Furia Liga
·28 août 2021
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Terme souvent galvaudé, le romantisme dans le football existe toujours. Natif de Castellón, Pablo Hernández (36 ans) s’offre un dernier défi avec le club de sa ville. Revenus en 3e division après une saison en Segunda, les Orelluts veulent fêter leur centenaire avec une nouvelle montée. L’ex-Valencianista y compte bien aussi, au nom de sa famille.
Évidemment, il portera son numéro 19 emblématique. Pablo Hernández a refermé le chapitre Leeds et revient en pays natal. À 36 ans sonnés, le milieu offensif vient achever sa carrière chez lui, à Castellón. Les Orelluts sont retournés en 3e division, la toute neuve Primera RFEF, avec l’ambition de revenir dans le giron professionnel. Et quoi de mieux que le retour d’une gloire pour amorcer la préparation du centenaire du club ? Après avoir mis la main au porte-monnaie en compagnie du président Vicente Montesinos et de l’ancien Valencianista Ángel Dealbert en 2017, désigné abonné numéro 13500 en 2020, Pablo Hernández devient le leader technique de l’effectif. Passé par les catégories inférieures du club, il n’avait jamais eu l’occasion de revêtir le maillot albinegro avec l’équipe première. Ce devrait être chose faite ce samedi soir contre Albacete (21h30), autre compagnon de charrette.
« Je l’ai toujours dit et je ne m’en suis jamais caché : si je peux terminer ma carrière à Castellón et que ça dépend de moi, alors ce sera ainsi » Pablo Hernández dans Marca, mai 2020
Proche d’un retour dès le mois de janvier mais empêché par un veto de Leeds, Pablo Hernández a reçu plusieurs offres en Espagne (Cartagena en Segunda a insisté) et à l’étranger. Sportivement comme économiquement, le CD Castellón proposait moins. Mais le coeur a ses raisons. Avec un contrat de deux saisons assorties d’une troisième en option, le milieu offensif semble vouloir s’impliquer réellement avec les Orelluts, d’autant que le club et Castalia, son stade emblématique, sont ancrés dans l’ADN familial. Son père Alfonso est d’ailleurs le vice-président du club.
« Jouer un jour avec Castellón était un rêve depuis petit, quand je venais à Castalia avec mon père. Ce club signifie beaucoup pour ma famille. Ma mère a grandi ici, mes grands-parents étaient chargés de prendre soin de l’ancien Castalia. Le club est en train de construire une très bonne équipe et je suis certain que nous luttons pour la montée » Pablo Hernández lors de sa présentation officielle, le 26 juillet 2021.
Avec la refonte de la Segunda B, la Primera RFEF s’est convertie en championnat plus relevé, avec l’idée d’en faire un véritable sas avant d’accéder à LaLiga. Si l’effectif orrelut n’est pas encore au complet, qu’il faudra enregistrer encore plusieurs renforts (Vicente Esquerdo vient d’être annoncé en prêt en provenance du Valencia CF, juste après Javi Moyano, ex de Valladolid), la restructuration du secteur sportif et du centre de formation sont les première étapes d’un projet qui doit produire ses premiers fruits dès 2022, l’année du centenaire. La première affiche de la saison est un partidazo, un rendez-vous important à l’extérieur qui sera l’occasion de jauger la préparation de l’équipe de Sergi Escobar, revenu en mai dernier dans la capitale de La Plana pour achever la saison en Segunda, 3 ans après la montée de Tercera en Segunda B.
Pour autant, on ne sait pas si Pablo Hernández sera titulaire. L’été de l’ancien Peacock a été pollué par des pépins physiques qui l’ont empêché de participer effectivement à la préparation.
« Je n’ai pas pu jouer même une minute de la présaison. Ce qui semblait être un coup s’est transformé en problème musculaire et j’ai dû bien récupérer pour ne pas forcer. J’espère que tout ira bien cette semaine pour être à la disposition du coach samedi » Pablo Hernández au micro de la Cadena Cope, le 24 août 2021
Pablo Hernández entame le dernier chapitre d’une longue carrière. Quoi de mieux que de réaliser un rêve de gamin ? Avec un Castalia enfin rempli et prêt à rugir, difficile de trouver meilleur endroit pour savourer son retour chez lui.
François Miguel Boudet
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