avaient perdu un joueur sur blessure. Six ans avant j'étais en R1, six ans après je peux jouer dans un club de Ligue des Champions et gagner des titres. Votre affaire de rivalité, ce n'est pas mon problème. J'ai grandi à Paris, pas à Sainté ou à Lyon. Quand bien même, le collectif c'est bien beau mais à la fin de la carrière, il y en a combien de ce collectif-là qui vont m'appeler pour savoir si j'ai besoin de quelque chose. Moi derrière je peux gagner un titre, jouer la Ligue des Champions, il y a peut-être l'Équipe de France. Comme par hasard, deux mois après j'y suis. Mais ça on ne le comprend pas quand on est fan, on est dans le truc. (...)

Je finis par être prêté avec option d'achat à Monaco alors que je devais aller à Lens. Tout était fait avec Gervais Martel et finalement  à deux jours de la fin du mercato, Marc Keller appelle mes agents et parle d'un intérêt de Monaco, pour l'association avec Jan Koller. J'ai pesé le pour et le contre, et je suis allé à Monaco. J'ai choisi le cadre de vie. C'est à Monaco que j'honore ma première sélection en Équipe de France. C'est une grande fierté, sept ans avant j'étais en R1. J'arrive en Équipe de France sans centre de formation. Je suis appelé plusieurs fois mais je rentre qu'une seule fois."

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