OnzeMondial
·8 octobre 2025
Rabiot dézingue une idée de la Serie A, il se fait fracasser par un dirigeant

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·8 octobre 2025
Adrien Rabiot s'est attiré les foudres de l'administrateur délégué de la Serie A ces dernières heures. L'ancien joueur de l'Olympique de Marseille a en effet ouvertement critiqué une volonté du championnat italien, estimant celle-ci comme "complètement folle".
Adrien Rabiot ne s'est pas fait des amis en Serie A. Alors que le championnat a obtenu à contrecœur l'aval de l'UEFA pour organiser la rencontre entre l'AC Milan et Côme, prévue en février prochain, en Australie, l'international français ne cachait pas sa stupéfaction ces dernières heures dans les colonnes du Figaro : "J’ai été surpris d’apprendre que l’AC Milan et moi allions jouer un match de Serie A contre Côme… en Australie ! C’est complètement fou" avait-il lancé dans un premier temps.
Il avait ensuite poursuivi : "Ce sont des accords financiers pour donner de la visibilité au championnat, des choses qui nous dépassent. On parle beaucoup de calendrier et de santé des joueurs, mais tout cela paraît vraiment absurde. C’est fou de parcourir autant de kilomètres pour un match entre deux équipes italiennes en Australie. Nous devons nous adapter, comme toujours."
Des propos qui n'ont visiblement pas plu. Luigi De Servio, administrateur délégué de la Serie A, n'a pas été tendre avec l'ancien Marseillais et l'a publiquement repris de volée : "Il oublie, comme tous les footballeurs qui gagnent des millions d’euros, qu’ils sont payés pour exercer une activité, à savoir jouer au football" a-t-il commencé dans un premier temps dans des propos rapportés par le Corriere dello Sport.
"La santé des joueurs est un élément fondamental, nous nous battons pour que cela soit logique. Il s’agit d’une question complexe, mais pas impossible. Nous essayons de le faire dans un esprit d’harmonie, surtout si l’on considère cela comme un événement exceptionnel. Il devrait respecter l’argent qu’il gagne et se montrer plus conciliant envers son employeur, à savoir le Milan, qui a accepté et insisté pour que ce match puisse se jouer à l’étranger" poursuit-il ainsi.
Enfin, il a asséné : "Le défi organisationnel est complexe, les heures de vol sont nombreuses, mais on voyage en classe affaires à l’autre bout du monde, ce que les équipes font régulièrement. Les footballeurs de haut niveau, qui ont des salaires à la hauteur de leurs efforts, devraient mieux comprendre que les autres qu’il s’agit d’un sacrifice que l’on peut faire (...) Le Tour de France est parti de Florence, le Giro part régulièrement de l’étranger. On le fait pour renforcer le produit, pas l’affaiblir."
"J’espère que les tifosi, qui ont à cœur le futur du foot italien, comprendront que ces petits sacrifices amèneront des avantages sur le moyen-long terme. La NFL et la NBA jouent plusieurs matchs à l’étranger (…) L’UEFA nous a répondu qu’elle était défavorable mais qu’elle acceptait le caractère exceptionnel de la demande (…) Nous pensons que si le football ne prend pas ce chemin de manière mesurée, exportant sa propre marque à l’étranger, il risque de perdre des place face à d’autres sports."
Pour rappel, cette délocalisation n'est pas propre à l'Italie puisqu'en Espagne, la Liga a aussi obtenu l'autorisation de pouvoir organiser le match entre Villarreal et le FC Barcelone, initialement prévu à l'Estadio de la Céramica, du côté de Miami. Des propositions qui n'ont pas manqué d'agacer l'UEFA, qui a dû accepter contre son gré.
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