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·18 décembre 2025

Pourquoi la meilleure attaque de L2 ne suffit pas à l’ASSE

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Sur le papier, l’AS Saint-Étienne coche presque toutes les cases offensives. Les Verts disposent du meilleur buteur ex æquo de Ligue 2, Zuriko Davitashvili (8 buts), et du meilleur passeur ex æquo, Augustine Boakye (5 passes décisives). Collectivement, l’ASSE affiche aussi la meilleure attaque du championnat avec 35 buts marqués en 17 journées, soit une moyenne de 2,1 buts par match. Aucun autre club ne fait mieux.

Pourtant, à mi-parcours, Saint-Étienne n’est que deuxième, à cinq points de Troyes. Un écart qui interroge, tant la production offensive des Verts semble largement suffisante pour viser plus haut.


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Les statistiques avancées confirment cette impression. L’ASSE est première de Ligue 2 aux expected goals (xG) avec 29,5, devant Troyes (26,7). Elle se classe également deuxième au nombre de tirs cadrés par match (5,2) et deuxième au nombre total d’occasions créées (42).

Autrement dit, Saint-Étienne produit, attaque, se crée du volume et impose souvent son tempo. Le problème ne réside donc pas dans la capacité à arriver dans les trente derniers mètres, mais dans ce qui suit. Le tableau des grosses occasions manquées est révélateur. Irvin Cardona en totalise 7, Lucas Stassin et Augustine Boakye 4 chacun. Même Davitashvili, pourtant meilleur buteur, figure dans ce classement. Ces situations non converties pèsent lourd, notamment dans des matches où la domination stéphanoise n’a pas débouché sur des victoires.

Des matches « mal payés » qui coûtent cher à l'ASSE

Plusieurs rencontres illustrent parfaitement ce paradoxe. Face à Bastia, Le Mans, Guingamp, Grenoble ou encore Laval, l’ASSE a dominé territorialement, multiplié les occasions, sans réussir à faire la différence au tableau d’affichage. Autant de matches où les Verts auraient pu, voire dû, prendre trois points.

Le nul concédé face à Bastia, lanterne rouge, en est un symbole fort. Malgré un doublé de Davitashvili et une pression constante, Saint-Étienne repart avec un seul point. Même constat contre Le Mans ou Guingamp (défaite 3-2 à domicile pour les deux rencontres), où la maîtrise n’a pas suffi à inverser le résultat.

Une efficacité plombée par les deux surfaces

Si l’attaque ne transforme pas toujours sa domination, la défense accentue ce déséquilibre. Avec 25 buts encaissés, l’ASSE possède la 14e défense de Ligue 2. Pire, les Verts ont concédé 8 matches avec deux buts encaissés ou plus, un chiffre élevé pour une équipe qui vise le haut du classement. Ce double phénomène explique en grande partie l’écart entre production offensive et rendement comptable. Saint-Étienne marque beaucoup, mais encaisse trop pour sécuriser ses temps forts. Résultat : des scénarios ouverts, des matches équilibrés jusqu’au bout, et des points qui s’envolent.

Davitashvili et Boakye, vitrines d’un paradoxe collectif

Zuriko Davitashvili et Augustine Boakye incarnent parfaitement cette contradiction. Le Géorgien affiche une efficacité réelle, tout en laissant filer des situations franches. Le Ghanéen, excellent dans la création, voit son influence parfois diluée par un manque de précision collective dans la zone de vérité. Si ce dernier apparaît en haut du classement des passeurs, il faut également admettre que ses passes décisives ont toutes été distillées entre la 1ère et la 6ème journée de championnat !

Individuellement, les chiffres sont solides. Collectivement, l’ASSE peine encore à transformer sa supériorité offensive en contrôle des matches.

Le dernier palier à franchir pour l'ASSE

Saint-Étienne dispose aujourd’hui de l’une des attaques les plus complètes et les plus productives de Ligue 2. Mais tant que l’équipe ne réduira pas le volume d’occasions manquées et ne renforcera pas sa solidité défensive, l’écart avec les équipes les plus efficaces au classement restera tangible. Le paradoxe est clair : les Verts attaquent comme un leader, encaissent comme un futur relégué, mais prennent encore les points d’un poursuivant. C’est sans doute là que se jouera la suite de la saison.

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