RC Lens – Will Still : « S’il y avait une équipe en France que je ne refuserai jamais, c’était Lens » | OneFootball

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·14 septembre 2024

RC Lens – Will Still : « S’il y avait une équipe en France que je ne refuserai jamais, c’était Lens »

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Nommé entraîneur principal du RC Lens début juillet, Will Still s’est réinventé pour aborder ce nouveau challenge dans un contexte bien différent qu’à Reims. Dans la communication externe et interne notamment, comme il l’a confié à L’Équipe.

Le RC Lens en priorité

Des 15 000 spectateurs de moyenne à Auguste-Delaune, dans un Reims à la mode mais au suivi feutré, aux 38 000 habitués d’un Bollaert incandescent dans un RC Lens plus exposé, Will Still a changé de dimension durant l’été. « C’est incomparable, lâche-t-il dans un entretien à retrouver en complet sur le site L’Équipe. Quand j’étais à Reims, on avait mis des baffles à l’entraînement pour créer du bruit et habituer les joueurs à l’ambiance de Lens. Cet été, dès les tests contre Leverkusen (2-2) et Leicester (3-0), ça m’a frappé. C’est une folie, des amicaux à guichets fermés, normalement ça n’existe pas. C’est supérieur encore à ce que j’avais imaginé, de loin. Tu as l’impression d’être avec eux, tu sens l’énergie que ça crée. »


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Pourtant, l’Anglo-Belge aurait pu rallier l’Angleterre, son rêve, où vit notamment sa compagne Emma Saunders, journaliste sur Sky Sports. « Le projet sportif est plus bien plus important, et je veux penser de façon égoïste à ma carrière, assume le technicien de 31 ans. Je connais la Ligue 1, ce qu’elle peut m’apporter, ce qu’un club comme Lens peut signifier pour mon évolution. Il y avait des négociations avec d’autres clubs, mais le président (Joseph Oughourlian) m’a appelé et j’avais toujours dit que s’il y avait une équipe ici que je ne refuserai jamais, c’était Lens. Trois jours plus tard, j’avais un accord avec eux. C’était le bon club, au bon moment. »

Un changement d’approche pour succéder à Haise

Un timing qui n’avait toutefois rien d’évident : prendre la suite de Franck Haise et de son passage légendaire de la Ligue 2 à la Ligue des champions. « Je ne l’appréhendais pas du tout, pour être honnête, assure l’ancien Rémois. J’ai toujours eu un super bon contact avec Franck, il a fait des choses incroyables, mais comme je le répète, je ne suis pas là pour le remplacer. Bouleverser tout ce qui est ici, c’est impossible, car tu arrives dans une institution, avec des codes. Peu importe l’entraîneur, Lens restera toujours. C’est une nouvelle histoire qu’on doit écrire ensemble, avec Pierre (Dréossi, nouveau directeur général), quelqu’un de très franc, droit, juste, avec un très bon sens de l’humour, avec Jean-Louis (Leca, nommé coordinateur sportif). Serrons-nous les coudes. Jusqu’ici, les échanges ont été parfaits. »

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Du côté de Reims, c’était cette même communication – aussi bien interne qu’externe – qui avait mené Will Still à sa perte. Trop franc, parfois maladroit – aussi parce qu’une « expression belge ne passe pas forcément de la même façon en France, une expression anglaise traduite non plus » -, le volcanique rouquin semble s’être policé depuis son arrivée en Artois. « On a souvent vendu une image de Will qui était complètement faussée. Sincèrement, je suis juste un gars normal, qui parle comme sa génération, dépeint le principal intéressé. Mais j’ai compris qu’il fallait adapter mon langage, sinon c’est systématiquement sorti de son contexte, ça devient disproportionné par rapport à ce que tu as vraiment dit. »

Will Still déjà bien en place

Qui dit changement de contexte, dit aussi adaptation à un nouveau groupe. Celui des Sang et Or est bien différent de celui à Reims. « À Reims, je devais mettre l’énergie juste avant le match, parce que les joueurs avaient besoin d’un impact, d’un choc émotionnel presque. Ici, je ne dis presque rien, compare-t-il. Après ma causerie, je donne le plan de jeu, comment on l’exécute, mais ils n’ont pas besoin d’un secouement émotionnel avant de sortir sur le terrain, ce sont eux qui s’en occupent. Il y a Flo (Sotoca), Brice (Samba), Jo (Gradit), Fac (Medina) pour ça. »

Le Panathinaïkos ? Si tu rejoues ce match dix fois, tu dois le gagner huit ou neuf.

Convaincant aux yeux des supporters, accepté et adoubé par son groupe, Will Still est sur un début d’aventure idyllique… exception faite de cette cruelle élimination en Grèce, au Panathinaïkos. « Si tu rejoues ce match dix fois, tu dois le gagner huit ou neuf, tempère celui qui est désormais accompagné de son frère Edward, « plus analytique » et « rigide sur des principes » que lui, en plus de l’autre frangin, Nicolas, mix d’Edward et Will. Mais il y a des jours où tu te dis que peu importe ce que tu fais, ça tourne contre toi. C’est toujours facile de dire après qu’il fallait jouer plus défensif. Si tu marques, tout le contexte change et on dit que Lens est magnifique. Je suis fier de ce qu’on a montré. Ça ne me dérange pas de perdre si c’est de cette façon-là. Je suis déçu, mais je préfère garder l’intime conviction qu’on est sur la bonne voie, plutôt que de changer nos principes. » L’OL est prévenu : à Bollaert dimanche, il aura à faire à un RC Lens à l’identité Still déjà forte.

Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport

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