Précoce, système, culture… Que faut-il savoir sur Sébastien Pocognoli ? | OneFootball

Voici ce que tu dois connaître à propos du technicien belge de 38 ans, tout juste arrivé à l’AS Monaco pour occuper le poste d’entraîneur ces deux prochaines saisons.

Il vient tout juste de s’engager avec le club de la Principauté et dirigera mardi son premier entraînement au Centre de Performance, avant de connaître ses débuts sur le banc à Angers, le samedi 18 octobre (19h). Alors avant son baptême du feu en Ligue 1 McDonald’s, focus en dix points sur Sébastien Pocognoli, auteur d’une saison remarquable avec l’Union Saint-Gilloise avec le titre de champion de Belgique à la clé. Présentation. 🗓

Né le même jour qu’un ancien coach 🎂

Pour commencer, le technicien de 38 ans est né le 1er août, comme Bastian Schweinsteiger, David James, ou encore l’ancien entraîneur monégasque, Leonardo Jardim, présent au Club de 2014 à 2018, puis en 2019. Celui qui a dirigé 270 matchs sur le banc rouge et blanc a notamment remporté le 8e titre de Champion de France en 2016-2017, et connu une demi-finale de Ligue des Champions lors de cette même saison. Inspirant !

Ex-international et deuxième entraîneur belge 🇧🇪

Avant d’officier sur le banc, Sébastien Pocognoli évoluait au poste de latéral gauche entre 2004 et 2021. Près de 17 ans de carrière qui lui ont permis de connaître plusieurs grands championnats européens, tels que la Jupiler Pro League, l’Eredivisie, la Bundesliga et la Premier League. Auteur de 376 matchs en professionnel, il compte également 13 sélections avec la Belgique entre 2008 et 2016, participant aux Jeux Olympiques de Pékin, où il finit au pied du podium. Il va par ailleurs devenir le deuxième entraîneur belge de l’AS Monaco, après Philippe Clement.

Il a côtoyé plusieurs monégasques… 🇲🇨

Durant ses années de footballeur, celui qui est surnommé « Poco » côtoie huit anciens monégasques. Parmi eux, Yannick Carrasco, Nacer Chadli et Youri Tielemans avec la sélection belge, Dieumerci Mbokani, Serge Gakpé, William Vainqueur et Frédéric Bulot au Standard de Liège durant son premier passage entre 2010 et 2013, ainsi que Sergio Romero à l’AZ Alkmaar de 2007 à 2010.

…Et dirigé un jeune de l’Academy ! 👶

Dès la fin de sa carrière, le natif de Seraing à l’Est de la Belgique devient tout de suite entraîneur et dirige les U21 de l’Union Saint-Gilloise en 2021-2022, les U18 du KRC Genk la saison suivante, ainsi que les sélections de Belgique U16 et U18 en 2023 et 2024. Auteur de deux matchs seulement sur le banc des U16, il a tout de même pu avoir sous ses ordres Matthias Wamu, membre du Groupe Elite et dans le groupe professionnel pour le Derby contre Nice, lors d’un amical perdu face à l’Italie en avril 2024 (3-1).

Il y avait beaucoup d’attentes, j’ai dit aux joueurs qu’ils devaient s’en servir, que la pression serait sur moi et non sur eux. Après la finale de la Supercoupe de Belgique qui était mon premier match officiel, on a profité du moment, puis on a tout de suite repris le travail le lendemain !

Sébastien PocognoliA propos de son premier match sur le banc de l'Union

Entraîneur de l’année pour sa première 🏆

Nommé à la tête de l’Union Saint-Gilloise pour sa première expérience sur un banc professionnel en juillet 2024, Sébastien Pocognoli étoffe rapidement son palmarès avec la Supercoupe de Belgique remportée face au Club Bruges (2-1), et surtout le titre de champion national ! Une performance historique, puisque le club de Bruxelles n’avait plus été sacré depuis… 1935. Ce qui lui vaut d’être élu entraîneur de la saison, en plus de qualifier l’Union pour la première fois de son histoire en Ligue des Champions. Avant d’y décrocher une victoire de prestige sur la pelouse du PSV Eindhoven lors de la 1ère journée (1-3).

Une précocité rare 🎯

A l’image de Fabian Hürzeler à Brighton ou Liam Rosenior à Strasbourg, « Poco » fait partie de cette nouvelle génération d’entraîneurs précoces et ambitieux. À seulement 36 ans et 347 jours, il devient en effet le plus jeune coach à remporter la Supercoupe de Belgique, avant de devenir le troisième plus jeune de l’histoire du championnat belge depuis la Seconde Guerre mondiale à glaner le titre national, à l’âge de 37 ans et 297 jours.

Il a déjà battu une équipe de Ligue 1 🔙

Ce dernier a en tout cas déjà eu l’occasion de croiser la route d’un club de Ligue 1. La saison dernière, le RUSG s’était en effet imposée face à l’OGC Nice (2-1) lors de la 6e journée de Ligue Europa en 2024-2025. Un succès acquis en toute fin de match grâce à un doublé de Franjo Ivanović, et qui avait vu son équipe impressionner par sa discipline et sa grande intensité dans les transitions.

Un style exigeant basé sur l’humain 🤝

Sur le plan tactique, le technicien belge prône un football moderne et audacieux. Fidèle à un système en 3-4-1-2, il n’hésite pas à adapter son plan de jeu selon ses joueurs. Son football se veut exigeant, basé sur la grinta, l’agressivité positive et le jeu vers l’avant. Mais au-delà du système, Sébastien Pocognoli met surtout l’accent sur l’humain. « Pour moi, les joueurs sont des artistes. Et un artiste, pour qu’il fasse un bon spectacle, il doit être bien dans son corps et dans sa tête », expliquait-il à la RTBF, en octobre 2024.

Le jeu que j’aime, c’est un jeu dominant, avec et sans ballon. Du pressing haut, du contre-pressing, mais aussi une vraie maîtrise dans la possession.

Inspiré par les plus grands 🇳🇱

Durant sa carrière, il a été marqué par plusieurs figures du football mondial, à commencer par Louis van Gaal, son entraîneur à l’AZ Alkmaar. « C’est lui qui m’a appris le plus, sur le plan tactique et technique. Il avait une communication très directe, ce qui m’a un peu choqué au début », racontait-il à Walfoot. L’ancien latéral gauche s’inspire également de la trajectoire de Vincent Kompany, aujourd’hui coach du Bayern Munich, et avec qui il a joué en sélection, le décrivant comme « une source de motivation », devant les caméras de RTL Info.

Enfin, derrière l’entraîneur se cache un esprit curieux et passionné. Enfant, Sébastien Pocognoli rêvait en effet de devenir… archéologue, car fasciné par l’histoire et les civilisations anciennes. « Je me suis toujours intéressé aux voyages, à la culture et à l’aventure. L’humain m’inspire. C’est ce que j’aime dans mon métier : mixer les cultures, apprendre des autres, je suis pour le partage et la communion entre les cultures… et c’est dans ce mélange que je me sens bien. On s’enrichit au contact des autres, les préjugés m’effraient car ils sont dangereux », expliquait-il au micro de la RTBF.