le11
·1 août 2024
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·1 août 2024
Une éclosion précoce suivie d’un passage manqué à Chelsea (D1 Angleterre). Voilà comment résumer la carrière de Malang Sarr, 25 ans. Arrivé libre au RC Lens cet été, ceux qui l’ont vu joué ou côtoyé racontent la personnalité, l’impact sur le terrain et le positionnement préférentiel du défenseur français.
Depuis toujours, Malang Sarr jouit d’une solide réputation. Celle d’un joueur qui n’a jamais hésité à prendre la parole, même lors de ses débuts. « C’est un leader naturel. Quand il est monté avec nous à 18 ans, ça se voyait que c’était la relève, il était programmé pour être le leader du vestiaire » relève Yoan Cardinal, ancien coéquipier du joueur à Nice. « Je crois qu’on l’appelait « le vieux ». Comme il avait beaucoup de poids dans le vestiaire, c’est comme si c’était l’ancien, « le vieux » appuie-t-il.
Des propos confirmés par Ihsan Sacko, autre ancien coéquipier niçois, dans une interview accordée à 90min.« Dans le vestiaire, quand il parlait, les gens l’écoutaient, malgré son jeune âge. Il y avait des grands noms dans le vestiaires à ce moment là, c’est ça qui m’a impressionné. » Sur le terrain, le défenseur Français se comporte dans ce sens. « C’est un défenseur qui a une très bonne communication, il parle constamment. Il donne les bonnes indications, maintient l’équipe en alerte » précise Fabio Moura, entraineur adjoint de Malang Sarr lors de son prêt à Porto B dans une interview de 90min.
Peu importe où il ira, il s’adapteraYoan Cardinal, coéquipier de Malang Sarr à Nice
Un leadership dont découle un sens de l’empathie et une vraie gentillesse. « Quand ça été compliqué pour moi, il a été là, il m’a aidé. Il savait que je passais par un moment difficile et il a été là pour moi à m’encourager. J’ai appris par la suite qu’il avait perdu son père. On m’a raconté que c’est à cette époque là qu’il a vraiment changé, qu’il est devenu le joueur qu’il est actuellement » raconte Ihsan Sacko. « Je n’ai jamais vu un seul drama ou mauvaise histoire autour de Malang Sarr, même après la fameuse interview de Pochettino qui ne savait pas qui il était » confirme 100% Blues, compte X relatant l’actualité autour du Chelsea FC.
Malgré cette présence dans le vestiaire, le Niçois de naissance s’intègre parfaitement au collectif, faisant de lui le parfait joueur de club. « Peu importe où il ira, il s’adaptera. C’est quelqu’un qui va se fondre dans la masse » estime Yoan Cardinal. Une mentalité exemplaire qui lui a valu d’être apprécié à Nice mais aussi, étonnement, à Chelsea. « Les supporters l’aimaient plutôt bien. C’est assez paradoxal vu qu’il ne jouait jamais, mais j’ai vraiment l’impression qu’il avait quand même une petite cote de popularité » s’étonne 100% Blues.
Dès ses premiers entraînements à Nice, Yoan Cardinal avait été impressionné par l’intensité que mettait Malang Sarr dans ses duels, alors même qu’il n’était pas majeur. « Lors de ses premiers entraînements avec nous, ce qui m’a le plus marqué c’est son impact sur le terrain. On aurait dit que ça faisait 2-3 ans qu’il était avec nous, alors que c’était ses 2e, 3e ou 4e entraînements. Il était aussi très très dur sur l’homme, déjà à son jeune âge. Au point qu’il n’avait que 17 ans, mais il faisait tomber des joueurs à l’épaule. Quand vous êtes jeunes, et que vous montez en pro, vous avez tendance à avoir peur de blesser un cadre et que ça vous retombe dessus. Lui c’était pas son soucis, il était là pour montrer qui il était et surtout qu’il était dur. »
Un engagement qui se traduisait aussi lors des matches. « Il a un impact dans les duels, qui fait qu’on a confiance en lui quand il est derrière. Il va au combat pour tout le monde, toute la défense. » se souvient Ihsan Sacko. Même à Chelsea, alors qu’il a peu joué, il a laissé l’image d’un joueur impactant, mais pas que. « Il est plus dans un profil de défenseur sur l’homme. Il aime bien aller au contact de ses adversaires. J’ai le souvenir d’un match contre Brentford où il est le meilleur Blues. Sa capacité à anticiper et couper certaines lignes de passe est aussi vraiment intéressante. Il ne m’a cependant jamais impressionné mais je rajouterais que je ne l’ai jamais trouvé en dessous physiquement. Je pense vraiment que ça reste un gros travailleur malgré tout » juge 100% Blues.
D’abord exclusivement défenseur central, Malang Sarr commença à dépanner au poste de latéral gauche lors de sa troisième saison à Nice. Depuis, même s’il joue majoritairement dans l’axe de la défense, le Français a gardé cette étiquette de joueur polyvalent et a pu, à Porto et à Chelsea, évoluer à gauche. « Il peut dépanner a gauche mais honnêtement, j’ai dû le voir une ou deux fois à ce poste-là. Ce n’était pas super viable. Après peut-être que dans un profil un peu plus actuel de latéral inversé où, finalement, il se retrouve souvent en position de troisième défenseur central, ça peut être une bonne idée. Mais le faire jouer à gauche et espérer quoi que ce soit offensivement, ça me semble compliqué » avertit 100% Blues.
Pour Fabio Moura, la place de Malang Sarr est effectivement, comme ce sera le cas à Lens, dans une défense à trois. « Il jouait essentiellement à gauche dans une défense à 3, il a montré une vitesse bien supérieure à la moyenne pour un défenseur central.« C’est d’ailleurs à ce poste que Pierre Dréossi, directeur général du RC Lens, avait confié à L’Equipe vouloir utiliser le joueur. « C’est le coach qui jugera. On estime que Kodir (Khusanov) est prêt si Danso part, ce qui est une grande possibilité, mais il fallait quelqu’un en plus car on sait que (Facundo) Medina peut être suspendu parfois et Massadio Haïdara pourrait aussi partir. Avec Sarr, on espère faire un bon coup et on est assez confiants. »
« Je pense qu’il a largement le niveau Ligue 1. Il a su le prouver à Nice où il était indéboulonnable pendant quelques années. Ce sera une doublure avec l’expérience du championnat, c’est intéressant pour Lens » a conclu 100% Blues.
Crédits photo : Mohammad Karamali/DeFodi Images) – Icon sport