Sarah M’Barek : « Une équipe qui a une âme » | OneFootball

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·18 septembre 2025

Sarah M’Barek : « Une équipe qui a une âme »

Image de l'article :Sarah M’Barek : « Une équipe qui a une âme »

Alors que le très bon nul acquis à Bollaert contre le PSG (1-1) pour la première journée devrait lui être retiré sur tapis vert, le RC Lens Féminin a su rebondir très vite à Fleury en l’emportant en Coupe de la Ligue (0-1). L’objectif est de confirmer ces débuts encourageants au plus haut niveau ce samedi à Strasbourg (17h). Le point avec l’entraîneure Sarah M’Barek.

Lensois.com : Sarah M’Barek, comment avez-vous procédé pour que le groupe puisse digérer la mauvaise nouvelle tombée après le nul 1-1 face au PSG, avec cette menace de défaite sur tapis vert ?Il y a eu ce souci qui a été géré par le club et le directeur général Benjamin Parrot. Ça reste un souci administratif. Sur le terrain, les filles ont fait le travail et on ne peut pas leur enlever leur belle performance. Je me suis appuyée là-dessus. Il s’est passé ce qui s’est passé, ça fait partie de la vie d’un club. Nous, on doit se concentrer sur nous, sur le sportif et retenir les choses positives qui ont pu être montrées contre le PSG. On a beaucoup discuté, on a beaucoup échangé. Avec le staff, nous avons été très à l’écoute des joueuses pour voir comment elles digéraient la chose. À Fleury (victoire 1-0 en Coupe LFFP), elles ont montré qu’elles avaient vite encaissé et vite digéré. L’idée est d’avancer. C’est derrière nous. En fonction de ce qui se passera à la commission, il y aura cette trace, mais pour nous, sportivement, on garde un très bon souvenir de ce match. On veut avancer et penser à ce qui arrivera à Strasbourg.


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Que retenez-vous de votre victoire à Fleury en Coupe de la Ligue ?C’était un match assez compliqué. On a beaucoup subi. On a eu du mal à mettre notre jeu en place. On a été très solides, solidaires. On n’a rien lâché et on a su être opportunistes. Encore une fois, les entrantes ont fait beaucoup de bien et ont été déterminantes. Ça montre la force du groupe. C’était un peu au forceps mais c’est passé, et c’est le signe qu’on est capables de grandes choses et que cette équipe a une âme.

« On sent un élan de soutien de la part des supporters »

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La suite, c’est l’envie de pouvoir développer votre jeu et évoluer en subissant moins ?On est capables de développer notre jeu. Contre Paris, on a démontré qu’on était capables d’avoir le ballon et de faire de bonnes choses avec. Le contexte fait que c’est un peu plus délicat, mais notre volonté, c’est de produire du jeu. Après, on s’adapte à l’adversaire quand il est potentiellement au-dessus de nous ou plus expérimenté, mais on s’adapte aussi au match, en fonction des moments où on subit ou domine. L’idée, c’est d’être capables de jouer en possession, mais aussi d’être en mesure de jouer en transition parce qu’on a des qualités de ce côté-là avec des attaquantes rapides. L’important est d’être complet et de pouvoir surprendre l’adversaire.

Comment abordez-vous ce match à Strasbourg ?Elles ont une année d’expérience supplémentaire à ce niveau et ça joue beaucoup, mais on a préparé de la même façon que Paris. On a étudié l’adversaire, défini un plan de jeu et on s’est surtout concentrés sur notre jeu, notre équipe. On essaye de mettre des choses en place pour déséquilibrer l’adversaire et le mettre en difficulté, mais on a préparé avec autant de détermination et de sérieux. De plus, c’est le premier déplacement en championnat, donc c’est surtout sur la maîtrise de la charge d’entraînement qu’on a été particulièrement attentifs. On va s’entraîner vendredi et partir tout de suite après. C’est plus ce genre de choses qui a occupé notre réflexion. On connaît cette équipe car on l’a affrontée en D2 par le passé, mais elle a bien évolué en recrutant beaucoup sur deux années. L’effectif a été renouvelé mais l’entraîneur est le même, on connaît la façon de jouer. Ça joue à trois derrière avec des principes un peu différents des nôtres. C’est une équipe joueuse avec des éléments très techniques au milieu. Puis Mama Diop, que l’on connaît bien puisqu’elle a joué avec nous, vient d’arriver. C’est une joueuse atypique, ça modifie la façon de jouer car ils peuvent l’utiliser en point de fixation. Le match se jouera à la Meinau. Ça augmente la motivation de jouer dans des stades comme ça, mythiques. Ça permet de montrer aussi que la considération pour les équipes féminines est en pleine expansion. C’est super positif et ça montre aux filles qu’on les respecte.

Redoutez-vous de retomber un peu plus dans l’anonymat une fois qu’il faudra jouer dans des stades plus petits, comme à domicile sur la pelouse de François-Blin ?Je ne crois pas. On part tellement de loin. Mais on savoure énormément en jouant dans de grands stades avec du public. Puis je reste convaincue que même si ce n’est pas à Bollaert, à domicile, on pourra faire venir beaucoup de monde et remplir le stade (ndlr : plus de 1 000 billets ont déjà été vendus pour le prochain match à domicile contre Nantes). Je pense que le match à Bollaert a eu son effet. Il y a un élan de soutien de la part des supporters. On l’a ressenti à Bollaert. On veut leur faire plaisir, leur faire honneur et les rendre fières. À Blin ou à Bollaert, on donnera tout pour que les gens aient envie de venir nous voir.

Propos recueillis par Christophe Schaad, à la Gaillette-Gervais Martel

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