Stade Brestois – OL : Fonseca et Niakhaté de passage devant les médias | OneFootball

Paulo Fonseca et le défenseur central Moussa Niakhaté se sont présentés devant les médias ce vendredi midi, avant le match de la 11e journée de Ligue 1 face au Stade Brestois prévu dimanche à 20 h 45. Voici leurs propos.

Que pouvez-vous dire après le nul face au Paris FC ? 

« J’ai parlé avec les joueurs du match, de ce qu’il s’est passé. Je pense que c’est avant tout mental. Ce n’est pas parce que l’équipe avait des problèmes défensifs. On a cru que le match était terminé après le 3-0, et on a donné des raisons d’y croire au PFC avec leur premier but. Il y a eu un manque de concentration, un problème d’attitude et de rigueur. On a l’impression d’avoir perdu le match, mais ce n’est pas le cas. Ce n’est pas une raison pour entrer en dépression : on doit continuer à y croire.

Nous avons eu la situation d’Abner qui nous a obligés à faire entrer Nicolás Tagliafico. Corentin a demandé à sortir, ce qui a conditionné nos changements. Avec les joueurs sur le terrain, nous avons plutôt bien défendu. Paris ne s’est pas créé beaucoup d’occasions. Nous avons d’autres exemples contre Lens ou Lille, où l’équipe a su maintenir sa concentration. C’est un problème uniquement contre les équipes qui ne sont pas plus fortes que nous. Contre les équipes plus fortes, ce n’est pas un problème ».

Est-ce ce souci mental qui vous pénalise sur vos défaites ? 

« Tous les matchs que nous n’avons pas gagnés ont été différents. À Rennes, après le carton rouge de Morton, nous n’avions pas l’équilibre nécessaire pour résister à la pression. Dans ce match, c’est l’équilibre mental qui a fait défaut. Contre Toulouse, nous n’avons pas bien géré la rencontre, mais ce n’était pas un problème mental. À Nice, nous n’avons pas bien défendu. Sur les rares occasions que Nice a eues, nous avons manqué d’agressivité individuelle.

Le problème, là, a été la concentration. On peut voir que dans ce match, nous avons concédé très peu d’occasions. Nice aussi en a eu peu, tout comme Toulouse. Il y a eu d’autres matchs contre de meilleures équipes, plus dangereuses, mais nous avons mieux joué parce que nous étions plus concentrés. Dominik n’a pas eu d’arrêt à faire. Je pense que l’équipe est plus concentrée lors des gros matchs, mais qu’elle se relâche un peu quand elle prend l’avantage. L’équipe est préparée pour jouer dans différentes structures. Pour moi, ce ne sont pas des problèmes de structure ».

Une meilleure équipe que l’année dernière ? 

« Je pense que la capacité de l’équipe à jouer ensemble dans tous les moments fait que nous sommes plus forts. Nous n’avons pas la qualité individuelle de joueurs comme Cherki, Thiago ou Lacazette, mais nous avons la capacité d’être une véritable équipe, de travailler simplement. Je pense que cette équipe est plus responsable tactiquement ».

Le Stade Brestois est-il un match piège ?

« Nous savons qu’il n’y a pas de match facile dans ce championnat. Si on regarde les derniers résultats de Ligue 1, c’est la preuve que tous les matchs sont difficiles. Jouer contre Brest, c’est toujours très compliqué : c’est une équipe physique, qui joue bien les deuxièmes ballons. Tous les matchs contre eux sont exigeants. Ce sera un match différent de ceux contre Paris ou Strasbourg, mais ce sera un match d’exigence totale. Ce sera vraiment difficile de jouer contre Brest ».

Pavel Sulc peut-il devenir votre avant-centre ? 

« On va voir. Comme je l’ai dit, ce sont des matchs différents. Pavel Šulc a bien joué, c’est un joueur très efficace, qui crée toujours des occasions. C’est un joueur offensif, capable de bien lire le jeu. Nous avons fait de bons matchs avec Pavel comme faux neuf. Nous n’avons pas Malick, nous n’avons pas beaucoup de solutions, mais nous avons marqué trois buts lors du dernier match et deux contre Strasbourg. Je crois en tous les joueurs. Afonso a eu des opportunités, il a très bien joué ».

Qui sera présent ? 

« Je pense que tous les joueurs seront disponibles. Il manquera seulement Abner, mais tous les autres se sont entraînés aujourd’hui ».

Un mot sur la future arrivée d’Endrick 

« Je ne parle pas des joueurs qui ne sont pas ici. Avoir de bons joueurs, c’est ma volonté. Tous les joueurs de qualité sont les bienvenus ».

Au tour de Moussa Niakhaté

Le Stade Brestois fait-il peur ? 

« Il va falloir prendre Brest très au sérieux. L’année dernière, on a perdu 3-1 là-bas. Ils nous avaient mis en difficulté. Ils ont de bons joueurs, comme Ajorque, Del Castillo… Si on reste concentrés et qu’on améliore nos points faibles, on gagnera ce match ».

Comment repartir au combat après cette déception ? 

« Le match contre Paris est déjà derrière nous. C’est dommage, mais je ne retiens que le positif. Le négatif, je le garde pour progresser. Après ce genre de match, tu n’as qu’une envie : retourner sur le terrain. On a hâte d’être à dimanche soir pour faire 7 points sur 9. Dans le foot, tu gagnes, tu perds, mais nous, on reste tous ensemble. Il n’y a pas de drame. Oui, on a pris un seul point, mais le vrai drame, ce serait de lutter pour ne pas descendre. Là, on est à deux points du premier au mois de novembre. Personne n’aurait misé là-dessus.

On fait un très bon début de saison, en championnat comme en Europa League. Mais on est exigeants envers nous-mêmes. On est tranquilles, sereins. C’est un super groupe, avec des jeunes qui ont envie d’apprendre. Et c’est vrai qu’on a hâte d’être à dimanche pour gagner et fêter ça ».

Pouvez-vous faire un premier point sur cette saison ?

« On reste un groupe très jeune, et c’est dans ces moments-là que les leaders doivent en faire plus. On ne doit pas laisser passer des points comme ça. C’est très frustrant parce que, comme vous l’avez dit, les attentes étaient faibles. En début de saison, certains nous voyaient jouer le maintien, voire descendre en Ligue 2. Mais nous, on y a toujours cru.

Depuis le début de saison, on a battu tous nos concurrents directs pour l’Europe, mais sur certains matchs, on gère mal. C’est frustrant, car ce sont des points perdus en chemin. L’exigence est là, de la part de tout le monde. On veut rester concentrés. Dès qu’on perd en concentration, notre animation devient mauvaise. Il faut travailler là-dessus, car ce sont des points perdus. On va le faire, peu importe le système ».

Faut-il progresser sur l’aspect mental ? 

« L’aspect mental, c’est le plus difficile à travailler dans le football. Quand c’est technique ou tactique, on va sur le terrain et on bosse. Mais le mental, ce sont les joueurs expérimentés qui doivent impulser, expliquer. Faire comprendre qu’un match dure 95 minutes, qu’un championnat est long.

Parfois, on sera menés au score et il faudra revenir. Contre Strasbourg, c’est la première fois qu’on a été menés, qu’on est revenus et qu’on a gagné. C’est là-dessus qu’on doit progresser. Le point positif, c’est qu’on a montré qu’on était capables de le faire.

On a eu le mauvais rôle à Manchester, et j’aimerais revivre ce genre de match en étant du bon côté. On doit apprendre vite, car on sait quelle saison on veut faire. Les jeunes doivent apprendre vite aussi, parce qu’on compte sur eux. Mais ce sont des joueurs tellement talentueux qu’on croit en eux ».

Êtes-vous satisfait du groupe ? 

« On avait déjà un bon groupe l’année dernière, on a fait de très bons matchs. Cette saison, c’est vrai qu’individuellement, on a peut-être un peu baissé, mais le foot reste un sport collectif.

On a des jeunes qui rêvent, qui ont la chance d’avoir un coach comme Paulo Fonseca. Personnellement, je sens que j’ai énormément progressé sous ses ordres. On n’est pas surpris de ce qui se passe aujourd’hui. La mentalité du groupe est incroyable, peut-être l’une des meilleures que j’ai connues. C’est pour ça qu’on s’en sort aussi bien ».