RC Lens : « Je reviens quand même de loin », Malang Sarr savoure son retour au premier plan | OneFootball

Parmi les hommes en forme du début de saison au RC Lens, Malang Sarr est sans doute celui qui fait le plus sensation. En difficulté l’an passé, l’ancien défenseur central de l’OGC Nice revit et ne boude pas son plaisir, comme il l’a confié en conférence de presse, ce vendredi midi.

Malang, peut-on parler de transformation en ce qui vous concerne cette saison ? Comment expliquer votre montée en puissance ?

Collectivement, on est bien. Le fait d’avoir un collectif qui rayonne, qui réussit, cela fait ressortir des individualités. Et vice versa. On a l’opportunité de voir que de nombreux joueurs ont fait un bon début de saison. Cela explique pourquoi on en est là sur ce début de saison.

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On vous a vu évoluer dans deux rôles, que ce soit l’axe de la défense ou le poste d’axial gauche. Où vous sentez-vous le plus à l’aise ?

Sincèrement, je me sens très bien aux deux postes. J’y joue depuis très longtemps, avec différents coéquipiers. Je suis plutôt à l’aise dans La Défense à trois, peu importante la position. Je peux montrer mes qualités dans les deux cas. A gauche, avec plus de mobilité et de projection. Dans l’axe, je peux contrôler le tempo défensif et offensif de l’équipe. On peut mieux voir les choses et prévenir en cas de danger. Je peux être le fer de lance à la relance aussi.

Depuis la blessure de Deiver Machado, la défense à trois est composée avec Samson Baidoo. Comment avez-vous trouvé des repères ?

La méthode de fonctionnement est très simple. On a des principes de jeu à respecter en défense. Le coach a des attentes. Le fait que nos défenseurs soient très intelligents et capables de s’adapter aux demandes, cela fait qu’on a rapidement su comprendre ce qu’on attendait de nous. On connaît aussi les qualités des uns et des autres, cela permet de l’aider ou de le mettre dans les meilleures dispositions, de le faire briller. Samson est un joueur très intelligent. Malgré son jeune âge, il est très mature. Pour Jo (Jonathan Gradit), on se connaissait déjà, c’est un peu plus simple. Avec Matthieu, ils se sont mis au diapason pour qu’on puisse les intégrer.

Baptiste Fernandez/Icon Sport

Quels sont ces grands principes évoqués ?

Dans la relance, il attend de nous qu’on cherche à jouer, à créer un déséquilibre et à mettre en difficulté l’équipe adverse. Il demande beaucoup de réflexion sur ça. Il faut identifier ce que l’adversaire propose, comment il s’adapte à ce que l’on fait et essayer de chercher les failles et les exploiter. La défense est relativement liée à la zone, l’an dernier on défendait plus en un contre un, avec du marquage individuel. Il demande de respecter un cadre et à partir de celui-ci de faire marcher notre intelligence.

Comment avez-vous vécu cette longue période difficile, d’abord d’inactivité puis ensuite d’intégration au RC Lens ?

C’est une bonne question. Un joueur de football qui ne joue pas pendant un moment, c’est sûr qu’il y a des doutes qui s’installent. Ce qui me rend le plus fier est que je reviens quand même de loin. J’ai eu une période assez difficile avec des blessures et une année blanche sans jouer complètement. Quand on arrive à Lens, on a des attentes, on veut voir le Malang qu’on a connu. Forcément, cela prend du temps pour un joueur qui n’a pas eu de compétition pendant un an et demi. C’est dur de retrouver son niveau immédiatement. Ce dont je suis fier, c’est que j’ai la même routine que quand je ne jouais pas avec Chelsea. Tout le travail, pendant tout ce temps, paye aujourd’hui.

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Peut-on parler d’un moment de bascule, où vous avez senti que les choses se mettaient en place ?

Quand on sent qu’on a la confiance du coach, de l’équipe et du staff, cela rajoute quelque chose. Quand on met tout ça en place, on a juste hâte que ça marche, on fait confiance au processus. J’ai su prendre mon mal en patience. Quand on travaille tous les jours pour ne pas avoir de reproches à se faire, c’est toujours plus simple à vivre. Sans ça, je ne pense pas que je serai là aujourd’hui. Il ne faut pas non plus écouter tout ce qui se dit, ce n’est pas forcément vrai. Cela peut impacter quelqu’un, mais j’ai toujours eu du recul par rapport à ça, même quand il y a des éloges. Cela ne m’enflamme pas et ça ne change pas ma façon de faire. Tout va très vite dans le football. A moi de continuer à performer de la sorte.

Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport