« Très heureux » au RC Lens, Florian Thauvin rêve de « retourner en équipe de France » | OneFootball

De retour en France quatre ans après son départ de Marseille, Florian Thauvin a déjà trouvé ses marques au RC Lens, avec qui il partage « les valeurs ». Dans un entretien accordé à nos confrères de La Voix du Nord, le champion du monde 2018 se livre aussi sur son désir de retrouver les Bleus, qui passera forcément par une aventure réussie en Artois.

Le RC Lens, la destination idoine pour ce Florian Thauvin

Après un mois de compétition, Florian Thauvin a livré de premières réponses. Pas encore parfaitement au point physiquement et dans ses repères collectifs, la tête de gondole du mercato lensois n’en affiche pas moins une maîtrise technique bienvenue au vu des difficultés du RC Lens dans le domaine ces dernières années. En progression sur le terrain, l’Orléanais de naissance est aussi « très heureux d’être de retour en France » et « de retrouver un petit peu nos coutumes, de retourner à la boulangerie », quatre ans après son départ de Marseille pour le Mexique.

En échec en Amérique centrale, malgré une « aventure humaine enrichissante », comme il le décrit auprès de La Voix du Nord, l’ancien ailier droit s’est relancé à l’Udinese, en Italie, en étant reconverti milieu offensif axial. « J’avoue que j’avais un peu perdu le plaisir et la passion, confie le néo-Lensois. Et en Italie, le fait d’avoir les dents qui rayent le parquet, on repart sur de bonnes bases et on donne le maximum sur tous les ballons à l’entraînement. Je me suis donné une seconde jeunesse parce que j’ai de nouveau pris du plaisir à souffrir dans le travail. »

Daniel Derajinski/Icon Sport

Arrivé en ayant « tout à prouver » à Udine, « pour travailler dur, tactiquement et physiquement » et avec le « besoin de me refaire la cerise », l’ancien Bastiais débarquait dans l’Artois avec un moral au beau fixe, notamment convaincu par l’implication de son ami Jean-Louis Leca pour le rapatrier. « J’avais besoin que le club me garantisse des installations et des conditions de travail optimales pour “performer”, explique le principal intéressé. Et puis, un autre point est hyper important, ce sont les émotions que l’on peut vivre. »

Les Bleus, un rêve réaliste ?

À 32 ans, celui qui a été formé à Grenoble se « retrouve totalement à travers les valeurs de ce club familial où on doit mouiller le maillot ». À travers cette « énorme ambiance » du stade Bollaert, aussi, après en avoir vu d’autres (Bastia, Marseille, Newcastle, Mexique…) : « C’est très simple : le footballeur professionnel joue parce qu’il est passionné. Et le supporter vient au stade parce qu’il est passionné. Donc, en fait, on vit la même chose. Et moi, ce que j’aime, c’est donner du plaisir aux gens. On avance ensemble, on est liés ».

Leader technique, le milieu offensif sera un leader de vestiaire, par l’exemple et la parole. Cela passera avec des méthodes auxquels celui qui était devenu capitaine de l’Udinese s’est habitué : des échanges quotidiens avec le coach, aussi bien dans l’organisation de la semaine que sur la plan de jeu du week-end afin de « faire passer les messages au groupe », « tirer tout le monde vers le haut » et « être exemplaire ».

Après une douzaine de saisons professionnelles derrière lui, l’international français (10 sélections, 1 but) n’est pas venu au RC Lens pour achever tranquillement une carrière déjà réussie. « J’aimerais gagner une Coupe de France, une Ligue 1, rejouer la Ligue des champions, une coupe d’Europe, liste-t-il, sans oublier les Bleus, un objectif encore lointain mais assumé. Mon plus grand souhait, c’est de retourner en équipe de France. C’est le Graal, là ou on profite le plus de sa passion, là où on vit le plus d’émotions. Aujourd’hui, pour moi, il n’y a pas de meilleure place qu’à Lens pour travailler et peut-être rêver d’y accéder de nouveau. » Et difficile de faire meilleure vitrine qu’un déplacement au Parc des Princes, ce dimanche après-midi (17h15).

Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport