Le Journal du Real
·22 novembre 2024
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·22 novembre 2024
Deux matchs seulement. « L’autre » Brésilien madrilène est resté 90 minutes sur le terrain uniquement à deux reprises depuis le début de la saison. Une statistique criante, pour un Rodrygo désillusionné. Il faut dire que ce manque de continuité contribue à faire de l’attaquant auriverde un élément sur courant alternatif. De retour incessamment sous peu d’une blessure, le natif d’Osasco reste néanmoins indispensable au bon fonctionnement d’un mécanisme offensif merengue quelque peu stéréotypé.
Si nous vous parlons d’un joueur rapide, évoluant régulièrement à gauche du rectangle vert madrilène et possédant une qualité de frappe de haut niveau, difficile de savoir s’il s’agit de Vinicius, Mbappé ou encore Bellingham. Maintenant, si nous évoquons un ailier droit polyvalent qui n’a pas besoin de tenir constamment le ballon pour briller tout en jonglant sans difficulté entre pied gauche et droit. Tout de suite, le nom de Rodrygo vient à l’esprit.
L’international brésilien détient un profil atypique voire unique au sein de l’effectif merengue. Au-delà des caractéristiques énoncées, lorsque le traditionnel supersub se retrouve titulaire, ce dernier rajoute à lui seul une corde à l’arc tactique d’Ancelotti. En plus d’être technique, dribbleur ou encore véloce à l’instar de ses coéquipiers offensifs, Rodrygo se met totalement au service de l’équipe, quitte à se faire oublier afin de mieux piquer.
Un mental d’acier et une vraie rage de vaincre. Les hommes de Pep Guardiola peuvent en témoigner, que cela soit en 2022 ou en 2024. Constamment enterré mais toujours ressuscité, le numéro onze du Real peut apporter un supplément d’âme au sein d’une ligne offensive manquant d’un tel état d’esprit.
Les longues diagonales en profondeur en direction du côté gauche, les appels contre appels sur le front gauche… Si les Madridistas le soulignent, les adversaires en ont de même conscience : une grande partie des offensives provient de la zone préférentielle de Vinicius et Mbappé. La défaite face au Milan (1-3) lors de la dernière journée de Ligue des Champions parle d’elle-même : les défenses se concentrent à gauche en laissant du leste à droite sans pour autant se voir punir.
La présence de Rodrygo au sein d’un trio offensif appliquant le même style de jeu mais davantage réparti apporterait une touche imprévisible aux vagues blanches. La valeur intrinsèque du joueur, rimant avec danger, viendrait se coupler à une répartition des responsabilités palliant, de fait, un potentiel « jour sans » d’une autre individualité.
De surcroît, son activité permettrait de libérer quantité d’espaces au sein des défenses adverses, facilitant ainsi les décalages si difficiles à trouver depuis début octobre. Ajoutez à cela un atout majeur dans l’amélioration des transitions rapides madrilènes grâce à ses appels s’additionnant à ceux des deux titulaires indiscutables, et le pari Rodrygo se révèle plus que gagnant.
Un phénomène étrange entoure les compositions d’Ancelotti depuis un certain temps, son 4-4-2 se transformant régulièrement en 4-4-0. Intriguant, n’est-ce pas ? Derrière cet élément ironique se cache une réalité crue, à savoir la disparition de la première lame défensive madrilène. Plus sérieusement, la défense, et plus particulièrement les milieux de la capitale ibérique, pâtit des non tentatives de récupération du ballon des attaquants. Un bloc pouvant, en partie, retrouver un certain équilibre en la présence de Rodrygo.
L’international auriverde se distingue par son attitude irréprochable dans les tâches défensives. Une pression de tous les instants poussant les adversaires à la faute. De plus, imaginer le numéro 11 venir soutenir très bas ce côté droit défaillant en l’absence de Carvajal appartient au domaine du possible.
Rodrygo Goes ne doit plus être considéré comme la quatrième roue du carrosse ou encore « l’autre » Brésilien de Madrid, mais, à l’image de son numéro, titulaire incontestable au sein des futures compositions confectionnées par Don Carlo.