Sébastien Pocognoli : "On doit retrouver de la stabilité dans le onze" | OneFootball

Forcément frustré de l’égalisation concédée en fin de match alors que l’AS Monaco tenait bon, le technicien monégasque s’est présenté en conférence de presse après le nul concédé à Pafos (1-1).

Il ne manquait qu’une poignée de minutes pour repartir avec les trois points de Pafos. Malheureusement, malgré plusieurs occasions obtenues, les joueurs de l’AS Monaco ont concédé le nul avant le temps additionnel à Chypre sur un véritable coup du sort (2-2). Présent en conférence de presse après la rencontre, Sébastien Pocognoli a tenté d’analyser le scénario de cette 5e journée de Ligue des Champions. Extraits 🎙️

Bonsoir coach. Quelle est votre analyse de la rencontre ?

Nous avons bien commencé le match en le prenant par le bon bout et avons marqué un but de la manière souhaitée, à savoir en construisant une action entre les lignes avec les joueurs créatifs présents. Je ne sais pas si c’est le fait de marquer qui nous fait reculer ou si c’est la peur d’encaisser un but qui nous paralyse pour l’instant. Il faudra être plus forts mentalement dans certains aspects du jeu.

D’une manière générale, on doit retrouver de la stabilité dans le onze de base car celle-ci amène de la confiance et de la sérénité. C’est ce qui nous manque dans la structure que l’on veut mettre en place, dans les scénarios où l’on termine à 10, sans oublier les blessures et la gestion de celles-ci. Il va falloir trouver cela pour pouvoir analyser le caractère de l’équipe, et c’est à moi d’essayer d’apporter cette patte ainsi que de l’optimisme dans le match pour ne pas avoir à subir ces événements.

Nous avons trop de variations dans le caractère et c’est à moi d’apporter cela. Cela fait un mois que j’y travaille. J’essaye de la cerner, la pousser et la stimuler, c’est quelque chose qui prend du temps, d’autant qu’il faut jongler avec cette instabilité. J’ai néanmoins vu mes joueurs avec des émotions. Les défenseurs centraux et le gardien ont notamment beaucoup communiqué entre eux.

Trouvez-vous que votre équipe manque parfois de caractère ?

Aujourd’hui, c’était un match d’hommes face à des joueurs d’expérience. Il nous manque ce côté roublard, un peu vicieux et agressif qu’on avait pu voir à Bodø/Glimt et à Nantes où on avait été durs dans les duels. Encore une fois, la stabilité dans l’équipe va permettre de créer cet ADN. Nous avons trop de variations dans le caractère et c’est à moi d’apporter cela. Cela fait un mois que j’y travaille.

J’essaye de la cerner, la pousser et la stimuler, c’est quelque chose qui prend du temps, d’autant qu’il faut jongler avec cette instabilité. J’ai néanmoins vu mes joueurs avec des émotions. Les défenseurs centraux et le gardien ont notamment beaucoup communiqué entre eux.

Quelles ont été les raisons de ce changement de système ?

Il faut être flexible par rapport à son équipe, les derniers résultats et les adversaires. Je ne suis pas quelqu’un figé dans un système. Nous avons montré de bonnes choses et d’autres moins positives dans l’ancien schéma dû en partie à l’instabilité et des profils. Aujourd’hui, il y a eu de bonnes choses mais il y a toujours cette irrégularité, peu importe la structure en place. J’espère avoir un noyau figé ou je vais pouvoir me concentrer sur toutes les choses que l’on peut mettre en place par rapport à nos forces vives.

Vous attendiez-vous à une mission compliquée à votre arrivée ?

Je m’y attendais parce que c’est toujours un challenge quand on arrive en cours de saison. Je n’en ai pas peur car je sais le travail qui est fait dans l’ombre, nous travaillons au maximum. On essaye de créer un état d’esprit, de concerner tout le monde et de créer une rigueur au quotidien pour avoir une grande ambition dans ce noyau.

Je discute avec les supporters quand ça va et quand ça ne va pas. Ils sont derrière nous et sont toujours nombreux en déplacement. Ils sont frustrés de la situation comptable, le message principal était qu’ils voulaient voir des joueurs qui mouillent le maillot. Je suis aligné sur ça car c’est dans mon caractère de voir cela dans mon équipe. C’est à moi de trouver la recette pour l’installer.

Le bilan comptable n’est pas bon, c’est une certitude, mais c’est quelque chose que j’ai connu la saison passée à l’Union. Je suis arrivé dans un club où on a dû reconstruire avec un staff que je ne connaissais pas et des nouveaux joueurs. On avait pu ensuite obtenir de très bons résultats grâce au travail qui a porté ses fruits, même si chaque club est différent. Je n’ai pas de crainte ni de résignation dans ce que j’essaye de mettre en place.

Comment expliquer les deux buts concédés sur coups de pied arrêtés ?

C’est un moment de concentration qu’il faut bien gérer dans la surface en utilisant bien son corps et en communiquant bien, tout en anticipant les courses. C’est décevant car le match s’est joué sur des phases arrêtées. Il y a toujours un détail en notre défaveur, cela veut dire qu’il y a beaucoup d’aspects à améliorer.

Qu’avez-vous dit aux supporters après le coup de sifflet final ?

Je discute avec les supporters quand ça va et quand ça ne va pas. Ils sont derrière nous et sont toujours nombreux en déplacement. Ils sont frustrés de la situation comptable, le message principal était qu’ils voulaient voir des joueurs qui mouillent le maillot. Je suis aligné sur ça car c’est dans mon caractère de voir cela dans mon équipe. C’est à moi de trouver la recette pour l’installer et je suis convaincu que j’y arriverai.