Sébastien Pocognoli : "Il nous a manqué trop de composantes" | OneFootball

Forcément déçu de la courte défaite concédée face au Paris FC (0-1), le technicien monégasque était en conférence de presse après la rencontre.

Ils ont buté sur le bloc du Paris FC. Malgré plusieurs opportunités, les joueurs de l’AS Monaco ont fait face au réalisme adverse et se sont inclinés par la plus petite des marges (0-1). Forcément déçu de ce scénario, Sébastien Pocognoli était en conférence de presse, quelques instants après la rencontre. Extraits. 🎙️

Bonsoir coach. Est-ce un coup d’arrêt ce soir après les dernières bonnes prestations ?

Oui, c’est très clair, je ne m’y attendais pas. Cela fait certainement partie de l’apprentissage, de passer par ce genre de moments. On apprend beaucoup de choses de ce match même si c’est dur parce que nous sommes à domicile. Nous n’avons pas proposé grand-chose. J’ai juste le souvenir d’une belle action collective conclue par Krépin en première période mais c’était trop rare, ce n’est pas assez.

Au-delà des trois points, c’était insuffisant dans le jeu. Contre Toulouse, ce n’était pas non plus chatoyant mais nous nous étions créés des occasions. Maintenant, je vais apprendre à découvrir mon groupe dans la défaite et de voir la manière dont nous allons réagir parce qu’il y a une rencontre importante mardi face à Bodo/Glimt.

Est-ce que vous êtes d’accord pour dire que l’AS Monaco a manqué d’idée en deuxième période ?

Je pense que nous avons bien commencé avec de l’intensité et une vision claire de ce qu’on veut faire. Nous étions aussi présents dans les duels mais nous nous sommes essoufflés petit à petit. Il nous a manqué trop de composantes comme du leadership, il n’y a pas eu suffisamment de révolte, on manquait un peu de feu.

C’est peut-être en raison d’un point de vue physique mais Paris a aussi joué mercredi. En deuxième période, j’ai donné l’opportunité à certains joueurs de prendre des minutes. Ces changements ont été réalisés d’un point de vue tactique et physique. Malheureusement, il n’y a pas eu d’impact, au contraire des dernières rencontres.

N’était-ce pas le match de trop après avoir beaucoup joué ces dernières semaines ?

Je n’ai pas envie de trouver d’excuses. Comme j’ai dit, je ne m’y attendais pas parce que l’état d’esprit était bon. Forcément, c’est plus facile de récupérer après une victoire comme nous avons eue à Nantes. L’entraînement d’hier avait été effectué avec une bonne rigueur et une bonne concentration pour ce match. Paris a fait le match qui s’était fixé à l’extérieur, avec de la maturité, au contraire de nous. Ils méritent leur victoire, nous n’avons pas fait le nécessaire pour les faire douter.

Pourquoi avoir sorti Kassoum Ouattara à la pause ?

C’était un choix purement physique. Il y avait d’ailleurs déjà un questionnement avant le match parce que nous n’avons pas énormément de ressources à ce poste. Sa sortie était nécessaire même s’il faisait un bon match. Vu la manière dont se présentait le match, on voulait chercher plus de percussion offensive et davantage de profondeur. Malheureusement, nous n’avons pas su explorer ce qu’on voulait mettre en place.

On vous a peut-être senti moins combatif sur le banc. Etes-vous d’accord avec ce sentiment ?

Non je n’étais pas moins combatif, même si je donne beaucoup d’énergie au quotidien. Comme je l’ai dit, j’ai aussi besoin qu’il y ait du donnant-donnant et aujourd’hui, il y avait un manque de feu sur le terrain et moins de combativité. J’attendais aussi un peu plus de responsabilités sur le terrain mais j’apprends de mon groupe. Je ne me suis pas senti plus fatigué que lors d’un autre match. On va dire que j’étais plus dans l’analytique afin de voir les attitudes et le body language.

Avez-vous le sentiment que vos joueurs avaient le match de Bodø/Glimt en tête ?

Je ne pense pas honnêtement. Ils ont peut-être décroché physiquement et mentalement mais je ne pense pas qu’ils avaient le match de Ligue des Champions dans leur tête. J’ai bon espoir que l’on puisse rapidement faire le switch, comme on a su le faire à mon arrivée, face à Tottenham et Nantes, où nous avons joué avec consistance dans les prestations.

Mon rôle est de pousser et de les soutenir dans cette dernière ligne droite avant la trêve internationale et de tout donner lors des deux derniers matchs. On a une rencontre importante sur le plan comptable face à Bodø, avant de proposer plus et d’être plus consistants dans l’attitude face à nos supporters contre Lens. Il faudra néanmoins gérer l’aspect physique et se montrer intelligent dans les choix tactiques, tout en donnant un dernier boost. On connaît le contexte mais j’ai bon espoir.