« Plusieurs blessés parmi les policiers et trois journalistes atteints » : la manifestation pro-Palestine avant Italie-Israël dégénère en émeute | OneFootball

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Comme le raconte le Corriere dello Sport, Udine, normalement paisible, s’est transformée hier soir en zone de guerre urbaine. Ce qui devait être une marche pacifique de soutien à la Palestine, marquée par un immense drapeau et un panneau portant les noms de 18 070 enfants tués dans le conflit, a viré au chaos.

Entre 10 000 et 15 000 personnes selon les organisateurs (5 000 à 6 000 selon la police) ont défilé entre la Piazza della Repubblica et la Piazza Primo Maggio, scandant des slogans contre Israël, le gouvernement italien et la Fédération de football — certains estimant que le match Italie-Israël n’aurait jamais dû avoir lieu.

Mais vers 22 heures, un groupe d’environ 300 manifestants violents s’est détaché du cortège pour tenter de rejoindre le stade Friuli. Les forces de l’ordre, déployées en masse et équipées en tenue antiémeute, ont répliqué à des jets d’objets et bombes artisanales par des canons à eau et gaz lacrymogènes. L’air est devenu irrespirable dans le centre-ville. Bilan provisoire : plusieurs blessés parmi les policiers et trois journalistes atteints, dont un victime d’un traumatisme crânien.

Le préfet de Udine, De Lorenzo, a confirmé que « près d’une centaine d’individus ont attaqué violemment les véhicules des forces de l’ordre », ce qui a nécessité une riposte immédiate.

Autour du stade, la sécurité était maximale : zone tampon de trois kilomètres, contrôles renforcés, chiens détecteurs d’explosifs, drones, hélicoptères et tireurs d’élite postés sur les toits. Une tentative d’intrusion a d’ailleurs été rapidement neutralisée.

Les autorités locales ont condamné unanimement ces violences. Le maire De Toni a été catégorique : « Ce qui s’est passé est inacceptable. » Le premier bilan fait état d’une vingtaine d’interpellations et d’arrestations après une soirée où Udine aura vécu sous tension, entre passion politique et dérive incontrôlée.