Olympique-et-Lyonnais
·6 novembre 2025
Real Betis - OL : Fekir, l'idole lyonnaise et sévillane

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·6 novembre 2025

De notre envoyé spécial à Séville.
Va-t-il se poser devant son écran de télévision à Al Jazira ce jeudi soir ? La question se pose car il y aura forcément une valeur sentimentale dans ce Real Betis - OL pour Nabil Fekir. S’il est aujourd’hui exilé aux Émirats arabes unis depuis deux saisons, le joueur offensif a marqué de son empreinte les deux seuls clubs de sa carrière européenne. Que ce soit à Lyon ou à Séville, les souvenirs concernant le champion du monde 2018 ne sont que positifs.
La réputation entre Rhône et Saône n’est plus à faire, pour un joueur qui a bravé les aléas d’une formation pour s’imposer en pros et en devenir le capitaine à la fin des années 2010. Mais en Andalousie, la marque est-elle aussi indélébile qu’à l’OL ? La réponse est oui et c’est peut-être la plus grande réussite de Nabil Fekir. Car, personne ne pourra dire le contraire, en choisissant de rejoindre les Verdiblancos, alors qu’on lui avait promis Liverpool en 2018, le Lyonnais avait fait un choix très surprenant.
Six ans après, les supporters sévillans ont encore du mal à comprendre cette décision. "Quand on a appris qu’un champion du monde débarquait chez nous, on n’y croyait pas, mais on se demandait aussi quel était son niveau alors qu’on lui promettait le meilleur", se remémore Miguel, croisé à la boutique du Betis mercredi. Le transfert avorté en Premier League avait eu raison du rendement pour sa dernière année à l’OL. À 26 ans, le Real Betis ressemblait donc à un choix de vie pour retrouver du plaisir mais aussi à un strapontin pour de nouveau viser plus haut.
Finalement, la trajectoire promise à Fekir n’a jamais eu lieu, mais le joueur offensif a peut-être gagné plus. Ce jeudi, nombreux seront les supporters sévillans à avoir une pensée pour leur ancien capitaine. Car de formation de milieu de tableau, le Real Betis s’est trouvé une passion pour les soirées européennes. "Il a été un joueur clé sous l'ère Pellegrini pour remporter la Coupe du Roi en 2022 et pour la stabilité sportive du club, nous dit Alejandro Fernández, journaliste pour le site Mundo Betis. Le club a réussi pour la première fois de son histoire à se qualifier cinq années consécutives en Europe."
Dans un contexte andalou où la pression fut moindre, Nabil Fekir n’a certes pas retrouvé ses jambes et son explosivité de 20 ans. Mais sa palette technique en meneur de jeu a fini de conquérir le cœur des socios du Betis. Dans un club où Joaquin était une légende vivante, Fekir a réussi à se frayer un petit chemin, au point de porter le brassard de capitaine à plusieurs dizaines de reprises. D’un caractère taiseux, Abner se souvient d’un joueur "qui m’avait beaucoup aidé à mon arrivée en Espagne. Avec Joaquin, ils étaient les deux capitaines et ils ont été d’une grande aide."
Apprécié au sein du vestiaire, Nabil Fekir avait ainsi touché le jackpot et peut-être réussi ce qu’il était venu chercher : retrouver le plaisir du jeu et l’amour de tout un peuple. "Il est une véritable idole ici. Fekir a toujours été très engagé envers le club. Il était très apprécié des supporters", poursuit le journaliste espagnol.
En rapportant aux Verdiblancos leur premier titre majeur depuis 2005, Nabil Fekir a fini d’écrire son nom aux côtés des légendes du club comme Joaquin ou Luis Aragones. Et ce malgré une fin d’aventure en queue de poisson comme à l’OL. "Son départ l'été dernier a attristé les supporters, mais il était compréhensible sur le plan sportif, car la blessure au ligament croisé antérieur qu'il avait subie quelques mois auparavant l'avait beaucoup handicapé et son niveau avait baissé." Adversaires ce jeudi soir, l’OL et le Betis seront au moins d’accord sur un point : celui de la trace laissée par Nabil Fekir au sein des deux institutions.
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