Strasbourg - Stade rennais : Rennes a mis les mauvais ingrédients | OneFootball

Défait à Strasbourg, Rennes a vite fait retomber l'euphorie de la première journée, et rappelé que le club breton en pleine refonte n'a pas gommé tous ses défauts. Benjamin (…)

Benjamin Bourigeaud ne sera plus là pour le rappeler, alors il faut le faire pour lui. Pour s’imposer comme contre Lyon, Rennes devait à Strasbourg « mettre tous les ingrédients nécessaires », un grand classique. C’est raté. Une semaine après son coup d’éclat de rentrée à domicile,le SRFC a trépassé pour sa deuxième journée de championnat, et offert à ses supporters un beau combo défaite à l’extérieur - friabilité sur coup de pied arrêté - erreur de la défense.

Avec 13 départs et 10 arrivées, le club breton a beau tenter de se réinventer cet été, certains défauts sont plus difficiles à gommer que d’autres. Julien Stéphan l’avait annoncé avant la rencontre, il fallait s’attendre à un « rapport de force complètement différent » face à Strasbourg. Ça n’a pas manqué, mais l’entraineur avait pourtant décider de reconduire le même onze que contre Lyon, et d’y incorporer Adrien Truffert, au milieu de terrain, faisant passer Glen Kamara sur la droite du 4-4-2 losange. Le coach disposait pourtant de Baptiste Santamaria et Jordan James à ces postes, et a bien été obligé de revoir ses plans à l’heure de jeu, repassant Truffert latéral gauche, Blas dans le milieu, et Kaliumuendo devant.

Un choix probablement motivé par le retard au score, Rennes ayant à l’image de la saison dernière encaissé deux buts identiques, sur un deuxième ballon suite à un mauvais renvoi défensif. Christopher Wooh, qui avait bien commencé son match et s’était montré impérial contre Lyon, a conclu l’après-midi par un contre son camp aux mauvais airs de la saison dernière.

Oui, il a manqué à cette équipe l’impact physique, argument répété par Ludovic Blas et Adrien Truffert après la rencontre. Rennes a remporté un tiers de ses duels seulement, et n’a pu compter que sur Blas pour donner un coup de fouet, juste avant qu’il ne soit replacé plus bas sur le terrain. Il a aussi manqué à cette équipe une qualité technique pourtant vu contre l’OL, un allant collectif, une capacité à se transcender lorsqu’elle est menée au score, bref, des réminiscences du mauvais cru 2023-2024.

On ne change pas, on met juste les costumes d’autres sur soi, chantait la grande Céline. À l’heure où personne ne pourra endosser celui de Benjamin Bourigeaud, il s’agira de voir face à Reims comment cette nouvelle équipe réagit après une déroute. Une nouvelle occasion pour elle de mettre tous les bons ingrédients.