PSG - Le mercato d'été, Donnarumma, Dembélé, le Ballon d'Or : Luis Campos balance toutes ses vérités ! | OneFootball

Ce lundi en fin d'après-midi, Luis Campos (61 ans) était l'invité exceptionnel de l'émission "Rothen s'enflamme", sur RMC. Le conseiller sportif du PSG n'a éludé aucun sujet ni aucune question. Les principales déclarations du dirigeant portugais sont à retrouver ci-dessous.

La saison 2024-2025 du PSG

"Ça a été plus vite que ce que je pensais. Je n'ai pas de problème à le dire. On a beaucoup grandi au cours de la saison. On voulait construire l'équipe sans la pression de remporter la Ligue des Champions. Luis Enrique nous a mis le boost d'énergie pour réaliser une saison historique, extraordinaire. C'est un vrai travail d'équipe, de tout le monde, de tous les secteurs du club. C'était magnifique de vivre ça, de voir la joie des supporters. Mais c'est le passé, il faut penser à l'avenir, au futur, pour continuer à gagner des choses importantes."

Le mercato d'été ?

"Au PSG, on a un trio très important. Le président Nasser Al-Khelaïfi. Je n'ai jamais vu un président comme ça. On a le coach, qui a une énergie infinie. Il est très fort. On a discuté de tout ça. On a une identité de jeu, très claire. Notre équipe, à chaque match, propose des choses qui sont difficiles à comprendre pour l'adversaire. On est imprévisibles. Ça nous aide beaucoup. On a fait tout le travail, toutes les études. Le mercato d'été ? Aucun regret. On a fait vraiment ce qu'on voulait faire."

Les stars au PSG ?

"Déjà, la politique du club est de créer une équipe. Le club est le plus important. Notre politique est très liée au mérite : tu gagnes plus quand tu joues. On a pris du temps pour discuter du dossier Gianluigi Donnarumma. C'était une opportunité pour Luis Enrique d'avoir un gardien plus adapté à ses envies. On est arrivé à faire le mercato comme ça. Il faut toujours avoir une équipe avec plus de solutions et plus de variables. La star, c'est le club, c'est tout le groupe. C'est notre politique. On ne s'interdit rien."

Gianluigi Donnarumma

"Ça a été difficile au début de comprendre ses exigences. Il a été le premier joueur avec qui on a parlé de prolongation l'an dernier. On a vite compris que ce serait difficile (Ndlr, de parvenir à un accord). On en a parlé au coach. Il nous a dit qu'on pouvait profiter de cette opportunité pour être encore plus fort avec le ballon. Quand on peut rendre le PSG plus français, on va le faire, toujours."

Le mercato d'hiver

"L'équipe est préparée pour donner les bonnes réponses. Les comptes du PSG sont au vert. On a profité de la saison dernière et on est au vert. On est en club en bonne santé."

Le physique et les blessures

"Je suis passé par d'autres grands clubs dans ma carrière. Les joueurs m'ont toujours dit qu'ils préféraient jouer trois fois par semaine qu'avoir deux matches par semaine. C'est à nous de trouver des solutions pour y parvenir. Avant, l'équipe médicale soignait les joueurs. Aujourd'hui, c'est beaucoup plus sophistiqué que ça. L'évolution du football moderne exige plus de matches. On a fait 65 matches la saison dernière et on a fait une saison sans blessure, ou presque. On a fait un travail extraordinaire avec le staff médical, le staff performance, le staff data."

La sélection

"Quand un joueur est appelé en sélection, on est très content, ça veut dire que le PSG fait bien son travail. On a un énorme respect pour la FFF, pour Didier Deschamps et son équipe. Ce n'est pas ça le problème. Aujourd'hui, on a des datas précises pour savoir la durée de récupération nécessaire à un joueur. Je pense que la FFF fera ces efforts, d'avoir plus de communication. Je sais que l'UEFA est en train de régler ça. On doit chercher l'évolution."

Ousmane Dembélé

"Il a donné des signes de fatigue et on a immédiatement communiqué cela à la FFF. Dans le futur, on doit plus communiquer pour le bien des joueurs. Il faut partager la connaissance, l'information. Ça fera du bien au club, à la sélection nationale, au joueur. On a informé la FFF qu'il y avait un risque de blessure pour Ousmane Dembélé, oui. Au final, ce qu'on veut, c'est trouver la bonne solution pour tout le monde. Au final, le PSG va perdre le joueur pendant quelques semaines, et l'équipe de France aussi. C'est un problème international. En partageant les informations avec tout le monde, ce sera plus simple pour prendre les décisions correctes. Même s'il existera toujours un risque."

Le physique et les blessures (bis)

"Nous sommes très contents de l'effectif qu'on a. On fait tout pour ne pas avoir des blessures. Mais on est préparé pour faire face à cela. En cas de blessure, une opportunité peut s'ouvrir pour de nouveaux joueurs. Trop de matches ? Déjà, la Coupe du Monde des clubs, c'est tous les quatre ans. J'ai beaucoup aimé la compétition. Mais il a fait très chaud et certaines pelouses n'étaient pas au niveau de la compétition. Je pense que la prochaine Coupe du Monde des clubs devra être faite dans des meilleures conditions. Ce n'est pas le nombre de matches qui me dérange. Aujourd'hui, les équipes médicales anticipent beaucoup. C'est très étudié dans un club désormais. On s'adapte au football moderne. Trois semaines de vacances ? C'est dificile oui. On a beaucoup travaillé pour trouver des solutions. Le coach sait aussi le faire, pour donner la bonne charge de travail ou la bonne récupération."

Khvicha Kvaratskhelia

"Je pense que les prochaines 24 heures seront décisives. Je l'ai vu en progression. On est optimiste, je pense qu'il peut récupérer."

Le Ballon d'Or 2025

"On a neuf joueurs parmi les nominés. On est très content. D'autres joueurs du PSG mériteraient d'être sur cette liste. Il a inscrit 35 buts, délivré 16 passes décisives, a été élu meilleur joueur de son championnat, de la Ligue des Champions, il a terminé meilleur buteur. Si c'est Lionel Messi ou Cristiano Ronaldo, il n'y a même pas de débat. Les chiffres d'Ousmane Dembélé sont très forts, très forts. Avec les chiffres et tout ce qu'il a gagné, il n'y a pas de discussion. Qui mérite clairement le Ballon d'Or ? C'est Ousmane Dembélé. Achraf Hakimi a fait une saison extraordinaire. Comme Vitinha qui a remporté la Ligue des Nations. Ousmane Dembélé a été élu meilleur joueur de la Ligue 1, meilleur joueur de la Ligue des Champions. Le plus important reste nos performances collectives. Nous, on parle comme club. Là, c'est une question individuelle. Pour moi, clairement, c'est Ousmane Dembélé. Lamine Yamal est un énorme joueur, pour l'avenir. Qu'est-ce qu'il a gagné cette saison ? Le championnat espagnol, c'est tout. Quand on parle de cette saison, pour moi c'est clair."

Le Ballon d'Or, un impact dans le vestiaire ?

"Tout le monde a le droit d'avoir une opinion. C'est très important. Le football est un jeu collectif. Il faut continuer d'avoir cette politique collective. La vision d'un directeur sportif, de quelqu'un qui a la responsabilité de diriger un club comme le PSG, ce n'est pas seulement de diriger le mercato. C'est de mettre l'entraîneur dans les meilleures conditions. On doit être attentifs à tout. On doit aider les joueurs, surtout les plus jeunes, à comprendre certaines choses : la nutrition, le respect de l'entraîneur."

Sa relation avec Luis Enrique

"C'est un travail d'équipe. Le président est aussi très important. Le choix de Luis Enrique est mon meilleur choix. On a fait un excellent travail de scouting. On a fait des interviews. On a tous été d'accord pour prendre Luis Enrique. Je me rappelle très bien de notre interview dans sa maison à Barcelone. En quelques minutes, on a compris qu'on pouvait faire de grandes choses ensemble. L'alchimie a très vite été présente. J'ai beaucoup de respect pour la fonction d'entraîneur."

Sa plus grande réussite

"Je n'aime pas beaucoup parler du passé. C'est le choix de l'entraîneur."

Son plus gros échec ou regret

"Christophe Galtier ? Non non, j'ai beaucoup aimé travailler avec lui, ça a été un énorme plaisir. C'est un excellent entraîneur à mon avis. Il pense le football d'une façon différente de celle de Luis Enrique. Luis Enrique a été le premier à dire à Neymar : 'c'est bien que tu partes'. Luis Enrique pense le football de façon collective. C'est ce qu'il cherchait et c'est ce qu'on lui a donné. Mon plus gros échec ? Peut-être un joueur que j'aurai aimé faire venir mais je n'y suis pas arrivé."

Sa prolongation

"Ça a été une question de travail. On a fait beaucoup de prolongations l'an dernier. Une évidence ? Non. Je profite de mon âge. Je prends mes décisions sans les tensions, pour le plaisir. Je dois discuter avec ma famille. J'ai pris mon temps de réflexion. J'ai fait part de mes exigences pour que le PSG continue sur la bonne voie. Sans précipitation."

Les supporters

"Ils méritent ce qu'il s'est passé l'année dernière."

Un doublé en Ligue des Champions

"On va tout faire pour ça. On a créé une bonne équipe. On a passé un cap mental face à Liverpool."

Son rêve ultime dans le football

"C'est de gagner plus de Ligue des Champions."

La retraite après le PSG

"Sûr, oui. Peut-être que je viendrais vous aider ici (Ndlr, sur RMC). Le PSG sera mon dernier projet, j'ai promis ça à ma famille."