Rennes a touché le fond, décision radicale de Beye avec ses joueurs | OneFootball

Le Stade Rennais a offert une prestation particulièrement décevante à son public ce dimanche contre Lens. De quoi faire réagir Habib Beye.

Rennes a été très proche du néant hier soir contre Lens en Ligue 1. Réduits à dix dès la première minute après l’expulsion de Gradit, les Lensois ont pourtant dominé des Rennais apathiques, incapables de profiter d’une supériorité numérique longue de 89 minutes. Résultat : un 0-0 terne, accueilli par des sifflets nourris au Roazhon Park.

Habib Beye n’a pas cherché à se cacher derrière ses joueurs. Au contraire, il a pris une décision radicale : interdire à son effectif de s’exprimer en zone mixte. « Le coach a pris la décision qu’aucun joueur ne prendra la parole après ce match », a confirmé l’attaché de presse. Seul Alidu Seidu a glissé quelques mots au diffuseur, mais rien de plus. Rare dans le football professionnel, ce silence imposé est révélateur de la colère froide de l’entraîneur.

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Beye ne voulait pas entendre la langue de bois des joueurs

Face aux micros, Beye a assumé frontalement. « J’ai dit aux joueurs que j’assumerai ce qu’il s’est passé. Je ne voulais surtout pas entendre “on est frustrés” ou des discours policés. » Puis il a enfoncé le clou. « Techniquement, on n’a pas été au niveau. En termes d’intensité, pas au niveau non plus. Dans les efforts et la proposition, c’est bien trop insuffisant. »

L’entraîneur s’est montré particulièrement lucide, parlant même de « miracle » à propos du point arraché. « On aurait pu en prendre deux ou trois ce soir. » Beye a par ailleurs regretté que la jeunesse ait dû porter le poids du match. « On a fait rentrer un 2006, un 2007, un 2005… Ce n’est pas logique de leur mettre cette pression-là. »

Mais Beye n’élude pas non plus sa part de responsabilité. « Le choix du système, de l’animation, c’est moi. À moi de me poser les bonnes questions. » Mais le message est clair : Rennes a été en dessous de tout, incapable de montrer personnalité et ambition, et son entraîneur a choisi d’imposer le silence pour mieux marquer la rupture.

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