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·7 novembre 2024
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La sélection de Domenico Tedesco, c'est déjà demain. Les doutes risquent de continuer à persister à l'arrière droit.
Dès l'éclosion de la génération dorée, les arrières latéraux en pénurie ont constitué l'un des seuls postes dépourvus de réelles solutions. Jusqu'en 2016, Toby Alderweireld avait ainsi dépanné à droite, Jan Vertonghen. Les arrivées de Thomas Meunier puis de Timothy Castagne ont ensuite fait du bien, en particulier sur le côté droit.
Mais le début de saison est là pour nous le rappeler : sans eux, la Belgique apparaît toujours aussi dépourvue. Thomas Meunier n'était pas de la partie lors du dernier rassemblement et est à nouveau sur la touche avec Lille : il n'était pas dans le groupe contre la Juventus en Ligue des Champions.
De son côté, Castagne n'a disputé que 30 minutes en Premier League cette saison. Le weekend dernier, il a fait son retour après avoir été écarté par une blessure à l'ischio. Vu son manque de rythme, il serait étonnant de voir Domenico Tedesco le titulariser deux fois en quatre jours.
Notre sélectionneur a toujours expliqué qu'il voyait la Ligue des Nations comme une belle occasion pour tester de nouvelles choses. "Sinon, quand le ferons-nous ?" martelait-il encore lors du dernier rassemblement. C'est peut-être dans cette optique de voir comment le groupe allait se débrouiller sans ses deux arrières droit de référence que Tedesco a éloigné Castagne de son poste de prédilection lors des deux derniers matchs : le Gaumais était sur le banc en Italie et aligné à gauche contre la France.
Lors des deux rencontres, c'est Zeno Debast qui était chargé de soutenir Jérémy Doku sur le côté droit. La formule n'avait pas convaincu. Contre l'Italie en particulier, notre flanc avait pris l'eau. Dans l'esprit de Tedesco, Doku aurait dû évoluer comme piston et contraindre Federico Dimarco à rester en position par peur de laisser des espaces dans son dos. C'est tout l'inverse qui s'est produit : pendant une demi-heure, Jérémy Doku a évolué comme arrière droit face aux coups de boutoir de son opposant direct, à l'origine du premier but.
Concernant Zeno Debast, ce n'est pas la première fois que le sélectionneur l'envisage sur le côté : il l'avait déjà testé à droite lors d'un match amical contre la Serbie il y a tout juste un an. Lors du prochain rassemblement, on devrait voir ce que le sélectionneur a appris de ces expérimentations. Car le premier adversaire n'est autre que l'Italie. Et il serait tout bonnement suicidaire de se représenter face à la Squadra sans changer son fusil d'épaule.
Domenico Tedesco fera-t-il cette fois appel à un arrière droit de formation ? Si le début de saison difficile de Castagne venait à le pénaliser, un nouveau profil pourrait entrer en ligne de compte. Parmi les meilleurs Anderlechtois depuis le début de la saison, Killian Sardella est en pleine bourre et figure d'ailleurs dans la présélection.
A 22 ans, il n'a jamais déçu avec les Diablotins (avec qui il a notamment marqué et porté le brassard de capitaine depuis le début de saison). Il vit avec les U21 ses derniers matchs, mais peut encore aller jusqu'au bout de la campagne qu'il a débutée.
Mais Tedesco prendra-t-il le risque de priver les Diablotins d'un de leurs cadres à l'approche des barrages contre la République tchèque pour emmener l'équipe à l'Euro U21 ? Il pourrait également se tourner vers Joaquin Seys.
Une sélection pourrait apparaître comme prématurée pour celui qui ne joue avec l'équipe première de Bruges que depuis le début de saison, mais Tedesco a déjà montré qu'il n'avait pas peur d'appeler des joueurs fraîchement révélés. D'autant que Seys se montre tout aussi solide sur la scène européenne, comme l'a encore rappelé son match contre Aston Villa.
Ignace Van der Brempt, qui a commencé la saison comme titulaire en Serie A avec Côme aurait également pu être une option, mais il est blessé aux abducteurs depuis un mois. Même remarque pour Alessio Castro-Montes, qui aurait pu avoir une carte à jouer.