Trop de points perdus en championnat, Olivier Létang « tire la sonnette d’alarme » après PSG – LOSC | OneFootball

Qualifié pour les huitièmes de finale de Ligue des Champions, comme l’est le Paris Saint-Germain, le LOSC a pourtant sombré (4-1) sur la pelouse du Parc des Princes ce samedi. Le visage affiché par les Dogues n’a pas satisfait Olivier Létang, qui préfère prévenir que guérir. Le dirigeant lillois s’inquiète des points régulièrement perdus en championnat.

Que s’est-il passé pour que le LOSC vive un tel match ?

Ils veulent tous jouer des matchs de haut niveau. Mais on ne peut rien attendre si jamais on n’a pas des valeurs fondamentales comme le courage, la personnalité, le caractère. Vous l’avez tous vu, s’il y a 6 ou 7 à 0 à la mi-temps, il n’y a rien à dire. C’est une vraie alerte sur les attitudes. C’est ça qui m’a le plus dérangé. Ça arrive de ne pas être bon. Par contre, on n’a pas le droit de ne pas avoir les bonnes attitudes. Et encore une fois, quand on manque de courage et de personnalité, forcément, c’est beaucoup plus difficile pour faire un résultat.

Les joueurs avaient déjà la tête à la Ligue des Champions ?

Oui, mais la Champions League… Notre objectif, c’est de se qualifier en quarts, bien évidemment. Par contre, je préfère anticiper et tirer la sonnette d’alarme sur le championnat. Parce que si on veut revivre les émotions qu’on a vécues cette année, ça passe par le championnat. La Champions League, ce n’est pas parce qu’on la joue cette année qu’on est qualifié l’année prochaine. J’attends une réaction bien évidemment mardi, mais surtout samedi contre Montpellier. Parce que ce sont des matchs qui sont fondamentaux pour que l’on termine là où on souhaite terminer. On a déjà perdu huit points (ASSE, Le Havre, Montpellier) contre des équipes que l’on a jouées quand elles étaient dernières du classement. Donc ça fait partie des choses qu’il faut vite, très vite corriger pour qu’on retrouve une dynamique positive en championnat.

Quels sont les leviers pour retrouver la forme à Dortmund ?

Ce n’est pas une question de forme. Vous savez, le match de Dortmund sera totalement différent. Et les leviers, on les connaît, puisque si on ne l’avait pas déjà fait, là on l’a déjà fait. En battant le Real Madrid, l’Atlético de Madrid, en faisant un très bon match contre la Juventus, en allant gagner à Bologne. Voilà, ce sont surtout les attitudes, la personnalité, le courage… Parce que ce qu’on a vu en premier temps n’est tout juste pas possible.

Comment expliquez-vous ces carences dans l’attitude au sein de votre groupe ?

Il faut que tout le monde se rende compte et soit aligné sur nos ambitions. Nos ambitions, c’est bien évidemment de jouer un quart de finale de Champions League cette année. On sait que ce sera très difficile. Dortmund est le finaliste de la dernière édition de la Champions League. Mais j’insiste sur le fait que notre pain quotidien, c’est le championnat, c’est la Ligue 1. Et que, encore une fois, si on veut revivre les soirées qu’on a vécues cette année, ça passe par un niveau de performance en championnat. Et on le sait, je le répète à chaque fois, si jamais on n’a pas les bonnes attitudes, si jamais on n’a pas les bons ingrédients, quel que soit l’adversaire, on sera en difficulté. Donc il faut vite réagir par rapport à ça.

On vous entend ce soir (samedi), comme on vous a entendu après Le Havre, Nice, Saint-Étienne… Comment faire pour que ces faux pas soient aussi récurrents ?

Il ne faut pas se tromper d’objectifs, de matchs. Et encore une fois, je suis assez clair sur la Champions League. On s’est qualifiés pour les 8es de finale. On a deux belles affiches, donc on va tout faire pour passer et jouer le quart de finale. Encore une fois. Ce qui m’inquiète, et je préfère le dire maintenant, pas au mois de mai, c’est, je dis, attention sur le championnat. Le championnat, encore une fois, c’est quelque chose de très, très important pour nous. Je me répète pour le coup ce soir, si on veut rejouer la Champions League l’année prochaine, ça passe par un niveau de performance, des attitudes et des comportements qui devront être différents de ce qu’on a vu aujourd’hui (samedi) et ce qu’on a vu quand on a reçu le Havre.

Finalement, avez-vous l’impression que le match a été jeté ? Que vos joueurs ont trop rapidement accepté la défaite ?

Je ne sais pas, je ne sais pas. Il faut qu’on en discute avec eux. Mais en tout cas, vous l’avez tous vu sur la première mi-temps : ce n’était pas notre équipe. Et encore une fois, moi, je ne suis pas là et je me refuse de parler de technique ou de tactique. Par contre, il y a des fondamentaux dans le combat, dans l’engagement. On n’a rien vu sur la première mi-temps. Et encore une fois, 4-0, le score était plutôt flatteur pour nous. Donc, je préfère, moi, tirer la sonnette d’alarme maintenant pour dire à tout le monde, attention, soyons vigilants, il faut réagir. Et indépendamment du match de Dortmund, qui sera un autre contexte, voilà, on aura un match de championnat difficile dans la foulée. Il nous reste 4 matchs avant la trêve internationale, avec la réception de Montpellier et le déplacement à Nantes. Donc, je veux que tout le monde soit en éveil, prêt, pour qu’on aille chercher les points et qu’on n’ait pas de regrets en fin de saison en championnat.