Sarah M’Barek : «Je pense qu’on n’a pas à rougir de notre match» | OneFootball

En place défensivement, les joueuses de Sarah M’Barek ont su faire le dos rond devant les multiples assauts du Paris FC. Opportunistes en contre, les Lensoises ont d’ailleurs ouvert le score, mais elles ont finalement plié en deuxième mi-temps. Après la rencontre, la coach ne cachait pas ses regrets.

Lensois.com : Ce soir, vous avez ouvert le score et mené 1-0. Il y avait la place face à cette équipe du PFC. Quel sentiment prédomine après cette défaite ?Sarah M’Barek : De la frustration, c’est sûr. On mène au score, on était plutôt bien dans le match. On a marqué les premières, c’était le premier objectif du match, qui a été rempli. Après, elles reviennent au score. Malheureusement, on n’a pas su tenir, même si franchement, je pense qu’on n’a pas à rougir. On a quand même fait une belle prestation, on a eu un regain de fierté, d’orgueil. Les filles se sont battues. On a pu alterner bloc haut, bloc bas et les mettre sous pression. Maintenant, on n’a pas été récompensées. Par contre, on a été pénalisées sur des erreurs, comme c’est le cas depuis le début de l’année.

Un peu comme contre Nantes à domicile…Oui, ce sont encore des erreurs. Alors là, c’était un peu du billard aussi, mais ce sont effectivement encore des erreurs. Après, on sait que c’est le très haut niveau. On sait que ce genre de geste doit être mieux maîtrisé. Maintenant, on est encore en phase d’apprentissage, même si on en est déjà à la septième journée. Je pense qu’après ces sept journées contre des équipes de très haut niveau, on va pouvoir, je l’espère, aborder les matchs qui arrivent avec un regain d’expérience et pouvoir produire au moins des performances aussi bonnes en termes de contenu et de combativité. Et pouvoir obtenir des points et des résultats, c’est ce qu’on attend, c’est sûr.

Quels sont vos prochains axes à améliorer pour justement faire mieux que ce soir ?Je pense qu’on est sur la bonne voie. On a montré qu’on avait quand même progressé malgré tout. Et je pense qu’on attend avec impatience ces matchs-là. On sait qu’on va avoir un peu de pression par rapport à ça, parce que ce sont des matchs qu’il va falloir gagner, il va falloir obtenir des points. Mais on est capables de répondre à ce genre de rendez-vous et on va tout donner.

« Il faut être capable d’être un peu plus instinctif »

Malgré la défaite de ce soir, quel secteur de jeu a été satisfaisant ? On peut penser à la défense, car vous avez concédé très peu d’occasions.Je pense que sur le plan défensif, on a gommé pas mal de choses qui nous faisaient défaut, même si, on le répète, on a fait des erreurs individuelles. Mais dans l’ensemble, on a trouvé quand même une certaine solidarité défensive, un bloc, que ce soit en défendant haut ou en défendant un petit peu plus bas. Défensivement, ça reste quand même cohérent et encourageant.

En revanche, offensivement, que faut-il faire pour se créer plus d’occasions ?Je pense qu’on se précipite un petit peu dans le dernier geste et qu’on ne finit pas nos actions. C’est un domaine dans lequel on va continuer de travailler, parce que c’est quelque chose qu’on leur demande. Il faut absolument qu’on soit capables de finir, de frapper, de centrer. On veut trop bien faire, je pense. On veut donner le trop bon ballon et on s’applique un peu trop. Il faut être capable d’être un peu plus instinctif.

Aujourd’hui, quelle était la consigne de jeu ? Parce qu’on a senti votre équipe défendre en bloc bas pour mieux contrer l’adversaire.C’est cela. Sincèrement, on a la capacité à jouer à la fois les transitions offensives, comme ça, en étant un petit peu plus basses, plus compactes, et à chercher les espaces. Mais on sait aussi aller chercher un adversaire plus haut et on sait aussi faire du jeu. Mais forcément, avec les matchs précédents, un doute s’installe. Les filles ont un peu peur de jouer. La décision a été collective : se dire qu’on est solidaires défensivement, que ce soit avec un bloc médian haut ou un bloc bas. Et à la récupération du ballon, on joue un peu plus direct.Je pense qu’il y a des moments où on aurait pu insister sur des redoublements de passes et du jeu à deux, à trois. Et surtout, finir les actions.

Propos recueillis par Clément Courtois au stade François-Blin d’Avion