Polémique lors de Nice - OL : le directeur de l'arbitrage français sort du silence | OneFootball

Antony Gautier, le directeur de l'arbitrage français, est sorti du silence après la grosse polémique intervenue hier soir à l'Allianz Riviera lors de la rencontre entre Nice et Lyon avec l'arrêt de la rencontre prononcé par Jérôme Brisard.

« C’est inacceptable. C’est un manque de respect pour les victimes du  14  juillet, leurs familles, et toute la ville de Nice. Pas seulement l’OGC Nice. Nous avons extrêmement mal vécu ce moment », a déclaré Fabrice Bocquet, président du club, après la fin de la rencontre entre Nice et Lyon marquée par une interruption du jeu. Le club niçois a publié un communiqué pour exprimer sa profonde indignation face à cette décision prise en cours de match.

Lors de la 86ᵉ minute de la partie, à l’Allianz Riviera, le stade s’illumine chaque saison pour rendre hommage aux 86 personnes disparues lors de l’attentat du 14 juillet 2014 sur la Promenade des Anglais : « un cœur formé du nom des disparus s’affiche à chaque match à la 86ᵉ minute et le public niçois se manifeste bruyamment », expliquait le club.

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Bocquet regrette un "manque de préparation et de sensibilité"

Cette cérémonie symbolique, forte pour la ville et ses habitants, a été interrompue par l’arbitre Jérôme Brisard après des chants et des banderoles visant notamment Daesch. Cette interruption, survenue alors que le match était en cours, a suscité un vif émoi et un sentiment de malaise tant au sein du club que chez les supporters.

Selon Boquet, « cette interruption du jeu, comme l’ultimatum imposé à notre speaker d’intervenir sous peine d’arrêt définitif » n’aurait jamais dû avoir lieu. Il rapporte : « L’arbitre m’a dit ne pas être au courant et avoir voulu appliquer les consignes qui sont faites. » Le président du Gym a ainsi pointé du doigt un manque de préparation et de sensibilité de la part des instances : « C’est un manque de préparation et de sensibilité, et cela n’aurait jamais dû se produire, ce que le délégué a convenu. L’arbitre a présenté ses excuses. Nous ferons dès cette semaine le nécessaire auprès de la Fédération Française de Football (FFF), de Philippe Diallo et de Antony Gautier pour que cela ne se reproduise jamais. »

Brisard n'aurait pas entendu le mot "Daech"

De son côté, Antony Gautier a défendu Brisard : « J’ai échangé avec Jérôme brièvement après la rencontre, s’il a clairement entendu "on t’enc…", il a été dans l’incapacité d’entendre le premier mot, à savoir le terme Daech. S’il avait eu connaissance du contexte, il n’aurait pas, à titre exceptionnel, arrêté le match. Quand vous êtes concentré dans votre match, il n’est pas aisé de savoir ou entendre ce qu’il se passe dans les tribunes. Les arbitres ont des consignes très claires de Philippe Diallo. Ils doivent arrêter un match pour des chants à caractère homophobe, raciste ou discriminant. C’est tolérance zéro. Les arbitres ne peuvent pas connaître les habitudes de tous les clubs de supporters ici ou là. Encore une fois, s’il avait été informé, il n’aurait pas arrêté la rencontre ».

Le fait que l’arbitre n’ait pas été averti du contexte particulier a conduit à une décision que l’OGC Nice juge « inacceptable ». Le club a donc décidé de porter l’affaire devant les instances nationales afin d’obtenir des éclaircissements et un changement de protocole pour que jamais un moment si symbolique ne soit ainsi perturbé.

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