Real Madrid – Majorque : les 3 choses à savoir sur cette équipe de Majorque | OneFootball

Le départ de Carlo Ancelotti a été officialisé, et tous les regards se tournent déjà vers l’avenir, incarné par Xabi Alonso, pressenti pour lancer une nouvelle ère du côté de la Casa Blanca. Dans ce contexte, les trois derniers matchs de Liga paraissent presque anecdotiques pour le Real Madrid.

Mais à l’inverse, ils sont cruciaux pour Majorque. En pleine lutte pour une place européenne, le club des Baléares aborde ce sprint final avec ambition. Et quel meilleur théâtre que le Santiago Bernabéu pour frapper un grand coup ? Avant cette 36e journée, lumière sur les hommes de Jagoba Arrasate, bien décidés à jouer leur chance à fond face à un Real Madrid décimé.

Un ticket européen en ligne de mire pour Majorque

Neuvième de Liga avec 47 points, Majorque est engagé dans une lutte serrée pour décrocher une place européenne. Le club des Baléares se bat avec le Celta Vigo, le Rayo Vallecano, Osasuna, Valence et la Real Sociedad dans un sprint final haletant. À trois journées de la fin, chaque match a des allures de finale, à commencer par le déplacement de ce mercredi sur la pelouse du Real Madrid.

La dernière participation de Majorque à une compétition européenne remonte à la saison 2003-2004. Le club s’était qualifié pour la Coupe UEFA (aujourd’hui Ligue Europa) grâce à sa victoire en Coupe du Roi en 2003. Depuis, plus rien. C’est donc une opportunité historique qui se présente aux hommes de Jagoba Arrasate.

Le coach en est pleinement conscient et affiche ses ambitions : « Nous dépendons de nous-mêmes, comme beaucoup d’autres équipes. Ce que nous voulons tous, c’est arriver à la dernière journée en ne comptant que sur nous-mêmes. Chaque semaine, ils publient des pourcentages, parfois on en a plus, parfois moins. Contre le Real Madrid, il y a une autre opportunité et nous voulons la saisir. »

Une équipe en difficulté loin de ses bases en 2025

Si Majorque venait à manquer la qualification européenne, ses difficultés à l’extérieur en seraient probablement la principale cause. Lors de la première moitié de saison, les Majorquins avaient pourtant bien démarré avec 5 victoires en 9 déplacements. Mais depuis le début de l’année 2025, le bilan est bien plus préoccupant : une seule victoire en 10 matchs à l’extérieur, toutes compétitions confondues (un succès 2-0 sur le terrain de la Real Sociedad).

Lors de la première journée de Liga, Majorque avait tenu tête au Real Madrid (1-1) à domicile. Mais sur terrain neutre, en Supercoupe d’Espagne, les Madrilènes n’avaient laissé aucune chance aux hommes d’Arrasate (3-0). Alors oui, il y a des motifs d’espoir côté majorquin. Mais pour espérer un résultat au Bernabéu, il faudra hausser le niveau de jeu loin de l’île, ce que Majorque n’a que trop rarement réussi à faire depuis janvier.

Vedat Muriqi, véritable poison d’un Majorque redoutable dans les airs

Cette saison, Majorque s’est affirmé comme l’une des équipes les plus dangereuses de Liga sur coups de pied arrêtés et dans le jeu aérien. Véritable poison pour les défenses, le club baléare s’appuie sur une arme fatale : Vedat Muriqi. Du haut de ses 1,94 m, le géant kosovar est le point d’ancrage de l’attaque majorquine, et son influence est indiscutable.

Meilleur buteur du club avec 7 réalisations en championnat, Muriqi brille surtout dans les airs, où il remporte en moyenne 5,44 duels par match, un chiffre qui le classe parmi les meilleurs en Europe. Véritable point de fixation, il convertit centres et coups de pied arrêtés en occasions franches, contribuant à faire de Majorque l’équipe générant le plus de tirs après un centre en Liga.

Déjà buteur face au Real Madrid lors du match aller en août dernier, Muriqi aura une carte importante à jouer ce mercredi en cas de titularisation, lui qui revient d’une blessure. Le contexte s’y prête : le Real Madrid, miné par une cascade de blessures en défense, devrait aligner une charnière centrale expérimentale composée de Raúl Asencio et Jacobo Ramón. En difficulté sur les coups de pied arrêtés cette saison, les Merengues devront redoubler de vigilance face à la menace aérienne que représente Majorque.

Léo Jobert