Girondins4Ever
·28 juin 2025
Rolland Courbis : “J’avais toujours un peu l’habitude d’être agressif, de faire quelques fautes d’entrée. Mais lui, je n’arrivais même pas à lui mettre un coup…”

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·28 juin 2025
Rolland Courbis était aux obsèques de l’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux, Bernard Lacombe, qui nous a quitté il y a quelques jours à l’âge de 72 ans. Il s’est confié sur ses liens avec l’ex avant-centre.
« J’ai eu le plaisir de le connaitre en équipe de France Juniors, en 1971. On a sympathisé tout de suite, parce qu’il aimait toujours chambrer, taquiner, et pour ça je ne suis pas le dernier non plus. A l’intérieur du vestiaire, c’était un petit peu le boute-en-train, et je n’étais pas loin. Sur le plan footballistique, les deux meilleurs de cette génération c’était Bernard et Gigi. Moi, j’étais dans la catégorie à côté. Ce qui me rappelle un souvenir, c’est qu’il m’a donné l’idée de lancer l’appel pour aller au Bataillon de Joinville parce que les centres de formation, ça n’existait pas à l’époque. Donc je suis allé au trois jours de Tarascon, et on s’est aperçus qu’il y avait la possibilité d’être exemptés parce que j’avais eu un accident de vélo quand j’avais l’âge de sept ans. Et ça, je ne savais pas que ça pouvait m’exempter. Mais d’un autre côté, j’avais devancé l’appel sur l’idée de Bernard… Donc je me suis retrouvé un petit peu ennuyé et finalement, après dix minutes de réflexion je leur ai dit de m’exempter parce que j’avais la chance de jouer avec les pros le mardi et le mercredi. Evidemment j’ai eu le droit à une engueulade, mais qui n’a pas duré. Elle a duré au moins cinq minutes (sourire) ».
Rolland a fait la route depuis le sud de la France pour ce moment…
« J’ai suivi son parcours avec beaucoup d’attention et d’affection, de curiosité. C’était bizarre parce qu’à cette époque-là, on se l’imagine toujours comme un numéro 9, mais il jouait un peu en retrait. Le numéro 9 de notre Equipe de France Juniors, c’était Berdoll. J’ai rarement vu un gars aussi doué. Aujourd’hui, dans le football actuel, on le mettrait 9, 9 et demi. Mais pour ce sens du but, ses crochets, ses feintes de frappe… Disons que c’était quand même un gars au-dessus de la traditionnelle moyenne […] En tant qu’adversaire ? Des garçons comme Platini et Bernard… j’avais toujours un peu l’habitude d’être agressif, de faire quelques fautes d’entrée, dans les premières minutes du match pour qu’il soit un peu impressionné. Lui, je n’arrivais même pas à lui mettre un coup… A l’échauffement, il me sortait déjà une connerie pour me déstabiliser… Finalement, ça a toujours été quelqu’un de redoutable. Ça, je m’en rappelle comme si c’était hier ».
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