Rafael Leão exprime son malaise face au football actuel | OneFootball

Rafael Leão ne cache plus son malaise face à l’évolution du football moderne. Dans une interview accordée à CBS aux côtés des anciens internationaux anglais Jamie Redknapp et Troy Deeney, l’attaquant portugais du Milan a livré une réflexion sincère sur son rôle, son style… et sur ce que le football est devenu.

« J’aime le un contre un, dribbler un, deux, trois joueurs »

Depuis l’arrivée de Massimiliano Allegri sur le banc du Milan, Leão a été repositionné plus près de l’axe, un rôle plus direct, plus tourné vers le but. L’international portugais reconnaît que cette évolution a changé son jeu : « Je vais être honnête, j’aime le 1 contre 1, dribbler un, deux, trois joueurs. »

Un aveu simple, mais révélateur d’un joueur qui a toujours puisé son inspiration dans la liberté, la créativité et l’imprévisibilité.

« Le football a changé… maintenant ce sont les statistiques »

Leão a ensuite livré une analyse plus large, presque nostalgique : « Le football a changé et maintenant, c’est plus des statistiques. Je n’aime pas ça. J’ai grandi en regardant Robinho, Ronaldinho, Quaresma, Cristiano Ronaldo. Ce genre de joueurs me donnait de la joie avec ce qu’ils faisaient sur le terrain. »

Le Portugais déplore un football de plus en plus dicté par les chiffres : expected goals, expected assists, pourcentage de passes, heatmap… Un univers qui laisse moins de place à l’expression individuelle et au dribble, là où il estime que réside la beauté du sport.

« Les meilleurs font la différence avec des buts, pas avec des dribbles »

Même s’il le regrette, Rafael Leão sait qu’il doit s’adapter. Il reconnaît qu’aujourd’hui, le football moderne impose une efficacité implacable : « Maintenant, le plus important, ce sont les buts. Je veux être proche des meilleurs, et les meilleurs font la différence avec des buts, pas avec des dribbles. »

Une vision renforcée par le travail d’Allegri, qui cherche à rapprocher Leão du but adverse : « Je suis plus proche, ça aide mon jeu. Si je passe un ou deux joueurs, je suis devant le but. Sur l’aile, tu en passes trois et tu es encore loin. »

À 26 ans, l’attaquant du Milan affiche déjà cinq buts en huit matchs cette saison, preuve qu’il assimile progressivement ce rôle plus axial… même si son cœur demeure celui d’un ailier libre et créatif.

Crédit photo : Alessandro Sabattini/Getty Images