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·8 novembre 2025
Pourquoi le LOSC est-il à la peine offensivement ?

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·8 novembre 2025

Moins inspiré offensivement ces dernières semaines, aussi bien à la construction qu’à la finition, le LOSC est en quête de solutions. Bruno Genesio ne nie pas les récentes lacunes dans le secteur et détaille les axes de progression de son équipe pour retrouver la flamme.
Cette défaite à Lyon était-elle un signe annonciateur ? Ce 28 septembre, pour la première fois depuis février 2023 – la meilleure série du Big 5, et de très loin -, le LOSC ne marquait pas au moins un but à domicile. De quoi faire suite au mutisme offensif à Lens (3-0), qui s’est depuis répété à Nice (0-2) et à Belgrade (0-1), jeudi. Et confirmer des lacunes à corriger face à Strasbourg, dimanhe ? « Ça va très vite, puisqu’on a voyagé vendredi, on s’est entraîné ce (samedi) matin et le match est déjà demain, regrette Bruno Genesio. Donc il est difficile d’essayer de corriger quoi que ce soit sur le terrain. Il y a beaucoup de travail vidéo et d’entretiens individuels. »
Reste que le technicien lillois n’en demeure pas moins bien conscient des limites du moment dans le secteur : « Je pense qu’on doit encore s’améliorer dans la façon dont on amène le ballon dans la surface. On est une des équipes de Ligue 1 qui touche le plus de ballons dans la surface adverse, mais peut-être qu’on manque encore de précision dans la façon dont on l’amène, ce qui ne nous met pas dans des situations suffisamment favorables pour marquer des buts. Même si, en revoyant le match de Belgrade, on s’est créé quand même quatre, cinq situations assez nettes, avec le gardien en face qui a été assez héroïque ».
Peut-être qu’on réfléchit un peu trop dans cette dernière zone avant de prendre des décisions, que ce soit dans le dernier geste ou l’avant-dernier geste.Bruno Genesio, entraîneur du LOSC
L’ancien coach de Rennes et de Lyon, plus de proche de la volonté de marquer un but de plus que de l’adversaire que de celle d’en encaisser un de moins, attend également « un peu plus d’agressivité, un peu plus de justesse aussi dans nos derniers choix » et « un peu plus de folie parfois dans notre jeu, un peu à l’image de ce que fait Hamza (Igamane) ». Le Marocain « a ce côté un peu imprévisible, un peu frais, qui lui permet de marquer des buts spectaculaires et surprenants, repète Genesio. Peut-être qu’on réfléchit un peu trop dans cette dernière zone avant de prendre des décisions, que ce soit dans le dernier geste ou l’avant-dernier geste. »
Porté par ses festivals ponctuels face à Lorient (1-7) et Metz (6-1) qui représentent plus de la moitié de ses buts en championnat, le LOSC affiche la deuxième meilleure attaque de Ligue 1 (23 buts, à égalité avec Monaco et derrière Marseille, 25 buts), le deuxième meilleur taux de xG (22,3 buts attendus, 23,6 pour Monaco), la quatrième production de grosses occasions (39, 41 pour Lens, leader dans la métrique). Mais elle est, aussi, la deuxième qui en manque le plus (24 grosses occasions ratées, 29 pour Lens). À l’image d’Olivier Giroud, 2 buts en Ligue 1, 5 grosses occasions manquées et en disette depuis le 25 septembre (Brann, 2-1) ?

Nikola Kristic/Icon Sport
« Je pense que c’est typique d’un avant-centre, rassure son entraîneur. Tous les attaquants que j’ai connus – et j’en ai connu quelques-uns qui étaient aussi des très grands attaquants comme Olivier – ont toujours une période où ça va moins sourire. (…) Mais Olivier a suffisamment d’expérience pour passer ce cap. Il sait la confiance qu’on a en lui. Le plus important dans ces périodes-là, c’est de continuer, de continuer à tenter jusqu’à ce qu’on réussisse, puisque ça fait partie du jeu. Mais je ne le sens pas perturbé par cette période. Comme tout attaquant, il a besoin de marquer. C’est en eux, les avant-centres vivent et se nourrissent de ça. »
Et font aussi preuve d’un manque de réussite, comme à Belgrade : « Olivier rentre (67′), il fait ce qu’il faut sur le centre de Thomas (Meunier, 90′), il fait une tête qui a 8 chances sur 10 de finir par un but, et le gardien fait un arrêt incroyable. Il y a des périodes comme ça. Bernard Lacombe me le disait : il y a des jours où le but fait 10 mètres, et il y a des jours où il fait seulement 1 mètre 20. C’est comme ça en ce moment. C’est aussi un peu l’histoire de notre équipe en ce moment. » Au LOSC de conjurer le mauvais sort à Strasbourg, ce dimanche (17h15).
Enzo PAILOT
Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport
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