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·14 janvier 2024
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·14 janvier 2024
Plutôt à la hauteur de l’évènement, le RC Lens a chuté contre un Paris logiquement au-dessus techniquement et clinique (0-2). Malgré une équipe irréprochable dans la majorité, certaines individualités ont été en difficulté ou n’ont que trop peu existé pour se défaire d’un adversaire de ce calibre. Découvrez nos notes des Lensois après cette rencontre comptant pour la 18e journée de Ligue 1.
Sans complexe, Jhoanner Chavez (7) a déjà marqué son territoire. Lancé dès la pause en remplacement d’un Faitout Maouassa (6) encore convaincant mais gêné musculairement, l’Équatorien n’a pas été grisé par sa découverte de l’Europe face à un cador du continent. Très percutant et actif sur son couloir gauche, surtout offensivement, le piston gauche de 21 ans a mis en difficulté la défense parisienne par ses projections et ses centres éminemment dangereux. Véloce et intelligent dans ses appels, l’ancien de Bahia a déjà affiché de très belles promesses dans un contexte pourtant loin d’être évident (infériorité numérique face au leader du championnat).
Et si Andy Diouf (6) tenait enfin son match référence avec le RC Lens ? Décevant depuis son arrivée, le milieu de 20 ans s’est libéré pour laisser s’exprimer son profil. Omniprésent pour mettre la pression sur le porteur, l’ancien Bâlois a fait montre de sa grande dimension athlétique pour s’imposer et récupérer des ballons dans l’entrejeu (3′), mais aussi se projeter avec et sans ballon (5′, 19′, 45+1′, 55’…). Capable d’orienter le jeu et d’éliminer en percussion, Andy Diouf s’est révélé d’une justesse impressionnante. Moins en vue après l’heure de jeu et sans doute marqué physiquement, il est remplacé à un quart d’heure du terme par Angelo Fulgini (74′)
Sans même trouver le chemin des filets, Elye Wahi (6) s’est enfin montré plutôt à son avantage. D’abord, l’avant-centre lensois obtient le penalty non transformé par Przemyslaw Frankowski (8′). Et s’il a encore été imparfait techniquement (5′, 19′, 54′, 55′), le si clivant numéro 9 artésien a montré beaucoup de mieux dans le jeu collectif. Par deux fois, il met Neil El Aynaoui en très bonne position de frappe (53′, 59′). L’ancien Montpelliérain s’était d’abord mis en confiance en faisant la différence tout seul face à plusieurs défenseurs parisiens, obligeant Gianluigi Donnarumma à s’employer (22′). Sans l’énorme retour de Lucas Hernandez, il aurait pu être récompensé de son très bon placement sur ce centre au cordeau de Jhoanner Chavez (61′). Également plus impliqué que de coutume au pressing.
Le pompier Kevin Danso (6) a éteint les incendies parisiens. Au cœur d’une défense souvent prise à défaut par l’exceptionnelle qualité individuelle du trio Barcola-Mbappé-Dembélé, notamment en un contre un, l’Autrichien a maintes fois sauvé les siens en intervenant en seconde lame (2′, 9′, 36′, 52′, 66′). Le défenseur pisté par plusieurs grands d’Europe aura livré un duel acharné avec Kylian Mbappé, parfois à la limite (13′), mais toujours dans le ton face à un « KM7 » inspiré et doublement décisif, malgré tout. À noter qu’il manque un coup de tête vraisemblablement assez simple pour remettre le RC Lens dans le jeu (22′) et qu’il est aussi pris à défaut sur l’action du carton rouge (45+3′).
Une soirée à oublier pour Przemyslaw Frankowski (3). Pourtant, le Polonais aurait pu la lancer sur d’excellents rails s’il avait transformé ce penalty tiré puissamment dans l’axe du but. En vain, puisque Gianluigi Donnarumma ne bougeait pas (8′). De quoi le faire plonger psychologiquement et ainsi faire la part belle au duo Bradley Barcola – Kylian Mbappé, qui s’est délecté de sa fébrilité défensive (19′, 45+3′, 52’…). Si le PSG a fortement appuyé sur son côté, ce n’est pas un hasard. À créditer, tout de même, de quelques combinaisons intéressantes avec Florian Sotoca dans les trente derniers mètres (28′, 39′).
Daniel Derajinski/Icon Sport
Déjà le moins en vue des trois défenseurs centraux avant son carton rouge, Jonathan Gradit (3) n’a logiquement pas arrangé son cas avec son expulsion juste avant la pause. Le défenseur de 31 ans n’est certes qu’à la fin de la chaîne détruite par les dribbles chaloupés de Bradley Barcola, mais il commet une faute annihilant une action de but et mettant logiquement les siens dans la nasse. S’il s’est sacrifié pour le RC Lens, il avait aussi été l’une des cibles des offensives parisiennes qui ont toujours penché dans sa zone. Pris dans son dos sur le but de Barcola (30′), comme un symbole.
S’il revenait assez bien dernièrement, David Pereira da Costa (3) a prouvé qu’il n’était pas encore parfaitement prêt pour un tel rendez-vous. Très peu en vue, hormis en tout début de rencontre pour apporter quelques solutions à la ressortie du ballon, le milieu offensif portugais aura bien trop peu pesé sur le sort de la rencontre. Dans un côté gauche qui fonctionnait plutôt bien (Maouassa, Chavez, Diouf), le Portugais a dénoté et n’a pas su profiter d’un Elye Wahi plus inspiré pour combiner avec lui. Un ton en-dessous jusqu’à sa sortie logique mais tardive au profit d’Adrien Thomasson (74′).
Samba (5) – Gradit (3), Danso (6), Medina (6) – Frankowski (3), El Aynaoui (6), Diouf (6), Maouassa (6), Chavez (7) – Sotoca (5), Wahi (6), Pereira da Costa (3)
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport